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- Date de réalisation : 7 Octobre 2020
- Durée du programme : 27 min
- Classification Dewey : Généralités sur les sciences sociales
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- Catégorie : Conférences
- Niveau : Tous publics / hors niveau
- Disciplines : Histoire, Histoire de l'art, Archéologie
- Collections : Enseigner et transmettre les mémoires de la Guerre d'Algérie
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Les situationnistes et Pouvoir Ouvrier, des intellectuels de terrain aux côtés des combattants algériens
Les situationnistes et Pouvoir Ouvrier, des intellectuels de terrain aux côtés des combattants algériens
Alors qu’on assiste aujourd’hui à une stabilisation de l’historiographie sur la guerre d’Algérie et que de nombreux historiens ont participé à ce mouvement de recherches sur cette guerre, mettant en évidence une concurrence mémorielle entre les différents protagonistes du conflit, il s’avère que cette histoire commune est devenue une mémoire à partager.
Le colloque « Enseigner et transmettre les mémoires de la guerre d’Algérie : enjeux, ouvertures, interdisciplinarité » (7-8 octobre 2020 à l’université de Caen-Normandie), interroge sous l’angle de la transmission les figures tutélaires - historiens, littéraires, sociologues - qui indiquent quelle fut la place des intellectuels dans la société de l’époque et celle des enseignants et passeurs de culture aujourd’hui.
Anna Trespeuch-Berthelot est maître de conférences en histoire contemporaine à l'université de Caen Normandie
Les membres de l’Internationale situationniste sont de cette génération qui fut trop jeune pour s’engager dans la Résistance et trop âgée pour être envoyée combattre contre les Algériens. Néanmoins, leur soutien aux indépendantistes algériens marque une rupture dans l’histoire de leur mouvement.
Leur protestation contre « la répression en Algérie » prend une première forme artistique, en particulier dans Fin de Copenhague (1957). Puis, à la faveur de la mobilisation suivant le 13 mai 1958, ils s’initient avec leurs camarades de Pouvoir Ouvrier aux modalités de l’engagement intellectuel en politique : ils gonflent les rangs des manifestants, ils rédigent des tracts et en 1960 Guy Debord et Michèle Bernstein signent la Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie.
Mais à la différence des intellectuels « établis » dont ils dénoncent la position surplombante, ils se représentent comme les « frères » des combattants algériens. Jusqu’au coup d’État de 1965, ils placent en l’Algérie d’immenses espoirs révolutionnaires.
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