Conférence
Notice
Lieu de réalisation
Essaouira, Maroc
Langue :
Français
Crédits
Colette Zytnicki (Intervention)
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
Citer cette ressource :
Colette Zytnicki. Mediamed. (2010, 20 mars). Les Juifs sépharades à Toulouse, de la fin des années 1950 à la fin des années 1970 : Acteurs d’un renouveau identitaire et communautaire ?. [Vidéo]. Canal-U. https://www.canal-u.tv/113471. (Consultée le 25 avril 2025)

Les Juifs sépharades à Toulouse, de la fin des années 1950 à la fin des années 1970 : Acteurs d’un renouveau identitaire et communautaire ?

Réalisation : 20 mars 2010 - Mise en ligne : 11 février 2022
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Descriptif

Session 12 : Recompositions communautaires

Colloque : Migrations, identité et modernité au Maghreb

Colloque international organisé à Essaouira (Maroc), du 17 au 20 mars 2010.

Ce colloque est une initiative d’universitaires français et marocains, auxquels se sont joints des collègues du monde entier, dans un engagement commun pour une lecture pluraliste de l’histoire récente du Maroc et du Maghreb. Accueilli à Essaouira et soutenu par deux instances chargées de la défense des droits humains et de la mise en application des recommandations de l’Instance équité et réconciliation, ce colloque a essayé d’aborder, de façon publique, pour la première fois dans un pays du Maghreb, la question du départ des juifs, recontextualisée dans sa profondeur historique et mise en perspective avec les flux migratoires des communautés musulmanes. Sans esquiver les dimensions spécifiques ni les enjeux politiques de ces départs, il a cherché à en réévaluer la place. Il a pour cela réintroduit au cœur du questionnement les projets migratoires, les parcours de migrants et les dynamiques de constructions communautaires.

En savoir plus : https://www.canal-u.tv/mediamed/migrations-juives-maghreb

Résumé :

A travers l’exemple de Toulouse, l’on tentera de comprendre les effets de l’arrivée massive – à l’échelle d’une judaïcité de taille modeste - des Juifs du Maghreb dans une ville de province. Au-delà des conséquences démographiques évidentes et bien connues, on cherchera à cerner les processus de recompositions induits par ce mouvement migratoire dans le cadre communautaire et les modalités renégociées de son inscription dans l’espace urbain commun. Autrement dit, on se demandera dans quelle mesure l’installation assez rapide de nouveaux venus porteurs d’expériences historiques et culturelles singulières ont contribué faire émerger des pratiques (religieuses, sociales, voire politiques) inédites, dessinant les contours d’une nouvelle manière d’être juif dans la France des années 1960 et 1970. Mais doit-on pour autant penser qu’à la discrétion de l’israélite toulousain, peu désireux de marquer l’espace public, succèderait la fougue des Juifs séfarades ? La réponse doit être nuancée. Dans les processus de recompositions à l’œuvre, les éléments apportés par les nouveaux venus ont dû se combiner avec les cultures et les habitus des Juifs déjà installés à Toulouse, eux-mêmes tributaires de l’histoire de la ville. Il conviendra donc de tenir compte de tous ces éléments (vécus assez composites des Juifs d’Afrique du Nord, des Juifs de Toulouse, évolution des structures communautaire et modalités de l’histoire locale) pour comprendre comment, au fil des années soixante, se re/construit une identité juive, individuelle et collective. Reste à savoir si l’exemple toulousain est, d’une certaine manière, représentatif des transformations qui touchent l’ensemble de la judaïcité française à la même période.

Intervention

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