Être musicien d’Église en France au XVIIIe siècle

Dans cette conférence donnée le 18 février 2025 à la MSH de Clermont-Ferrand, Stéphane Gomis, historien, présente, en s'appuyant sur des résultats  de l'enquête Muséfrem, la formation, les carrières, la place dans la société des musiciens d'Église en France au XVIIIe siècle.

En résumé

Au moment de la Révolution, les musiciens et musiciennes d’Église perdent leur poste et leurs revenus, en raison de la suppression des chapitres de chanoines et des abbayes. Les dossiers qu’ils rassemblent alors dans le but d’obtenir une pension constituent un ensemble documentaire exceptionnel pour connaître cette profession dans les dernières décennies de l’Ancien Régime. Ce corpus archivistique fait l’objet depuis 2003 d’une enquête nationale collective fondée au CHEC. Elle a mobilisé une centaine de contributeurs et contributrices. Les corps de musique des cathédrales et des collégiales employaient la plupart des professionnels de la musique en France et servaient de pépinières pour la formation des musiciens. L’étude des modalités de leur formation, du déroulement de leurs carrières, de leur place dans la société est au cœur de ce projet scientifique.

Stéphane Gomis, professeur d’histoire moderne à l’Université Clermont Auvergne, membre du CHEC, s’intéresse au fait religieux dans ses dimensions socio-culturelles. Il participe au comité scientifique du programme Muséfrem (Musiciens d’Église en France à l’époque moderne).