Synthèse FM et musiques populaires : Hit or miss ?

L’objet de cette communication serapour nous de questionner, depui son apparition, l’appropriation de lasynthèse par modulation de fréquence– synthèse FM – dans le champ desmusiques populaires. Si la synthèse FMa assurément et profondément marquéde son sceau le développement de lalutherie électronique et, par voie deconséquence, le son des années 1980, il s’agira de savoir dans quelle mesurecette nouvelle manière de créer des sonsa pu ou non véritablement influencercertaines esthétiques musicales, et ce notamment au sein des musiquesélectroniques qualifiées de « populaires ».Afin de comprendre son inscription dans les pratiques musicales, nousreviendrons dans un premier temps sur les fondamentaux de la synthèse par modulation de fréquence puisnous mettrons en regard, dans un second temps, techniques, pratiques etesthétiques au sein d’un rapide panoramaorganologique où synthèse(s), lutherie, ergonomie, matériel(s), logiciel(s),réseau(x) et mémoire(s) – qu’elles soientinformatiques ou « musicales » – jouentun rôle prépondérant.

Maître de conférences en « Musique, Art et Nouvelles Technologies », RomainBricout concentre l’essentiel de son travailde recherche sur l’étude des nouvellestechnologies musicales et leur influencesur les différentes activités de création et de réception artistiques. Chercheur au sein de l’EDESAC/CEAC (UniversitéLille 3), il développe de nouvellesinterfaces musicales ainsi qu’unepédagogie adaptée aux outils de créationcontemporains via l’enseignement de lacréation sonore et musicale assistée parordinateur. Il est par ailleurs à l’origine deprojets artistiques indissociables de sesrecherches et intérêts transdisciplinaires,replaçant geste et interactions musicales,mais aussi musiques « savantes » et « populaires » au cœur d’une nouvelleexpérience des « musiques du son ».