Cours/Séminaire
Notice
Date de réalisation
Lieu de réalisation

MRSH Caen

Langue :
Français
Citer cette ressource :
La forge numérique. (2019, 1 février). Décoloniser les savoirs et les arts. [Podcast]. Canal-U. https://www.canal-u.tv/131556. (Consultée le 1 novembre 2024)

Décoloniser les savoirs et les arts

Réalisation : 1 février 2019 - Mise en ligne : 6 juillet 2022
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Descriptif

Cette séance s'inscrit dans le séminaire "Pratiques et pensées de l'émancipation", organisé par de jeunes chercheurs du CERReV , d'ESO-Caen, et d’HisTeMé, qui vise à interroger des pratiques ainsi que des pensées mues par le désir d'ouvrir de nouveaux possibles face à des formes de domination, d'exploitation ou d'aliénation.

La séance d’ouverture Décoloniser les savoirs et les arts proposait d’ouvrir une réflexion sur les approches décoloniales avec la philosophe Seloua Luste Boulbina, et l’Association Décoloniser les arts représentée par Gerty Dambury, dramaturge, metteuse en scène, romancière et poétesse française. Gerty Dambury a du annuler son déplacement pour des raisons de santé.

Seloua Luste Boulbina est philosophe chercheuse (HDR) à l’Université Paris Diderot, ex-directrice du programme « La décolonisation des savoirs » au Collège International de Philosophie (2010-2016). Elle a été professeure à l’université de Pékin et de Brasilia. Théoricienne de la décolonisation, elle travaille sur le colonial et le postcolonial dans leurs dimensions politiques, intellectuelles et artistiques. Elle a collaboré avec des artistes et conçu les Transphilosophies (Alger, New York, Dakar). Elle a publié de nombreux ouvrages dont Le Singe de Kafka et autres propos sur la colonie (2008), Les Arabes peuvent-ils parler ? (2011) ou L’Afrique et ses fantômes (2015).

Comment, dans les savoirs, le passé peut-il être dépassé ? Penser la décolonisation des savoirs et des pratiques intellectuelles, littéraires et artistiques demande à réfléchir sur les lieux et les formes de cette grande transformation. Pour la dire, il faut réfléchir in concreto : elle a déjà commencé. Elle n’est ni devant nous, telle un programme à initier, ni derrière nous, telle un processus achevé. Elle est à l’œuvre mais plus ou moins, de façon différenciée, dans le travail d’écrivains et d’artistes qui irriguent ici la réflexion philosophique. La décolonisation prend ainsi sens dans ses grandes lignes comme son détail. Autrefois, la métropole et la colonie apparaissaient comme deux espaces tout aussi distincts en principe qu’entremêlés en réalité. Les indépendances africaines ont profondément modifié ce paysage, créant des entre-mondes de la philosophie, de la littérature, des arts. Le sud peut déloger le nord. L’étrange(r) voisiner avec le familier, le vivant cohabiter avec le fantôme. Les affranchissements, les franchissements sont multiples, divers. Comment les lignes se déplacent-elles et dans quels mouvements ? Les arts visuels, la musique, la littérature montrent des chemins.

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