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Français
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DOI : 10.60527/rt56-7d10
Citer cette ressource :
RTRMD. (2020, 4 novembre). Les plantes sauvages participent au maintien des pollinisateurs sauvages dans les paysages agricoles , in session 5 : agrosystèmes, impacts des pratiques agricoles. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/rt56-7d10. (Consultée le 20 septembre 2024)

Les plantes sauvages participent au maintien des pollinisateurs sauvages dans les paysages agricoles

Réalisation : 4 novembre 2020 - Mise en ligne : 24 novembre 2020
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Descriptif

5ecolloque des Zones Ateliers – CNRS 

2000-2020, 20 ans de recherche du Réseau des Zones Ateliers

SESSION 5 : Agrosystèmes, impacts des pratiques agricoles

Les plantes sauvages participent au maintien des pollinisateurs sauvages dans les paysages agricoles (ZA Plaine-Val de Sèvre)

Maxime Ragué ∗† 1,Vincent Bretagnolle 2,3, Olivier Martin 4, Florence Carpentier 5,6, SabrinaGaba 7

 

1  Centre d´tudesBiologiques de Chizé - UMR 7372 – Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation etl’Environnement : USC1339, Université de La Rochelle, Centre National de laRecherche Scientifique : UMR7372 – France

2  LTER  “Zone Atelier Plaine   Val de Sèvre”, Centre d’Etudes Biologiquesde Chizé,  CNRS –  CNRS : UMR7372 –  Villiers-en-Bois  F-79360, France,  France

3  Centre d’ÉtudesBiologiques de Chizé (CEBC) –  CNRS :UMR7372,  Université de La Rochelle –CNRS UMR 7372 - 79360 VILLIERS-EN-BOIS, France

4  Biostatistique  et Processus Spatiaux –  Institut National de Recherche pourl’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement –  France

5  BIOlogie GEstiondes Risques en agriculture - Champignons Pathogènes  des Plantes –  Institut National de la Recherche Agronomique: UMR1290,  AgroParisTech  – France

6  INRA -Mathématiques et Informatique Appliquées – Institut National de la Recherche Agronomique, AgroParisTech, INRA -Université Paris-Saclay  –  France

7  Centre d´tudesBiologiques de Chizé - UMR 7372 – Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation etl’Environnement : USC1339, Université de La Rochelle –  France

Résumé

Les plantes sauvages, géréesintensément  pour réduirela compétition avec les cultures,  ont décliné dans les parcelles agricoles ces dernières décennies.   Desétudes suggèrent  queleur dé- clin a joué un rôle dans celuides pollinisateurs sauvages (abeilles,  syrphes,  papillons) dans les paysages agricoles car elles leur fournissent nectar et pollen.  Mais,les preuves du maintien des pollinisateurs sauvages par les plantes sauvages en conditions naturelles sont rares car leurs re- lationssont difficiles à étudiernotamment dans les paysages agricolesqui sont par naturetrès dynamiques.  Dans ces paysages,les assemblagesde plantes sauvages et d’insectes pollinisateurs varient fortement dans l’espace et le temps.  La relationentre plantes sauvages et pollinisateurs sauvages est également modulée par des facteursd’origine anthropiques.  L’abeille  domestique qui est fortement présente en milieuagricole, rentre en compétition pour les ressources florales avec les pollinisateurs sauvages, et les culturesmellifères (colza et tournesol) qui fournissent des pulsesde ressources floralessont en compétition avec les plantes sauvages pour les pollinisateurs. Nous avons pour objectif de comprendresi la diversité et l’abondance des pollinisateurs sauvages augmentent avec celles des plantes sauvages et comment laprésence d’espèces domestiquéesmodifient cette relation.  Pour cela, pendant cinq ans, lespollinisateurs sauvages, les abeilles domestiques et les plantes sauvages ont été échantillonnés dans des parcelles de colza et de tour- nesol (culturesmellifères) et dans des parcelles de céréales et des prairies (plus de 500 parcelles au total) de la LTSER  ZoneAtelier Plaine & Val de Sèvre.  Cesparcelles ont été échantillonnées dans différents contextes paysagers (quantité  de cultures mellifèreet d’habitats  semi-naturels) connus pour influencer la diversité des pollinisateurs et des plantes sauvages.

Nos analyses montrent que les plantes sauvages maintiennent les pollinisateurs sauvages dans certaines conditions locales, paysagères et temporelles.  Ainsi,nous montrons que l’abeille do- mestique modifie l’influence des plantes sauvages sur les pollinisateurs sauvages dans les parcellesde colza.  Celle ci est positive dans les parcelles abritant une forte abondance en abeille domes- tique, suggérant une différenciation de niches entre pollinisateurs sauvages et abeille domestique. Dans les cultures de céréales,la diversité et l’abondance des plantes sauvages augmentent ladiversité des pollinisateurs sauvages indépendamment de l’abeille domestique.  Aprèsla floraison du colza, la diversité des plantes sauvages dans les prairies influencepositivement la diversitédes pollinisateurs sauvages dans les paysages riches en colza.

Ainsi, les plantes sauvages jouent un rôle clé dans le maintien des pollinisateurs sauvages notam- ment dans les cultures céréalières qui occupent 75% de la surfacede la Zone Atelier. L’abeille domestique  semble  êtreen compétition  pour les ressources,  principalement pour les fleurs de colza.  Desrecherches  complémentaires  sur l’utilisation  des  ressources florales(cultures  mel- lifères, plantes sauvages) par les pollinisateurs sauvages et l’abeille domestique sont nécessairesafin de comprendre  lesmécanismes  sous-jacents  aux relations entre les plantes sauvages et les pollinisateurs sauvages dans des paysages agricoles.

 

 

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Programme et recueil des résumés à télécharger dans l'onglet documents ci-dessus.

Toutes les informations sur le site du colloque :

https://20ans-rza.sciencesconf.org/resource/page/id/5

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