Bioéconomie

La bioéconomie, dans son assertion la plus large, est l’économie basée sur le vivant. Sa définition plus précise dépend du contexte d’activité. S'agissant de santé humaine, la bioéconomie recouvre une part significative des industries médicales et pharmaceutiques. Dans le contexte des ressources végétales - la biomasse - elle regroupe par ailleurs:

• l’agriculture, notamment l’agro-écologie ;
• les biocarburants (renouvelables) ;
• la production de produits alimentaires moins dépendante des animaux ;
• les biotechs et industries chimiques basées sur la biomasse en substitution des dérivés du pétrole (non renouvelable) ;
• les produits et services de la gestion de l’environnement (recyclage et économie circulaire).

La substitution partielle de l’économie de la biomasse à celle du pétrole vise à réduire les rejets de gaz à effet de serre (dont le dioxyde de carbone) pour limiter leurs effets sur le climat et pour favoriser la biodiversité. A mesure que la perception de ces crises devient plus prégnant dans la société civile (du consommateur jusqu'au financeur via les élus), les acteurs économiques sont amenés à investir davantage dans l’économie de la biomasse.

Retrouvez quelques vidéos pédagogiques sur chacun de ces domaines avec notre université numérique thématique de référence : l'UVED.

L’activité économique fondamentale de la bioéconomie est l’agriculture et plus spécifiquement celle de l’agroécologie. Dans ce cadre, l'exploitation du processus physico-chimique caractéristique de la croissance des végétaux, la photosynthèse, vise à être optimisée dans une perspective plus durable.

Un des aspects les plus remarquables de cette "Bioéconomie" est que la biomasse peut constituer un appoint à un bouquet de ressources énergétiques dans une période de transition où leur stockage reste un défi. L'usage de cette source d'énergie, parfois en concurrence de l'alimentation humaine avec les biocarburants (voir la vidéo de Chantal Le Mouel), est entourée de vives controverses, parfois avec un impact environnemental méconnu.

Une autre spécificité réside dans la propension de la "Bioéconomie" à faire émerger des filières biosourcées notamment dans le secteur de la chimie (voir vidéo d'Honorine Katir). Les grands groupes investissent significativement dans ce secteur, attirés par les nouvelles fonctionnalités moléculaires et de structure offertes par le vivant (voir vidéo de James Philip).

Enfin, les changements à l"oeuvre dans les économies mondiales sont impulsés par les consommateurs, relayés ou anticipés par les politiques publiques comme les stratégies des acteurs financiers (voir vidéo de Kristell Guizouarn).

Retrouvez par ailleurs toute la collection de vidéos du séminaire EIR-A 2021.