Évaluation de l'impact de la pollution chimique dans des habitats essentiels aux jeunes stades de vie de poissons migrateurs en danger : cas du bassin versant de la Garonne (France)

La pollution de l’eau est reconnue comme l'un des principaux facteurs contribuant au déclin de la biodiversité aquatique. Pour évaluer l’impact des activités humaines sur l’environnement, notamment les effets toxiques des substances chimiques, diverses méthodes d’évaluation des risques écologiques ont été développées. L'une de ces approches, appelée "Potentially Affected Fraction of species" (PAF), permet de quantifier le risque toxique en estimant la proportion d’espèces potentiellement affectées au sein d'un ensemble d'espèces donné. Dans cette étude, la méthode PAF a été appliquée au bassin versant de la Garonne afin d’évaluer le risque toxique potentiel associé à la contamination chimique de l’eau dans les zones de reproduction de deux espèces de poissons migrateurs menacées : la grande alose (Alosa alosa) et l’esturgeon européen (Acipenser sturio), en particulier durant les premiers stades de développement de ces espèces. Cette étude souligne l'influence probable de la pollution chimique des eaux sur le déclin et la restauration des populations de poissons migrateurs dans le bassin versant de la Garonne, une question de recherche jusqu'alors peu explorée.