Les journées du patrimoine avec Canal-U

L’histoire matérielle d’une image, par Anne Cartier-Bresson (Conservatrice générale du patrimoine,responsable de la section Photographie du Département des restaurateurs de l’INP)

« L’histoire matérielle d’une image » est une conférence présentée par Anne Cartier-Bresson pour les JEP 2018, dans le cadre du thème « L’art du partage ». Elle examine une photographie de Janine Niepce - une des premières françaises à exercer le métier de journaliste reporter-photographe -  élue pour l’édition 2018, non seulement comme document visuel, mais en tant qu’objet fait de matériau, d’usages, d’usure, et de restauration. Lorsqu’une photographie entre dans le champ patrimonial, elle est de facto analysée, décrite, documentée non seulement dans sa dimension documentaire mais également dans son contexte matériel de production et d’utilisation. C’est par le biais du développement de la discipline de la conservation et de la restauration des photographies, qui se trouve au croisement de nombreuses autres spécialités, que cette conférence retrace l’histoire d’un tirage particulier de cette image.

Réflexions autour de l'oeuvre de Janine Niepce

Cette conférence prend pour point de départ la photographie de Janine Niepce élue comme œuvre emblématique de cette édition des Journées du patrimoine. La photographe saisit un moment de complicité entre son père et son fils qui sourient à la lecture d’un album des aventures de Tintin. Ce document témoigne du statut privilégié de l’image photographique pour collecter les souvenirs de famille, réunis dans des albums et transmis au fil des générations. La photographie ne serait-elle pas l’art du partage par excellence, fruit des rencontres et support reproductible à volonté ? Le parcours engagé de Janine Niepce, reporter de l’agence Rapho qui documenta les mobilisations féministes des années 1970, offre quelques pistes pour interroger les moyens de ce partage, aujourd’hui démultiplié sur les réseaux sociaux.

Suivez une immersion dans la Zoothèque du Muséum national d’Histoire naturelle, une structure souterraine répartie sur trois niveaux et conservant près de 8 millions de spécimens. Elle montre comment fonctionne cette « bibliothèque des richesses de la nature » : depuis la conservation des pièces de référence (type porte-nom), jusqu’aux métiers spécialisés tels que la taxidermie, en passant par les enjeux de la collection, de l’étude scientifique et de la muséologie.

Cette conférence explore comment le patrimoine culturel et viticole peut être valorisé à travers l’œnotourisme, en combinant traditions locales, culture et économies de territoire. Paul Bonno met en lumière les enjeux de l’optimisation : accueil du public, mise en valeur patrimoniale, et stratégie territoriale.