Cours/Séminaire
Notice
Lieu de réalisation
Forum de la BibLab
Langue :
Français
Crédits
FMSH Production (Production), Elsa Dorlin (Intervention)
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/d3x5-jj66
Citer cette ressource :
Elsa Dorlin. FMSH. (2018, 3 octobre). Focus sur les révoltes anticoloniales (Martinique – Guadeloupe – Madagascar) « Résistances esclaves : pratiques d'autodéfense et martialité vitale » , in Violences et contre-violences en contexte (post)colonial et (post)esclavagiste. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/d3x5-jj66. (Consultée le 15 juin 2024)

Focus sur les révoltes anticoloniales (Martinique – Guadeloupe – Madagascar) « Résistances esclaves : pratiques d'autodéfense et martialité vitale »

Réalisation : 3 octobre 2018 - Mise en ligne : 16 octobre 2018
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Descriptif

Journée d’étude Mondes Caraïbes et Transatlantiques en Mouvement - Mercredi 3 octobre

Focus sur les révoltes anticoloniales (Martinique – Guadeloupe – Madagascar)

La violence est intrinsèque à la colonisation qui est l’une des formes de domination les plus coercitives allant bien au-delà de la fabrique du consentement, même si cette dernière intervient dans les processus de stabilisation de la relation d’assujettissement. Cette violence s’exerce sur les corps de manière brutale, dans l’ensemble des processus de disciplinarisation qu’exige le maintien d’un ordre essentiellement conquérant et hiérarchique, confinant à la déshumanisation et à l’animalisation du colonisé. Le premier empire colonial français installe la violence la plus totale au fondement même des sociétés esclavagistes des Amériques au travers de ce qu’Orlando Patterson (1982) a su désigner par la « mort sociale », cette impossibilité de tout maintien de soi antérieur à l’entreprise d’asservissement. La formation du second empire colonial à partir du milieu du 19ème siècle, renouvelle d’autres formes de violences associées à la conquête de sociétés désormais menacées dans leur intégrité. Ces violences appellent forcément des formes de résistance par la violence, ce que nous voulons désigner par les « contre-violences » ou les multiples pratiques d’autodéfense, dont les formes les plus probantes sont les émeutes, révoltes et insurrections, la plupart se terminant par des massacres et des répressions de grande ampleur. Ce cycle de la violence ne s’arrête pas avec les abolitions et les décolonisations, mais se continue au-delà à partir du moment où les schèmes de la matrice originelle de la colonisation persistent, comme c’est le cas dans les Antilles françaises – Martinique, Guadeloupe – avec pour résultante la réactualisation des rapports sociaux fondés sur les clivages anciens. Cette journée d’études souhaite examiner cette violence dans ses manifestations plus ou moins récentes, en examinant plusieurs cas précis

Cette journée d’étude est organisée par les membres de MCTM (Linda Boukhris, Paris 1 ; Christine Chivallon, CNRS “Passages” et FMSH ; Didier Nativel, CESSMA Paris-Diderot) et par Elsa Dorlin, Columbia institute for ideas and imagination.

Programme | Mercredi 3 octobre

9h00 Accueil

9h15 Introduction et présentation du Groupe MCTM
| Jean-Pierre Dozon, directeur scientifique et Vice-Président de la FMSH.

        Introduction à la journée d’étude
| Elsa Dorlin (Columbia Institute for Ideas and Imagination) et Christine Chivallon (CNRS, UMR « Passages » et MCTM)

9h30-10h15 « Résistances esclaves : pratiques d'autodéfense et martialité vitale »
| Elsa Dorlin, philosophe, Columbia Institute for Ideas and Imagination,

10h15-11h « Mémoires de 1947 et usages du passé à Madagascar. Retour sur les 70 ans de l’évènement »
| Didier Nativel, historien, Université Paris-Diderot et CESSMA

11h-11h15 Pause-café

11h15-12h « La contre-violence, un mythe hégélien : Fanon, Douglass, Toussaint Louverture »
| Matthieu Renault, philosophe, Université de Paris 8

12h-12h45 Première discussion générale animée par Maboula Soumahoro (Université de Tours) ; Jean-Christophe Goddard (Université De Toulouse le Mirail), Abdoulaye Gueye (Université d’Ottawa)

 

12h45-14h30 Repas

 

14h30-15h15 « Les émeutes sanglantes de Guadeloupe en 1967 : éléments du rapport la commission d’information et de recherche historique de 2016 »
| Benjamin Stora, historien, Université Paris 13 et INALCO,

15h15-16h « Massacre d’un planteur à la Martinique : le retournement des codes de la violence coloniale »
Christine Chivallon, anthropologue, CNRS, UMR « Passages »,

16h-16h15 Pause-café

16h15-17h Deuxième discussion générale animée par Maboula Soumahoro (Université de Tours) ; Jean-Christophe Goddard (Université De Toulouse le Mirail) ; Abdoulaye Gueye (Université d’Ottawa)

 

Contacts

Christine Chivallon | christine.chivallon@cnrs.fr

Elsa Dorlin | elsadorlin@gmail.com 

Intervention

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