Conférence
Notice
Date de réalisation
Lieu de réalisation

MRSH Caen

Langue :
Français
Citer cette ressource :
La forge numérique. (2018, 14 mars). « Er Vantone » de Pasolini d'après le « Miles gloriosus » de Plaute : codicille inattendu et mise en théâtre des romans romains. [Podcast]. Canal-U. https://www.canal-u.tv/131867. (Consultée le 25 avril 2025)

« Er Vantone » de Pasolini d'après le « Miles gloriosus » de Plaute : codicille inattendu et mise en théâtre des romans romains

Réalisation : 14 mars 2018 - Mise en ligne : 18 juillet 2022
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Descriptif

Cette communication a été donnée dans le cadre de la journée d'étude Modernité de l’Antique : Il vantone, une variation pasolinienne conjointement organisée par le LASLAR (EA 4256) et le Centre Michel de Boüard-CRAHAM (UMR 6273).

Pier Paolo Pasolini a livré à son époque une œuvre choquante, qui n’a pas manqué de perturber ses lecteurs, spectateurs, œuvre dont l’onde de résonance reste à interroger. Très ancrée dans la société dont elle fustige les travers, l’œuvre de Pasolini est moderne, et ce même lorsqu’elle fait jouer une intertextualité antique. Parmi les sources antiques qui traversent son œuvre – Œdipe, Médée, Oreste – le Miles gloriosus de Plaute occupe une place à part. En 1959-60, à la demande de Vittorio Gassman et Luciano Lucignani, Pasolini traduit l’Orestie d’Eschyle, traduction aussitôt suivie, en 1961, de celle de la comédie de Plaute, sous le titre Il vantone. Gassman souhaite poursuivre la collaboration avec Pasolini pour faire perdurer le scandale suscité par l’Orestie et porter sur scène le texte de Plaute. On sait que Gassman avait lui-même commencé cette traduction et, qu’en demandant à Pasolini de prendre le relais, il ne lui laisse que trois semaines pour la mener à bien. Restée inédite en français à ce jour, la version pasolinienne conserve les personnages de l’original latin tout en en simplifiant l’intrigue. La polymorphie de la langue de Plaute se traduit en pastiche linguistique où les dialectes, le romanesco et le frioulan notamment coexistent avec l’italien...

Vincent d’Orlando est maître de conférences à l’Université de Caen Basse-Normandie, Vincent d’Orlando est spécialiste de littérature italienne du XXe siècle et a consacré plusieurs études à des auteurs comme, entre autres, Marinetti, Italo Calvino, Vittorini, Parise, Alvaro, Silone, Ceronetti, La Capria, Rea, Marotta et à des thèmes tels que l’engagement des écrivains, l’historiographie littéraire, la revue «Il Politecnico», le mythe garibaldien, l’homme de la providence, le personnage de la prostituée, l’animalité, les rapports entre littérature et photographie, la littérature napolitaine etc. Il est également traducteur, en particulier de l’oeuvre de Raffaele La Capria (dernière publication, Interviews impossibles, Hôtel de Galliffet, 2016). Il travaille actuellement à la première traduction en français du roman de Alberto Vigevani, Un certo Ramondès. Sa communication a mis en évidence les liens entre cette réécriture de Plaute et les romans Les ragazzi et Une vie violente presque contemporains, en insistant sur le fait que Il Vantone se situe à une époque charnière de la vie du poète, dans laquelle la tentative d’atteindre le sous-prolétariat aboutit à une amère désillusion. 

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