Conférence
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Date de réalisation
Lieu de réalisation

Mrsh-Caen

Crédits
Albane Cogné (Intervention)
DOI : 10.60527/cpsb-ey42
Citer cette ressource :
Albane Cogné. La forge numérique. (2024, 22 avril). Restaurer l’ordre et la concorde après les révoltes siciliennes du XVIIe siècle. [Podcast]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/cpsb-ey42. (Consultée le 21 septembre 2024)

Restaurer l’ordre et la concorde après les révoltes siciliennes du XVIIe siècle

Réalisation : 22 avril 2024 - Mise en ligne : 10 avril 2024
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Descriptif

Résumé de la Communication : Le cas des révoltes siciliennes du XVIIe siècle permet d'envisager deux modalités de rétablissement de l'ordre et de la concorde très différentes à travers des sources diverses (témoignages de contemporains, consultas du Conseil d'Italie, correspondances officielles). Dans le cadre de la révolte de Palerme de 1647, causée par une crise d'origine frumentaire et fiscale, ce sont principalement les élites locales (noblesse et membres du clergé) qui jouent un rôle de médiation avec la population soulevée. Cette œuvre de médiation permet un processus de pacification relativement rapide au cours de l'automne 1647, dans lequel les pratiques d'expiation et les cérémonies religieuses contribuent à restaurer l'harmonie sociale. La révolte de Messine (1674-1678) présente une crise politique d'une toute autre ampleur avec l'intervention de la France en soutien aux rebelles qui proviennent non plus des classes populaires et artisanales mais de l'élite municipale. Ici, le processus de pacification est beaucoup plus long et complexe. Les élites de Messine connaissent en effet l'exil et la confiscation de leurs biens lorsque la monarchie hispanique reprend le contrôle de la ville. Ce n'est qu'au bout de plusieurs décennies, et au fil des bouleversements dynastiques du XVIIIe siècle (passage de la couronne de Sicile à Philippe d'Anjou en 1700 puis à Victor-Amédée de Savoie en 1714) que la réconciliation s'opère avec les rebelles ou leur descendants qui obtiennent l'autorisation de revenir dans leur ville d'origine. Si un pardon général est finalement accordé et si les mesures les plus symboliques de la répression initialement mise en œuvre par le pouvoir espagnol parviennent à être effacées, les effets de la redistribution foncière liée à la confiscation des biens perdurent dans le temps et seules quelques familles parviennent à récupérer une partie de leurs patrimoines.

Biographie de l'auteur

Albane Cogné est maîtresse de conférences en histoire à l’Université de Tours (laboratoire du Cethis). Ses recherches portent sur l'histoire urbaine, politique et sociale de l'Italie à l'époque moderne (en particulier duché de Milan et royaume de Sicile). Elle a récemment coordonné le projet ELITESIT (EFR 2017-2021) qui s'est intéressé aux relations des élites italiennes avec la monarchie hispanique.

 

Intervention

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