La question des "races" humaines - Partie 1

Peut-on parler de différentes races humaines ?

Le concept d’espèce est assez élastique, et recouvre une importante diversité, qu’on appelle variétés ou sous-espèces en botanique et en zoologie.

Le terme de races est plutôt limité aux variétés animales obtenues artificiellement par la domestication et la sélection volontaire.

L’espèce humaine ayant colonisé l’ensemble des écosystèmes terrestres, fait preuve d’un important polymorphisme, dû à la fois à des contraintes adaptatives (la couleur de la peau, la largeur du nez) ou à des phénomènes aléatoires de dérive génique.

Pour autant, son homogénéité génétique est importante comparée aux autres espèces de primates, en raison d’une diversification récente. Les caractères observés expriment une variation continue, ce qui signifie qu’on ne peut pas introduire de césures dans cette continuité. Dit autrement, la division en races est un processus classificatoire factice qui ne s’accorde pas avec la réalité biologique.

Il n’y a pas de races humaines, mais il y a des populations qui, localement, ont développé certains particularismes souvent davantage culturels que biologiques.

Joëlle Brunet-Malbrancq de l'Université Numérique de La Réunion reçoit Alain Froment, médecin spécialisé en médecine tropicale et Directeur de recherche émérite à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) pour évoquer ensemble la question des races humaines.

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