Conférence
Notice
Date de réalisation
Lieu de réalisation

CCIC, Cerisy-la-Salle

Langue :
Français
DOI : 10.60527/y2nk-ac18
Citer cette ressource :
La forge numérique. (2016, 15 juin). Les chartes épiscopales au XIIe siècle : instrument politique, expression personnelle ?. [Podcast]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/y2nk-ac18. (Consultée le 15 mai 2024)

Les chartes épiscopales au XIIe siècle : instrument politique, expression personnelle ?

Réalisation : 15 juin 2016 - Mise en ligne : 16 mai 2022
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Descriptif

Cette communication a été donnée dans le cadre du colloque intitulé Écrire à l'ombre des cathédrales qui  s'est tenu au Centre Culturel International de Cerisy du 8 au 12 juin 2016, sous la direction de Grégory COMBALBERT et Chantal SENSÉBY.

L’objectif de ce colloque fut de comprendre et d'étudier les pratiques de l’écrit documentaire des évêques, des chapitres cathédraux et des cours épiscopales (officialités) dans le monde anglo-normand et la France de l’Ouest entre le XIe et le XIIIe siècle.

Quels sont les processus d’élaboration des chartes épiscopales et capitulaires. Que peut-on savoir de l’existence et de l’organisation des chancelleries épiscopales et/ou cathédrales ? Comment, avec quels instruments, quels modèles travaillent les scribes des institutions cathédrales ? Ces scribes et ces chancelleries ne travaillent-ils que pour ces institutions ? À quelles influences culturelles sont-ils réceptifs ? Que peut-on savoir des césures dans la production diplomatique épiscopale et cathédrale, et des partenariats documentaires qui peuvent être noués avec d’autres institutions ? La gestion par les institutions cathédrales des documents écrits qu’elles produisent et qu’elles reçoivent est un autre aspect important du sujet. Quels documents conserve-t-on à l’ombre des cathédrales et avec quelle stratégie de conservation ? De quelle manière et avec quels objectifs sont élaborés les cartulaires cathédraux et les registres épiscopaux ?

Benoît-Michel Tock, professeur d’histoire du Moyen Âge à l’Université de Strasbourg, a soutenu et publié une thèse Une chancellerie épiscopale au XIIe siècle: le cas d’Arras, Louvain-la-Neuve, 1991. Dans le cadre de la préparation de l’édition des chartes des évêques de Thérouanne jusqu’en 1207, il a déjà publié, entre autres, "Jean de Warneton, évêque de Thérouanne (1099-1130), un grégorien ?", dans Le diocèse de Thérouanne au Moyen Âge [Actes coll. Lille 2007], éd. Jeff Rider et Benoît-Michel Tock, Arras, 2010, p. 107-118.

Résumé de la communication

Les évêques de Thérouanne Milon Ier (1131-1158) et Milon II (1159-1169) accordent aux chartes qu’ils donnent une attention différente. Sous Milon Ier, les actes épiscopaux sont rédigés pour une très large part à l’évêché, par ce qu’on peut appeler la chancellerie épiscopale. L’évêque lui-même prend une part peut-être importante dans la rédaction de certains actes, et n’hésite pas parfois à y parler de lui-même, voire à raconter des éléments de sa vie. Milon II crée le titre de chancelier, ce qui crée un écran entre ses chartes et lui-même; il n’y a plus, en revanche, beaucoup de trace de rédaction d’actes par la chancellerie. Aucun des deux évêques cependant n’utilise autant qu’il le pourrait ses actes comme support d’une politique.

Publicationhttps://cerisy-colloques.fr/cathedrales-pub2024/

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