Notice
Auditorium du Pôle des langues et civilisations, 65 rue des Grands Moulins, 75013 Paris
Reconquérir l’espace public, les fondements de l’engagement
- document 1 document 2 document 3
- niveau 1 niveau 2 niveau 3
Descriptif
Du printemps Arabe aux indignés, en passant par la révolte des tentes de Tel Aviv, 2011 est l'année de la contestation.
Elle a vu se dessiner un usage nouveau de l'espace public, bidimensionnel, fondé sur la coexistence d'un engagement dématérialisé des réseaux sociaux et sur l'occupation physique de cet espace. Si ce parfum de révolte a vu le jour en Tunisie en décembre 2010, conduisant à la chute de dictatures que l'on pensait solidement installées, il a rapidement diffusé sur le pourtour méditerranéen jusqu'à nourrir la contestation des mouvements sociaux de sociétés plus démocratiques (Grèce, Israël). Ce vent critique et contestataire s'est exprimé conjointement dans d'autres régions du monde, formulant la possibilité d'une ouverture ou d'une alternance politique au Nord (Japon, Russie, Chine) comme au sud (Birmanie, Sénégal). Si la reconquête de l'espace public demeure l'un des enjeux majeurs pour informer l'opinion publique et élargir la mobilisation, c'est aussi l'un des points d'entrée pour comprendre ces mobilisations. En effet, l’engagement aujourd’hui prend des formes diverses : manifestations politiques et sociales (les printemps arabes, les manifestations contre l’austérité en Europe, Occupy), mouvements altermondialistes (Forum Social Mondial), écologistes (conférence de Copenhague), initiatives citoyennes de démocratie participative, approches nouvelles de l’éthique (philosophie du Care) et aussi révoltes et émeutes désormais mondialisées. Au-delà de leurs singularités, ces mouvements empruntent beaucoup les uns aux autres dans leur répertoire d'actions, leurs contenus ou leurs sources d'inspiration. Echos de la globalisation, ils constituent des actes de résistance forts, dont la pluralité et l'ampleur seront explorés au cours de la conférence.
La philosophe Sandra Laugier y examinera les fondements de l'engagement, à travers les concepts de désobéissance civile et de transgression. Partant de l'expérience d'Henry David Thoreau, elle montrera que cette position d'insoumission vit toujours et irrigue les différents répertoires d'actions mobilisés par les porteurs de la contestation. Si la question de la résistance peut sembler évidente dans des dictatures, de plus en plus de mobilisations, dans des pays démocratiques, fondent aussi leur action sur le recours à des actes illégaux. Cette convergence des pratiques interroge et peut nourrir la discussion sur ces événements.
L'anthropologue Alain Bertho reviendra sur le rôle des réseaux sociaux dans les mobilisations, révoltes et révolutions politiques et sociales, qui se sont déroulées depuis décembre 2010. Il reviendra sur le sens à donner à la mondialisation des émeutes, qui tout en exprimant le malaise social au Nord comme au Sud, reflète aussi l'exigence d'un dialogue dans des territoires défavorisés.
En partenariat avec la revue Multitudes
Intervention
Sur le même thème
-
LA BULAC EST PARTENAIRE - CYCLE DES CONFÉRENCES PUBLIQUES DE L'IISMM : LES CONTRE-POUVOIRS DANS LES…
DakhliLeylaConférences publiques de l’Institut d’études de l’Islam et des sociétés du monde musulman (IISMM) en partenariat avec la Bibliothèque universitaire des langues et civilisations (BULAC)
-
Le Moyen Âge n'est jamais fini (partie 1)
GenetJean-PhilippePour trouver une fin au Moyen Âge, il faudrait identifier une rupture. Cette rupture ne peut pas être trouvé dans les guerres car elles n’ont pas cessé en Europe. Elles permettent de légitimer la
-
Deuxième session
MillerCatherineCasciarriBarbaraAmbrosettiDavidVezzadiniElenaSeri-HerschIrisModérateur : Jean Schmitz, Anthropologue, IRD/CEAf Catherine Miller, linguiste, CNRS, IREMAM, Aix en Provence : Retour sur les catégorisations ethno-linguistiques au Soudan : entre