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DOI : 10.60527/fetk-sq61
Citer cette ressource :
ÉSAD •Grenoble •Valence. (2013, 7 juin). Journée d'étude sur l'éducation artistique et les publics. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/fetk-sq61. (Consultée le 19 mars 2024)

Journée d'étude sur l'éducation artistique et les publics

Réalisation : 7 juin 2013 - Mise en ligne : 21 janvier 2014
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Descriptif

Organisée par le MAGASIN - CNAC de Grenoble, en partenariat avec l'ÉSAD •Grenoble •Valence, l'Institut d'Art Contemporain de Villeurbanne et sous l'égide de l'Art Center Social Club, qui rassemble une dizaine de structures d'art contemporain, une journée d'étude consacrée à l'éducation artistique et aux publics se tiendra le vendredi 7 juin 2013, de 10h00 à 16h30, à l'ÉSAD •Grenoble.Elle sera suivie d'autres journées dévolues à cette même thématique et propose dans cette séance inaugurale d'en rappeler à la fois les racines historiques et la diversité de ses intervenants et de ses acteurs.La première partie de cette journée sera en effet consacrée à l'engagement des historiens de l'art et des conservateurs de musée de la première moitié du vingtième siècle qui ont été liés en particulier aux mouvements d'éducation populaire.L'après-midi devrait permettre d'en élargir la typologie habituelle de ses experts et de leurs champs d'intervention par leur glissement d'un statut d'environnement sociétal de l'œuvre à ceux de sujet même de l'œuvre, de son processus créatif ou de son principe fondateur initial, quand son adresse sociale devient son commanditaire.

PROGRAMME : 

10h30 - 11h00IntroductionYves Aupetitallot, Directeur du MAGASIN

Après avoir présenté l'environnement et les objectifs de cette manifestation, Yves Aupetitallotdonnera le détail du déroulement de cette première journée. Il introduira la matinée par l'évocationde personnalités comme William Sandberg qui contribuera à la conception du musée d'art moderneinspirée des idées de la Fondation Goed Wonen, puis par celle de Bazon Brock qui créé, en 1968,l'Ecole du visiteur pour documenta 4.

11h00 - 11h45Léon RosenthalIntervenant (s) et nature de l'intervention en cours de définition

Directeur de musée, historien de l'art et enseignant, Léon Rosenthal (1870-1932) est très tôt adeptedes idéaux de l'art social. Fondateur en 1901 de l'université populaire de Dijon qui vise l'éducationartistique du plus grand nombre, il milite pour l'introduction de l'enseignement de l'histoire de l'art àpartir de l'école primaire en complément de la pratique artistique. Il est l'auteur de nombreux articlesdans l'Humanité de Jaurès ainsi que de manuels et d'ouvrages d'éducation artistique, parmilesquels Abrégé de l’histoire de l’art français à l’usage des enfants des écoles, 1915 ou encore NotreMusée, l’art expliqué par les œuvres à l’usage des classes de troisième, deuxième, première deslycées et collèges, 1928.

http://tristan.u-bourgogne.fr/Rosenthal/accueil/accueil.html

11h45 - 12h30François René Martin et Pascale CugyHenri Focillon et l’enseignement de l’art : discours, lectures, pratiques (1902-1917)

"Henri Focillon est sans doute l'historien de l'art français le plus important du XXe siècle, auteurd’œuvres fondamentales pour le courant formaliste. Mais avant de devenir l'universitaire célébréet le mentor d'une génération de grandes figures qui allaient à leur tour rayonner, comme AndréChastel ou Louis Grodecki, Focillon fut professeur de lycée, militant politique et aspirant écrivain. Cesont les différentes facettes de ce premier personnage que nous voudrions éclairer. Le socialiste,soucieux d'éducation démocratique : inscrit à la SFIO dès 1905, Focillon contribua au mouvementdes universités populaires et publia dans de nombreux journaux marqués à gauche des critiques dethéâtre, analyses politiques ou nouvelles. Le lecteur engagé : les conférences, cours et articles decette période sont nourries de références à Ruskin et à un romantisme français idéalisé ; l'art, s'il nesemble pas toujours primordial, y apparaît déjà comme un objet social, aux enjeux politiquesimmédiats. Le fils de graveur, sensible aux œuvres : tantôt perçu comme une nécessitédémocratique, tantôt comme un élément d’épanouissement personnel, l’art est abordé par Focillondans ses rapports avec la nature, l’histoire et son sens, ou plus largement encore la sincérité. C’est surla façon dont Focillon l’évoque et « l’enseigne » avant de se résigner à être historien de l’art que noussouhaitons revenir dans cette intervention".

