Istanbul 2010

évènement
Mise en ligne : 09 février 2012
DOI : 10.60527/5qb9-ee83
URL pérenne : https://doi.org/10.60527/5qb9-ee83
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La saga des Eczacıbaşı, mécènes, inventeurs d'un dessin artistique et culturel pour Istanbul

Descriptif

En 2010, Istanbul va jouir d’une importante visibilité médiatique en Europe. En effet, la mégalopole turque bénéficiera de son statut temporaire de « Capitale européenne de la culture », label attribué par la Commission européenne destiné à promouvoir un certain nombre de manifestations culturelles. C’est la première fois qu’une entité urbaine d’un tel poids, tant historique que démographique, s’est trouvée être sélectionnée depuis la montée en puissance de ce label au cours des années 1990. Certes, Istanbul s’inscrit dans la liste déjà longue des métropoles entendant utiliser cette occasion pour se doter par la culture, notamment par la requalification de friches industrielles et la reconquête de waterfronts, d’une image de marque sur le très concurrentiel marché globalisé des villes. Cependant, comme nous l’analyserons, le cas d’Istanbul comporte des particularités qui le singularisent nettement par rapport à ses prédécesseurs.

Au premier chef, le contexte géopolitique place « Istanbul 2010 » au cœur du problème plus complexe de la candidature turque d’adhésion à l’Union Européenne. Etre « Capitale européenne de la culture » est pour l’ancienne capitale de l’Empire Ottoman un moyen d’affirmer son identité occidentale. A travers sa vitrine urbaine stambouliote transformée par cet évènement, c’est aussi pour la Turquie une manière de s’intégrer virtuellement au club des membres de l’Union. Parallèlement à ce contexte interétatique, un jeu d’acteurs propre aux tensions d’une société urbaine locale en pleine effervescence est le terreau qui a permis à Istanbul de décrocher ce statut si convoité : son obtention doit beaucoup aux actions d’une nouvelle élite économique désireuse de s’investir dans le champ culturel. Les autorités politiques islamiques modérées n’ont fait qu’accompagner des initiatives qui ne pouvaient qu’accroitre leur image de respectabilité et de tolérance. Ainsi, d’inédits partenariats public/privé ont été institués de façon à soutenir les projets et équipements qui allaient servir à la candidature puis aux manifestations estampillées « Capitale européenne de la culture ». Ces partenariats reflètent les processus contradictoires d’une modernisation turque dont l’urbanisation des mœurs stambouliotes est le fer de lance. Toutefois, à qui s’adresse en définitive « Istanbul 2010 »?

Cheval de Troie de l’européanisation, le public visé par « Istanbul 2010 » n’est peut-être pas tant la frange la plus occidentalisée de la population urbaine locale qu’une nouvelle fraction de la masse touristique se rendant sur les rives du Bosphore souhaitant découvrir un patrimoine différent de celui constitué par les édifices historiques de la Corne d’Or (Topkapi, Sainte-Sophie, etc.). Que restera-t-il de cette année 2010 dans le paysage culturel stambouliote? L’exemple Lillois, avec l’opération « Lille 3000 », semblerait plaider en faveur d’une pérennisation des acquis symboliques engrangés à la suite de son année passée (2004) sous la bannière de la « Capitale européenne de la culture ». Qu’en sera-t-il à Istanbul où de nombreux projets voient actuellement le jour?

Témoin privilégié, l’IFEA s’appuie sur son Observatoire Urbain et sur ses partenaires locaux pour s’engager dans une étude à court et moyen terme de l’impact généré par « Istanbul 2010 ». Il s’agira d’analyser dans la durée comment les équipements et les jeux d’acteurs mis en place, ainsi que leurs divers usages locaux et globaux, évolueront au cours des prochaines années.

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