Conférence
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Langue :
Français
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Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/r3c0-jf33
Citer cette ressource :
La forge numérique. (2010, 2 février). Le don d’organes. Approche sociologique. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/r3c0-jf33. (Consultée le 25 avril 2025)

Le don d’organes. Approche sociologique

Réalisation : 2 février 2010 - Mise en ligne : 26 septembre 2017
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Descriptif

 

Cette conférence a pour titre « Le don d'organes. Approche sociologique ». Elle a été filmée le 2 février 2010 dans le cadre du séminaire annuel « Risques et vulnérabilités sociales », au programme du Master recherche de Sociologie de l'Université de Caen. Initié dans les années 1990, ce séminaire est actuellement dirigé par Salvador Juan, professeur de sociologie à l'Université de Caen.

Philippe Steiner est professeur de sociologie à l'Université de Paris-Sorbonne, chercheur au Centre d'Etudes sociologiques de la Sorbonne (Paris IV) et directeur (en collaboration avec François Vatin) du Groupement de Recherches « Economie et sociologie ». La sociologie économique, l'histoire des sciences sociales (celle de la sociologie durkheimienne notamment) ainsi que la sociologie de la transplantation d'organes sont ses domaines de recherche principaux.

La conférence débute par l'exposé des questions constitutives de l'étude de la transplantation d'organes : celle de la production d'une nouvelle ressource sociale, celle du système de production / distribution / consommation l'entourant, et celle de la création d'un bio-marché. Philippe Steiner présente alors son ouvrage [La transplantation d'organes. Un commerce entre les êtres humain, à paraître chez Gallimard] dont les parties correspondent aux différents types de frontière (de la mort, de la peau, des nations...), ce parcours permettant d'intégrer les dimensions économique, éthique et symbolique de la transplantation. Le conférencier dévoile le lien étroit existant entre les questions techniques, éthiques, juridiques, etc., et la pratique de la greffe, dressant son historique. Il pointe ainsi quelques différences culturelles nationales - notamment dans le type de prélèvement. Il explique ensuite qu'autour de la transplantation s'articulent la solidarité mécanique de la famille et la solidarité organique du monde médical, celles-ci ne s‘associant qu'autour du culte de l'individu (défunt ou malade). Cette articulation et sa configuration viennent confirmer l'idée que la transplantation d'organes ne peut être traduite dans les termes du don maussien. Pour autant, sa marchandisation, souvent défendue par les praticiens, pose problème. Cette marchandisation suppose en effet une propriété sur le corps (très complexe en termes juridiques) et implique de nombreux effets pervers, du suicide « solidaire » à la remise en cause de la liberté républicaine par l'asservissement des populations démunies. Il serait en revanche envisageable de créer une forme atténuée de propriété sur le corps, propriété permettant de donner mais non de vendre.

Marine Ange

 

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