Conférence
Notice
Lieu de réalisation
MSH SUD
Langue :
Français
Crédits
Rozenn Nakanabo Diallo (Intervention)
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
Citer cette ressource :
Rozenn Nakanabo Diallo. MSH SUD. (2017, 24 novembre). Sortie(s) de guerre et conservation de la nature : trajectoire d’un parc national au Mozambique , in Politiques des ressources en sortie de conflit. [Vidéo]. Canal-U. https://www.canal-u.tv/138863. (Consultée le 25 avril 2025)

Sortie(s) de guerre et conservation de la nature : trajectoire d’un parc national au Mozambique

Réalisation : 24 novembre 2017 - Mise en ligne : 24 novembre 2017
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Descriptif

Au Mozambique, le parc national de Gorongosa concentre depuis l’époque coloniale une grande part des politiques de conservation : perle du tourisme dans les années 1940-1960, il fait l’objet depuis 2008 d’un projet de restauration financé par une fondation philanthropique américaine. Or, le parc cristallise depuis toujours les conflits dans le pays : c’est à proximité que le Frelimo fonde sa base pour mener la lutte de libération nationale contre les Portugais, c’est dans cette même région que la Renamo se cache pendant la guerre civile qui l’oppose au Frelimo de la fin des années 1970 à la signature des Accords de paix en 1992. N’ayant jamais été totalement désarmée, la Renamo reste active autour de Gorongosa, et le Frelimo au pouvoir considère toujours la région comme étant « en guerre ».

Les années de la lutte armée ont été pour le Frelimo synonymes d’une double perte de contrôle : partisan (avec une montée en puissance de la Renamo) et territorial. Dans un contexte post-conflit, l’enjeu est double pour le parti-Etat : (r)établir une présence et une légitimité sur l’ensemble du territoire ; contrer la Renamo, parti politique assez faible mais qui demeure très populaire dans la région de Gorongosa. La situation post-conflit toute relative se conjugue avec l’importance de la rhétorique néolibérale dans le secteur de la conservation, selon laquelle les parcs nationaux doivent être gérés selon les canaux du marché, et donc de façon relativement autonome de l’Etat. C’est ce que propose (et tente de mettre progressivement en œuvre) la Fondation Carr, qui pilote le parc national dans le cadre d’un partenariat public-privé. Cette communication propose ainsi d’étudier, sur le temps long, les reconfigurations de l’action publique de la conservation, à l’aune du parc national de Gorongosa. Il s’agira notamment de démêler ce qui relève de (re)configurations liées au conflit et ce qui renvoie à l’insertion dans le capitalisme globalisé.

 

Intervention

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