Pascale Cugy est doctorante en histoire de l’art à l’Université Paris-Sorbonne et chargée de mission àl’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Elle travaille sur l’histoire de l’estampe parisienneaux XVIIe et XVIIIe siècles, en particulier sur la gravure de mode, ainsi que sur les écrits de jeunesse deHenri Focillon.

François-René Martin est docteur en science politique et en histoire de l’art, professeur d’histoiregénérale de l’art à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Membre de l'Institut destextes et manuscrits modernes (École normale supérieure/Cnrs), il enseigne également à l’École duLouvre. Il vient de publier une monographie sur Grünewald (Paris, Hazan, éd. allemande chezDuMont et italienne chez Jaca Books) et doit publier un autre volume sur Grünewald et sescritiques (Paris, Ensba, automne 2013). Ils préparent tous deux un ouvrage consacré à la jeunesse deHenri Focillon, à paraître aux Presses du réel.

12h30-13h00 Débat

14h00 - 14h45Michel GauthierTino Sehgal, les artistes face à la médiation

Avec la fin d’illusion de l’autonomie de l’œuvre d’art, il n’a plus été possible pour les artistes d’ignorerl’appareil de médiation institutionnelle de l’œuvre. Les dernières décennies ont vu naître diversesstratégies artistiques visant soit à intégrer l’appareil de médiation à l’œuvre, soit à l’éliminer. Ce sontces diverses stratégies, et notamment celle imaginée par Tino Sehgal, qui seront envisagées.

Michel Gauthier est conservateur au Musée national d’art moderne (Centre Pompidou) et enseignel’histoire de l’art à l’université Paris IV-Sorbonne.

14h45 - 15h30Lili Reynaud-Dewar

Lili Reynaud-Dewar, artiste, parlera d'un cycle de trois expositions (Forde (Suisse) en 2012, AugartenAtelier (Autriche) et au Consortium (France) en 2013) produites en collaboration avec le groupeEnseigner comme des adolescents, ."Enseigner comme une adolescente" est le titre d'un séminairequ'elle mène depuis deux ans depuis sa chambre d'hôtel, et qui pose la question « de savoir s'il estpossible d'enseigner l'art, et s'il s'avère qu'il n'y ait pas de sujet à enseigner, comment l'autorité peut-elle alors être définie.»

Lili Reynaud-Dewar est née en 1975 à La Rochelle. Elle a étudié la danse classique, le droit public etla théorie de l'état avant de suivre l'enseignement du Master of Fine Arts de la Glasgow School ofArts. Son travail a été exposé dans de nombreuses institutions françaises et internationales. Elleenseigne actuellement à la HEAD Genève.

15h30 - 16h15Xavier DourouxCorps intermédiaires et Nouveaux Commanditaires

À travers les Nouveaux commanditaires, la Fondation de France permet à tous les citoyens qui ledésirent, isolés ou regroupés, de prendre l'initiative d'une commande d'œuvre à un artistecontemporain, afin de faire face au défi culturel de l’époque, et dans toutes les disciplines - artsplastiques, musique, architecture, etc. L'originalité du dispositif repose sur la collaboration entre troisacteurs : l'artiste, le citoyen commanditaire et le médiateur culturel agréé par la Fondation deFrance, accompagnés des partenaires publics et privés réunis autour du projet.

Xavier Douroux, historien de l'art est codirecteur du Consortium et fondateur des Presses du réel. Il estle premier à s'être engagé comme médiateur dans la mise en oeuvre de l'action des Nouveauxcommanditaires.

16h15 - 17hConclusion et débat 

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