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Interview en vidéo de Yannick Mellier (2013)
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Descriptif
Transcription :
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Je m'appelle Yannick Mellier, je viens de l'Observatoire de Toulouse, où j'ai en fait passé ma thèse, puis ensuite quelques années de travail à l'Observatoire de Toulouse. Et j'ai migré sur l'IAP en 1996,
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principalement pour travailler sur un nouveau domaine, qui sont les effets de distorsion gravitationnelle aux très très grandes échelles, de façon à cartographier la distribution de la matière noire sur des échelles cosmologiques.
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Et pour ça, il fallait développer de nouveaux outils, aussi de nouveaux outils statistiques, pas simplement des outils de traitement et d'analyse des données. Il fallait constituer une nouvelle équipe qui avait à la fois des compétences théoriques, statistiques, analytiques, observationnelles, traitement de données et interprétation.
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Et donc ici, j'ai trouvé en fait tout ce dont j'avais besoin, en constituant une équipe, qui m'a permis à la fois de travailler sur tous les plans, et de monter le centre de traitement de données TERAPIX, qui fut ensuite responsable de l'analyse des données, du premier traitement des images, portant sur le cisaillement gravitationnel aux échelles cosmologiques. Et on a obtenu nos premiers résultats en fin 1999,
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et se sont prolongés ensuite en étendant les analyses jusqu'aux horizons 2003-2004. Et puis, à la suite de cela, on a étendu ce travail pour préparer une nouvelle mission spatiale, permettant de cartographier des phénomènes encore plus difficiles et fins, qui ne sont pas mesurables depuis la Terre, et qui nous ont permis à terme de construire et de mettre sur pied cette mission spatiale Euclide, qui est aujourd'hui ce qui m'accapare le plus. C'est une mission spatiale, et une mission spatiale c'est toujours difficile à mettre sur pied, techniquement, opérationnellement et scientifiquement.
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C'est une mission qui va quand même observer le ciel pendant six années,
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dont on commence la construction et qui sera lancée en 2020. Donc vous voyez, 2020 plus six années d'observation, on est rendu à 2026. Si vous prenez en compte l'analyse de ces données et leur interprétation, on n'est pas loin des années 2030.
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Vous voyez que donc ça va m'occuper pendant un certain nombre d'années. Et comme c'est une mission spatiale, et que ça occupe à peu près 1000 personnes, 1000 scientifiques et ingénieurs dans le consortium, et bien vous voyez, c'est une grosse mission à gérer, qui est très lancé apparente sur tous les aspects, y compris les affaires gestion de l'ensemble des personnes qui travaillent sur ce projet. Lorsqu'en 1996 je suis venu à l'IAP, j'avais vraiment un projet scientifique dans la tête. Je pensais que l'IAP, par sa position, par ses équipes, mais aussi sa position centrale dans Paris et Île-de-France, était un atout majeur pour pouvoir constituer des projets scientifiques de grande ampleur et très difficiles. Je pense que le passé et le présent nous montrent qu'effectivement, c'était un bon choix et j'en suis très content.
Thème
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