Entretien
Notice
Langue :
Français
Crédits
Maison de la Recherche en Sciences Humaines - Université de Caen Normandie (Production), Centre de Ressources Informatiques et du Système d'Information (CRISI) (Réalisation), Frédérick Lemarchand (Intervention)
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/x98a-wm54
Citer cette ressource :
Frédérick Lemarchand. La forge numérique. (2012, 16 octobre). Pour un paradigme catastrophiste. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/x98a-wm54. (Consultée le 28 mars 2024)

Pour un paradigme catastrophiste

Réalisation : 16 octobre 2012 - Mise en ligne : 23 novembre 2012
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Descriptif

L’épreuve du désastre est certainement celle qui aura été leplus largement partagée au XXème siècle, des guerres planétaires d’hier auxcrimes écologiques d’aujourd’hui, des ravages du « progrès » à lamondialisation marchande néo-libérale qui sape les bases des sociétéssalariales.  Face à l’incertitude et à lamenace, nous avons pris pour habitude, au sein des sociétés technicisées,d’appréhender ce qui arrive sousl’angle exclusif du risque calculableet traitable. Or les « nouveaux risques » dont Tchernobyl etFukushima sont l’une des nombreuses forme d’expression, ne se laissent plusenfermer ni traiter par les outils élaborés au sein dessociétés industrielles du passé, c’est-à-dire par le modèle assurantiel :ils sont imprévisibles, irréversibles, inassurables et irréparables.  Il nous faut donc changer de paradigme pourdéfinir une nouvelle éthique de la politique dans les sociétéstechnoscientifiques. La catastrophe comme paradigme qualitatif, sensible,anthropologique, est plus à même de donner sens à nos malheurs et à nous placerface à nos responsabilités qu’une simple formule statistique. S’il nous manque,en d’autres termes, une pédagogie des catastrophes, c’est que nous enappréhendons les causes et les effets avec les outils du calcul plus que de laraison. C’est donc à l’élaboration d’une approche sociologique et anthropologique desnouvelles formes de vulnérabilitésgénérées par la technoscience que je destine depuis vingt ans mes travaux derecherche, en reprenant l’héritage de la théorie critique, en étroitecollaboration avec les chercheurs du Pôle risque de la MRSH et au sein deréseaux internationaux que j’ai pour une part contribué à structurer.

 

Intervention

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