Conférence
Notice
Langue :
Français
Crédits
Eric Michaud (Intervention)
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/kwc9-sx97
Citer cette ressource :
Eric Michaud. Campus Condorcet. (2012, 10 décembre). « Race supérieure » et « art dégénéré » : le nazisme face à l’art moderne. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/kwc9-sx97. (Consultée le 19 mars 2024)

« Race supérieure » et « art dégénéré » : le nazisme face à l’art moderne

Réalisation : 10 décembre 2012 - Mise en ligne : 28 février 2013
  • document 1 document 2 document 3
  • niveau 1 niveau 2 niveau 3
Descriptif

L'un des aspects singuliers du nazisme est qu'il a réservé un traitement semblable – enfermement, exclusion, destruction – à certaines catégories d’hommes et à certaines œuvres de l’art moderne qu’il qualifiait de dégénérées. À l’inverse, les mesures de protection de la « race supérieure » s’accompagnaient d’une protection de l’art décrété « sain ». C’est ainsi que dès 1933, année de l’accession des nazis au pouvoir, les premières mesures anti-juives et la loi de stérilisation des êtres anormaux furent promulguées en même temps que furent organisées les premières expositions d'art dégénéré, qui circulèrent à Mannheim, Karlsruhe, Nuremberg, Chemnitz, Stuttgart, Dessau, Ulm et Dresde. Enfin, à la veille de l'ouverture de la grande exposition d'« art dégénéré » de Munich en 1937, la stérilisation pour des motifs raciaux commença de s'exercer sur les Rheinlandbastarde, ces enfants issus de l'union de « mères allemandes »  et de soldats noirs durant l'occupation de la Ruhr par l'armée française. Pour justifier ces mesures d’exclusion ou de destruction d’images, les idéologues nazis invoquaient moins l'effet destructeur du mélange des races sur l'art que le danger qu’un art dégénéré produise une humanité monstrueuse.

Toutes les conférences Campus Condorcet

Intervention