« Le fait divers, c'est l'absurde qui s'installe dans l'intelligence pour la gouverner avec une épouvantable logique. » Edgar Poe (1809-1849)

Eric Yung

Commissaire de la partie française de l'exposition  Meurtres au Palais, en 2002.

Inspecteur de police à Paris puis membre de l'antigang jusqu'en 1978, Eric Yung est devenu journaliste puis écrivain.

Rédacteur en chef et chroniqueur à Radio France, Eric Yung produit aussi, sur France Inter, une émission consacrée à la littérature noire : Philanthropolar.

Pour en savoir plus :

- Lire l'article paru dans Découvertes, la revue du Palais de la Découverte, n° 297, avril 2002

- La Tentation de l'ombre, Cherche-Midi éditeur et Gallimard poche.

- Sur l'affaire Seznec : http://www.multimania.com/fjustice

Il l'a dit...

« Quand vous dites « Meurtres au Palais - La science mène l'enquête »,   vous avez déjà les ingrédients qui provoquent l'intérêt. Vous invitez des visiteurs, des profanes, à pénétrer dans le domaine de l'interdit, à le découvrir, mais également de participer à la recherche. C'est comme un roman policier. Cela attire obligatoirement le public. »

« La difficulté, c'était de mélanger à la fois le sérieux - celui de la science et du Palais de la Découverte - et le ludique qui permet de simplifier les choses. D'un seul coup, le Palais s'est transformé en une scène avec des acteurs en chair et en os. Il fallait devenir magicien pour organiser une pièce où les gens rentrent dans le décor et découvrent peu à peu les indices. »

« La science permet de retrouver de potentiels criminels, mais elle protège aussi, de plus en plus, de l'erreur judiciaire. De grandes affaires judiciaires, comme l'affaire Seznec* n'existeraient pas aujourd'hui ou si elles existaient, ce serait comme un exemple de réussite d'enquête criminelle. »

« Le premier vrai scientifique de l'enquête criminelle est un personnage de fiction inventé par Conan Doyle, c'est Sherlock Holmes qui, par l'observation et le raisonnement, aboutit à adapter des faits qui lui permettent de découvrir la vérité. »

* En 1923, Guillaume Seznec fut accusé du meurtre de son associé car il constituait le coupable idéal. Pourtant, il n'existait aucune preuve, aucun mobile et aucun cadavre. Il fut condamné aux travaux forcés à perpétuité au bagne de Guyane et gracié par le général de Gaulle en 1947. Il mourra en 1954 sans avoir cessé de clamer son innocence. Son petit-fils réclame aujourd'hui sa réhabilitation.