Conférence
Notice
Lieu de réalisation
Maison de l'Amérique latine, 217 Boulevard Saint-Germain 75007 Paris - Bibliothèque nationale de France, Quai François Mauriac 75013 Paris, France
Langue :
Français
Crédits
THEO CHARAMOND (Réalisation), Pierre BLANCHANDIN (Réalisation), Elisabeth de PABLO (Réalisation), Laura MAREGLIA (Réalisation), FMSH-ESCoM (Production), Michel Wieviorka (Intervention)
Conditions d'utilisation
Tous droits réservés.
DOI : 10.60527/1edt-bc03
Citer cette ressource :
Michel Wieviorka. FMSH. (2013, 15 mai). Demain, les sciences humaines et sociales par Michel Wieviorka , in Penser global - Colloque international. Thinking globally - International Symposium. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/1edt-bc03. (Consultée le 16 juin 2024)

Demain, les sciences humaines et sociales par Michel Wieviorka

Réalisation : 15 mai 2013 - Mise en ligne : 11 juillet 2013
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Descriptif

Demain, les sciences humaines et sociales

Michel Wieviorka, Administrateur de la FMSH, directeur d’études à l’EHESS.

L’âge classique des sciences sociales est derrière nous, et nous devons nous préparer à entrer dans une nouvelle ère. Nos disciplines ont été inventées au XIXème siècle, dans un Occident qui s’industrialisait, au sein de sociétés elles-mêmes en forte correspondance avec des Etats-nations, elles prospèrent, aujourd’hui, dans le monde entier, souvent critiques vis-à-vis de l’ethnocentrisme occidental et de ses prétentions à l’hégémonie intellectuelle, et alors même que des voix importantes nous invitent à en finir avec le nationalisme méthodologique ou avec l’idée même de société, et à penser global, comme le propose la formule qui donne son titre à notre rencontre.

La Fondation Maison des sciences de l’homme a été créée il y a cinquante ans par quelques visionnaires emmenés par Fernand Braudel, au moment de l’apogée de l’âge classique. Ce n’est pas un paradoxe de dire que notre colloque anniversaire est sensible à une certaine continuité par rapport aux grands principes de nos fondateurs –interdisciplinarité, ouverture au monde- en même temps qu’il veut s’engager pleinement dans les perspectives qu’ouvre l’image d’une rupture d’avec les manières de pensée et de conduire la recherche de cet âge classique.

Ce sont d’abord nos paradigmes qui se transforment. La décomposition de ceux qui ont dominé à l’âge classique a laissé subsister des modes d’approche peut-être éloignés des grandes théories, mais aussi de la politique, de l’histoire et de tout projet de montée en généralité, je pense notamment à l’interactionnisme symbolique et à ses variantes. Aujourd’hui, il s’agit d’inventer, de combler intellectuellement la béance crée par le grand écart entre ce qui relève de l’individualisme et de l’individualisation, du sujet, des processus de subjectivation et de désubjectivation, d’une part, et d’autre part ce qui relève de logiques globales.

Ce sont ensuite nos méthodes et notre rapport aux données qui évoluent, avec l’essor fulgurant du numérique, les « big data », internet, les réseaux. Que signifie pour la recherche de demain ce changement que certains qualifient d’anthropologique ? Que voudra dire demain démontrer, tester, prouver ?

Change aussi la relation entre les disciplines du savoir, les nôtres, celles des sciences exactes, mais aussi de professionnels en tous genres, médecins, travailleurs sociaux, architectes, juristes.

Changent également nos engagements, notre rôle dans la cité, notre rapport au politique, aux médias, notre place dans la société de communication –si tant est que nous puissions encore parler de société.

Intervention

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