« Je suis Nicolas Puillandre, je suis maître de conférence au Muséum national d’Histoire naturelle et je travaille essentiellement sur des mollusques marins : phylogénie, taxonomie, évolution, des choses comme ça. Et un nouvel outil qu’on a depuis quelques années, c’est le barcoding.
Alors, qu’est-ce que c’est le barcoding? Le barcoding, c’est simplement l’idée d’aller regarder la variabilité d’une molécule qui s’appelle la molécule d’ADN, qui est donc un ensemble de gènes et plein d’autres choses qui code, qui contient ce qu’on appelle l’information génétique, et qui code, et bien, pour faire un organisme, pour tout ce qui fait un organisme. Et donc cette molécule d’ADN, on va pouvoir la lire avec des techniques assez pointues, et on va comparer ce qu’on appelle cette séquence d’ADN entre individus de même espèce ou d’espèces différentes.
Et en fait, selon le barcoding, ce qu’on s’attend à trouver, c’est que des spécimens d’une même espèce vont avoir des séquences d’ADN très proches, ou plus proches en tout cas. Et des spécimens d’espèces différentes vont avoir des séquences ADN plus différentes. Et donc, comme ça on va pouvoir distinguer les espèces, c’est pas toujours évident, mais dans beaucoup de cas ça marche bien.
Donc ça s’appelle barcoding tout simplement par analogie avec les barres-codes alimentaires, où quand vous lisez un barres-code alimentaire vous accès à tout un tas d’informations, vous savez ce que c’est comme produit. Ben là c’est un peu ça l’idée, c’est qu’en séquençant un petit morceau d’ADN, en obtenant une séquence d’ADN pour plein d’individus, on va pouvoir savoir à quelle espèce appartient cet individu et aussi on va pouvoir délimiter nos espèces. »
Lors des expéditions de «La Planète Revisitée», les chercheurs ne s’intéressent pas aux groupes d’êtres vivants déjà bien documentés tels que les mammifères ou les oiseaux mais aux taxons encore mal connus ou inconnus des chercheurs : on parle de biodiversité négligée. Ce dossier va donc rappeler ce qu’est la biodiversité, expliquer l’intérêt d’en savoir plus sur la biodiversité négligée, puis montrer comment cette dernière peut être étudiée grâce aux inventaires naturalistes et au barcoding.
Après une expédition, de retour au laboratoire, les scientifiques doivent mettre en collection les spécimens collectés sur le terrain. Ce dossier s’intéresse dans un premier temps aux bases de données, qui sont des outils très pratiques pour trouver des informations sur les collections naturalistes et sur les êtres vivants et leur écosystème. Le dossier développe ensuite plusieurs parties sur la mise en collection en détaillant ses objectifs, en expliquant ses techniques et en présentant deux exemples de collections nationales au Muséum : l’herbier et la zoothèque.
commentaires
Ajouter un commentaire Lire les commentaires