Conférence
Notice
Date de réalisation
Lieu de réalisation

CCIC, Cerisy-la-Salle

Langue :
Français
Citer cette ressource :
La forge numérique. (2016, 29 septembre). Ce qui prend figure politique : portraits du commun chez Flaubert. [Podcast]. Canal-U. https://www.canal-u.tv/116559. (Consultée le 21 juin 2024)

Ce qui prend figure politique : portraits du commun chez Flaubert

Réalisation : 29 septembre 2016 - Mise en ligne : 16 mai 2022
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Descriptif

Cette communication a été donnée dans le cadre du colloque intitulé "Portraits dans la littérature : de Gustave Flaubert à Marcel Proust" qui s'est tenu au Centre Culturel International de Cerisy du 11 au 18 août 2016, sous la direction de Julie ANSELMINI, Fabienne BERCEGOL et Mariane BURY.

Présentation de l'intervenante

Sylvie Triaire est maîtresse de conférences en littérature française du XIXe siècle, à l'Université Paul-Valéry Montpellier 3 et membre du centre de recherches interdisciplinaire CRISES.

Résumé de la communication

Dans Madame Bovary, la Vaubyessard est l’occasion et le lieu d’une réflexion sur le portrait: tableaux d’ancêtres héroïques aux murs de la salle de billard et faces de pauvres aux fenêtres dessinent une discrète tension sociale que réactive, plus loin, la souveraine présence de Catherine Leroux, ("ce demi-siècle de servitude") confrontée aux bourgeois épanouis de Yonville-l’Abbaye. Partant de ces lignes frontières entre classes, il s’agira d’examiner quelques portraits en lesquels se figure, selon cette "politique de la littérature" dont parle Jacques Rancière, le commun. En ces petites gens, parfois saisis fugacement, parfois précisément cadrés et nettement fixés, se dit le "partage du sensible", à entendre politiquement (Rancière) aussi bien qu’esthétiquement (Rancière encore, mais aussi, en faisant un pas de côté, l’Heidegger de L’Origine de l’œuvre d’art, en particulier dans sa lecture des souliers de Van Gogh).

Thème
Documentation

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, au moment où l’impressionnisme prend son essor et où se développe la photographie, les portraits deviennent omniprésents dans la presse et dans la littérature, sous la plume de grands maîtres amoureux de la Normandie comme Gustave Flaubert, Guy de Maupassant, Jules Barbey d’Aurevilly ou encore Marcel Proust. Ce colloque, qui a réuni des spécialistes familiers de cette époque et un bon nombre d'amateurs, a mis en évidence les relations que la littérature entretient alors avec le dessin, la peinture et la photographie. Il a  situé ensuite le portrait dans la perspective réaliste visant à représenter la vie dans les arts et dans la littérature, avant de souligner enfin l'impact fortement émotionnel du portrait, dont la genèse comme la réception sont intimement liées à la sensibilité et aux affects. C'est dire qu'ont été explorés les enjeux esthétiques, idéologiques et moraux du portrait, en rendant notamment hommage à la maîtrise acquise dans ce genre par les écrivains prestigieux qui ont fait la célébrité littéraire de la Normandie.

Actes du colloque

Portraits dans la littérature. De G. Flaubert à M. Proust

Julie Anselmini, Fabienne Bercegol (dir.)

Éditions Classiques Garnier — 2018

ISBN : 978-2-406-07924-8

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