Conférence
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Notice
Lieu de réalisation
Toulouse, UT2
Langue :
Français
Crédits
Samir BOUHARAOUA (Réalisation), Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail (Production), SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail (Publication), Ludivine Bantigny (Intervention)
Détenteur des droits
Tous droits réservés à l'Université Toulouse-Jean Jaurès et aux auteurs.
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Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/qdk2-2q55
Citer cette ressource :
Ludivine Bantigny. UT2J. (2018, 13 novembre). L'année 68 des femmes : 1968, de grands soirs en petits matins. Nouvelles explorations de l'événement / Ludivine Bantigny. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/qdk2-2q55. (Consultée le 4 décembre 2024)

L'année 68 des femmes : 1968, de grands soirs en petits matins. Nouvelles explorations de l'événement / Ludivine Bantigny

Réalisation : 13 novembre 2018 - Mise en ligne : 3 décembre 2018
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Descriptif

L'année 68 des femmes : 1968, de grands soirs en petits matins. Nouvelles explorations de l'événement / Ludivine Bantigny, conférence présentée dans le cadre des Savoirs partagés et animée par Sylvie Chaperon, professeur en histoire contemporaine, chercheure au laboratoire FRAMESPA, Université Toulouse Jean Jaurès, 13 novembre 2018.

1968 était la première année du monde » : plus qu’un millésime, plus qu’une encoche sur le calendrier, l’événement est selon Annie Ernaux une espérance et un commencement, une ouverture d’un genre nouveau. Les femmes sont nombreuses et très actives lors du soulèvement de Mai-Juin 1968 : elles font grève, occupent, sont présentes sur les piquets, prennent la parole dans les usines, les bureaux, les magasins, les universités, dans les comités d’action et de quartier. Elles contribuent ainsi à la rupture avec un monde ancien. Pour tous les anonymes qui ont « fait » l’événement sans voir leur nom inscrit au fronton des médias, c’est une révolution. Pour les femmes en particulier, la nouveauté est encore d’autant plus aiguisée qu’à mots plus ou moins couverts, elles ont été longtemps invitées à se taire. La division des rôles de genre était implacable ; sa rigidité de fer n’était presque jamais contestée : aux femmes revenaient la maisonnée, le domestique et la sphère privée ; aux hommes, les honneurs du dehors, l’engagement public et la politique. On ne sort pas d’un tel monde en deux mois. Le sexisme et la misogynie ne s’évanouissent pas par la grâce de l’événement.
Les femmes qui y participent voient bien que, même parmi les critiques les plus virulentes des exploitations, des formes d’autorité se reproduisent, s’insinuent sans être interrogées, évidentes, acceptées. Les grands « leaders » sont des hommes et ne s’en préoccupent pas, ne se posent même pas la question de leur propre domination.
Bon nombre de femmes ont conscience de ces contradictions. Plus tard, certaines décideront de s’organiser en non-mixité pour pouvoir prendre la parole plus librement, sans être interrompues ou malmenées par quelques hommes sûrs de leur supériorité : le féminisme de la « deuxième vague » s’est en grande partie fondé sur ce constat et la volonté de ne plus l’accepter.

Mots clés : Grève générale -- France (1968) ; France (journées de mai 1968) ; Féminisme et mouvements sociaux ; Femmes (activité politique) ; Journaux féministes ; Groupes de femmes (1960-1970) ; Études sur le genre

Intervention
Thème
Documentation

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> Voir aussi une bibliographie élargie à télécharger dans l'onglet "Documentation".

Bulletin Nous sommes en marche, Université Paris Censier, 1968-1972, 5 numéros : http://archivesautonomies.org/spip.php?article2215&lang=fr

La reprise du travail aux usines Wonder ou Wonder, mai 1968 [filmée par des étudiants de l'IDHEC sous la dir. du réalisateur Jacques Willemont] : https://www.youtube.com/watch?v=ht1RkTMY0h4

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