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- Date de réalisation : 9 Novembre 2018
- Durée du programme : 45 min
- Classification Dewey : Rôle éducatif des archives, bibliothèques et centres de documentation, Philosophie et théorie de la bibliothéconomie et des sciences de l'information
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- Catégorie : Conférences
- Niveau : niveau Master (LMD), niveau Doctorat (LMD), Recherche
- Disciplines : Sciences de l'information
- Collections : Archive.archives
- ficheLom : Voir la fiche LOM
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- Auteur(s) : DOMÍNGUEZ Nora
- producteur : Université Toulouse II-Le Mirail
- Réalisateur(s) : DELPECH Franck
- Editeur : SCPAM Université Toulouse II-Le Mirail
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- Langue : Espagnol
- Mots-clés : études sur le genre, recherches en sciences humaines et féminisme , archives institutionnelles, archives (conservation et restauration), archives scientifiques
- Conditions d’utilisation / Copyright : Tous droits réservés à l'Université Toulouse Jean-Jaurès et aux auteurs.
Cómo operar con archivos feministas: preguntas, tiempos, objetos / Nora Domínguez
Cómo operar con archivos feministas: preguntas, tiempos, objetos / Nora Domínguez, in Journée d'études "Archive.archives 1 : technologies herméneutiques" dans le cadre du séminaires "Archive.archives" organisé le Centre d'études ibériques et ibéro-américaines (CEIIBA), Université Toulouse Jean Jaurès, 9 novembre 2018.
À la suite des propositions de Michel Foucault dans L’archéologie du savoir (1969) et dans Dits et écrits(1994),
et à partir des travaux plus récents réalisés en analyse du discours -citons, entre autres, Pêcheux et Fuchs (1975) ; Guilhaumou, Maldidier
et Robin (1994) ; Maingueneau (1991) ; Charaudeau et Maingueneau
(2002)- notre équipe se propose de poursuivre les recherches menées
précédemment, en relevant, pour l’aire culturelle ibérique et
ibéro-américaine, le défi formulé par Benjamin : « Il y a un rendez-vous
mystérieux entre les générations défuntes et celles dont nous faisons
partie nous-mêmes » (Walter Benjamin, Sur le concept d’histoire–VII). Nous entendons ce « rendez-vous » en tant qu’actualité toujours
en suspens de forces sociales dont les luttes, politiques et
symboliques, ont été effacées ou déguisées par la tradition, les
processus et les conflits de l’histoire.
C’est pourquoi nous envisagerons l’Archive premier
lieu dans son renvoi au pouvoir et à l’autorité, nous l’entendrons en
tant qu’« archéion » d’une collectivité, qui rassemble les énoncés
relevant d’un même positionnement, inséparables d’une mémoire et
d’institutions qui leur confèrent leur autorité (Maingueneau 1991 et
2002). Cette articulation nous permettra d’explorer et d’interroger la
notion autant dans son sens strict que dans un sens plus étendu :
qu’est-ce qu’un document, comment se constitue son statut, quelles sont
les différentes phases d’un document d’archive, quels sont les a priori historiques
qui ont rendu réels les énoncés ainsi diffusés et ont rendu impossibles
d’autres énoncés trop hétérogènes. Si l’analyse de l’archive telle que
la conçoit Foucault « nous déprend de nos continuités » et « fait
éclater l’autre et le dehors » (Foucault, 1969 : 172), elle s’avère
essentielle à la réflexion que nous tentons de conduire sur les mondes
ibériques et sur les mondes hétérogènes, coloniaux et postcoloniaux dont
relèvent nos objets d’étude, de la correspondance des sociétés savantes
du XVIIIe siècle aux expérimentations littéraires et cinématographiques
du féminisme latino-américain contemporain, en passant par les enquêtes
ethno-historiques coloniales, les constitutions d’identités nationales
ou régionales, les discours, les pratiques et les processus qui les
sous-tendent ou qu’elles générent, l’école et la formation, à la fois
dans ses contenus, dans ses méthodes et dans ses acteurs, la préservation et la recréation du
patrimoine (architectural, archéologique, muséologique) et leurs
stratégies de valorisation, etc. La constitution de l’archive est un domaine en-soi qui a mobilisé une
partie de l’historiographie, dans le cas de l’Espagne avec les Archives
de la Courone d’Aragon au XIIIe siècle, les Archives de la Chancellerie
royale de Valaldolid (XIVè siècle), les Archives generales de Simancas
(XVè siècle), les Archives générales des Indes (XVIIIè siècle), les
Archives Historiques nationales (XIXè siècle) et les Archives générales
de l’Administration et de l’Etat au XXè siècle.
Afin de mieux matérialiser les différentes orientations de notre
réflexion et la diversité des interrogations que supportera la notion
d’archive mise en œuvre, nous lui adjoindrons aussi trois situations
hypothétiques, à la fois physiques et métaphoriques : la perte,
l’invention et l’inachèvement.
(José González, Archives et contre-archives minoritaires: élites et discours subalternes, Carnet scientifique CEIIBA, 09/07/20017).
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