Vidéo pédagogique
Notice
Langue :
Français
Crédits
Université Paris I Panthéon-Sorbonne (Réalisation), UVED (Production), Gilles Boeuf (Intervention)
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/2e80-n311
Citer cette ressource :
Gilles Boeuf. Université Paris 1. (2015, 27 février). Biodiversité et société. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/2e80-n311. (Consultée le 19 septembre 2024)

Biodiversité et société

Réalisation : 27 février 2015 - Mise en ligne : 15 juin 2015
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Descriptif

La préservation de la biodiversité et des services qu'elle apporte aux sociétés humaines fait intervenir une grande diversité d'acteurs et de regards. La notion de contexte social dans lequel s'ancre toute stratégie de conservation est ainsi essentielle et doit être systématiquement considérée. Cela requiert la mobilisation de différentes approches disciplinaires dans la perspective d'une anthropologie de la conservation.Ce clip fait partie d'un ensemble de vidéos constituant le MOOC Biodiversité proposé par UVED et réalisé par l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.Les vidéos de cette thématique du MOOC Biodiversité sont diffusées sur Canal-UVED: « Biodiversité et société »

Intervention
Thème
Documentation


Biodiversité et sciences sociales, c'est absolument fondamental aujourd'hui. Quand on a commencé à s'intéresser à ces questions particulières, il y avait des mouvements écologistes un petit peu extrémistes qui excluaient en fait l'humain, on allait revenir à Gaïa, à une terre sans humains. Ça n'a pas de sens bien sûr.

Le combat actuel que nous menons, il est clairement dédié un bien meilleur bien-être de l'humain sur cette planète et au sein de cette nature. Alors, au départ on a approché ces questions par des sciences un peu dures, des mathématiques appliquées, de la physique, de la chimie, de la biologie, de l'écologie et puis on s'est rapidement rendu compte qu’autant pour mettre en évidence l’état de la planète, il nous fallait des sciences humaines et sociales, il nous fallait de la sociologie, il nous fallait de l'économie, il nous fallait de l'ethnologie bien sûr, de l'anthropologie et même de la philosophie et encore bien plus demain si on veut trouver de biens meilleures méthodes de gestion de l'environnement que ce que l'on fait à l'heure actuelle.

Donc il y a tout un panel de transdisciplinarité qui s'est établi aujourd'hui. Alors on peut travailler avec des peuples autochtones sur les questions qui sont aujourd'hui posées par la valorisation de leurs patrimoines locaux, de leurs savoirs locaux, c'est très important, c'est d'ailleurs bien entré dans les lois aujourd'hui que l'on met en place et la valorisation. Que ces gens-là, effectivement, tirent des bénéfices quand on tire des ressources de leur patrimoine.

La question aussi de la perception que ces peuples autochtones ont de la nature est fondamentale : comment vit-on en ne mangeant par exemple que des animaux ou que des plantes ou un mélange, quelle est la philosophie qui est sous-jacente là-dessous. Ça nous amène même nous à réfléchir à des choses un petit peu différentes : ne pas par exemple utiliser la nature uniquement comme un lieu de ressources. Les questions éthiques sont fondamentales, elles ont été posées, pourquoi accepterions-nous aujourd'hui stupidement de faire disparaître en deux siècles la moitié des espèces vivantes ? Et toutes ces considérations, toutes ces réflexions qu'on peut mener ensemble sont absolument essentielles pour les travaux que l'on fait aujourd'hui.

Donc sciences sociales et biodiversité, chaque fois que l'on touche à la biodiversité on a un impact sur le social et eux, ces peuples autochtones, ont beaucoup à nous apporter en matière de connaissances.


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