Conférence
Notice
Date de réalisation
Lieu de réalisation

MRSH Caen

Langue :
Français
Citer cette ressource :
La forge numérique. (2017, 14 mars). “Là je tiens une phrase d’homme” : Camille Laurens et la voix masculine. [Podcast]. Canal-U. https://www.canal-u.tv/131841. (Consultée le 25 avril 2025)

“Là je tiens une phrase d’homme” : Camille Laurens et la voix masculine

Réalisation : 14 mars 2017 - Mise en ligne : 18 juillet 2022
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Descriptif

Cette communication a été donnée dans le cadre du premier colloque international entièrement consacré à Camille Laurens, où il s'agissait de participer à une cartographie de son œuvre tout autant qu’à discerner la place qu’occupe l’écrivain dans le paysage littéraire de l’extrême contemporain.

Après avoir été, de 2008 à 2012, attachée de presse auprès de l’Ambassade de France en Suisse, Sophie Jaussi est actuellement inscrite en doctorat à l’Université de Fribourg, sous la direction de Thomas Hunkeler et à l’Université Paris 3 – Sorbonne Nouvelle sous la direction de Tiphaine Samoyault. Sa thèse s’intitule : Philippe Forest écrivain-professeur : l’expérience du roman à la faille du savoir. Sophie Jaussi est assistante diplômée auprès du Département de Français de l’Université de Fribourg depuis février 2013 où elle est en charge d’enseignements de Bachelor en littérature contemporaine. Ses domaines de recherche sont la littérature contemporaine, française et comparée ; l’autofiction ; la représentation des corps et des sexualités.

Résumé de la communication

L’œuvre de Camille Laurens inscrit indéniablement le féminin et les femmes au cœur de ses préoccupations et de ses enjeux. Cette communication souhaite inverser la perspective pour en explorer l’autre bord : celui du masculin et plus précisément la manière dont une écrivaine d’aujourd’hui peut et veut faire entendre la voix des hommes. En effet, les différents ouvrages de Camille Laurens développent des dispositifs d’écriture très spécifiques qui tendent à cadrer, à mettre en scène, voire à contourner la voix masculine. Plus largement, un examen minutieux du jeu des voix peut ouvrir sur la question d’un renouvellement des dispositifs d’écriture permettant de faire entendre quelqu’un, à l’heure où la démocratisation de la prise de parole – notamment par le biais des médias et des réseaux sociaux – tend parfois et paradoxalement à rendre soit inaudible, soit in-attribuable la voix et la parole de certains individus, dans une polyphonie qui exige de penser à nouveau frais un mélange des genres « s’entendant » aussi bien sur le plan de la généricité littéraire qu’au plan des corps et des individus sexués.

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