Conférence
Notice
Langue :
Français
Conditions d'utilisation
Université Paris I Panthéon-Sorbonne
DOI : 10.60527/ap96-dp96
Citer cette ressource :
Université Paris 1. (2011, 4 octobre). Quentin Borderie - De la matrice sédimentaire à l'occupation de l'espace urbain à Noyon (Oise). [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/ap96-dp96. (Consultée le 16 juin 2024)

Quentin Borderie - De la matrice sédimentaire à l'occupation de l'espace urbain à Noyon (Oise)

Réalisation : 4 octobre 2011 - Mise en ligne : 4 octobre 2011
  • document 1 document 2 document 3
  • niveau 1 niveau 2 niveau 3
Descriptif

La nature de l'occupation des espaces urbains est une problématique majeure de l'histoire et de l'archéologie de l'Antiquité tardive et du premier Moyen Âge. Selon le témoignage des auteurs contemporains, les centres urbains sont le lieu d'une activité très importante : on y trouve des églises, des portus, des maisons, des marchants, des palais...

Pourtant, les archives du sol livrent difficilement leurs informations. Les quelques fosses, les rares trous de poteau ou maçonneries souvent liées à la terre, sont contenus dans une matrice sédimentaire organique épaisse et sombre, d'apparence homogène et qui semble oblitérer toute trace nette d'organisation : les terres noires. L'interprétation de ces terres noires peut-elle se limiter, comme il est parfois proposé, à un abandon et à une rétraction généralisés des centres urbains derrières des enceintes, souvent très exiguës ou très vastes ? Comment, alors, les espaces sont-ils fréquentés ? Comment se matérialisent, aujourd'hui, les modalités des occupations d'autrefois ? Quelles sont les activités pratiquées ? Quelles sont, finalement, les fonctionnalités des espaces ? En plus des documents écrits, des structures archéologiques et du mobilier, la matrice sédimentaire des terres noires livre de précieuses informations. De nature fondamentalement anthropique, le sédiment urbain est en effet lui-même une construction sociale, un vestige archéologique en soi. Les processus de dépôt, d'érosion et de transformation des stratifications sont les résultats des dynamiques socio-environnementales, et se situent au croisement des conditions de milieu et des pratiques socio-spatiales. Le propos concerne ici plus particulièrement deux stratifications de terres noires des IVe - XIIIe siècles à Noyon (Oise), pris dans des contextes urbains et des milieux de sédimentation différents. La première stratification est située à l'extérieur du périmètre circonscrit par l'enceinte de l'Antiquité tardive, en milieux humide. La seconde est située dans le périmètre de l'enceinte, en milieu drainé. Les éléments d'information apportés par la caractérisation pédo-sédimentaire et l'approche micromorphologique de ces deux stratifications, viennent compléter les hypothèses proposées par la lecture stratigraphique et l'analyse du mobilier. Les interprétations formulées à l'échelle de la stratification, réinsérées dans le cadre interprétatif proposé par la topographie historique, apportent des éléments importants quant à la fréquentation, les activités pratiquées et les fonctionnalités des espaces urbains.

Sur le même thème