Conférence
Chapitres
Notice
Langue :
Français
Crédits
Mission 2000 en France (Production), UTLS - la suite (Réalisation), Gérard Noiriel (Intervention)
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/8q9x-jk40
Citer cette ressource :
Gérard Noiriel. UTLS. (2000, 2 juin). La construction historique de la nation , in Nations, violence, communication et sport. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/8q9x-jk40. (Consultée le 30 mai 2024)

La construction historique de la nation

Réalisation : 2 juin 2000 - Mise en ligne : 19 février 2018
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Descriptif

"A Berlin, les hommes politiques polémiquent pour savoir si le nouveau Reichstag doit être dédié au "peuple allemand" ou à la "population". En Côte d'Ivoire, la junte au pouvoir relance le débat sur "l'ivoirité". La Commission européenne reproche à la France d'entretenir un "protectionnisme légal", au nom duquel 7 millions d'emplois sont interdits aux étrangers non-communautaires. Ces quelques exemples, tirés de l'actualité la plus récente, suffisent à montrer combien la question nationale, sous des formes extrêmement diverses, reste aujourd'hui au coeur de nos préoccupations.

Cette conférence montrera l'importance de l'histoire pour mieux comprendre les enjeux du présent. Nous présenterons les nouvelles approches que la recherche historique sur la nation a développées depuis une vingtaine d'années, en abordant successivement trois grands points. En premier lieu, nous expliquerons pourquoi, jusqu'ici, la nation n'a jamais pu être un objet d'étude comme les autres. Dans la deuxième partie de cette conférence, nous montrerons pourquoi il était nécessaire de commencer notre exposé par une réflexion sur les rapports entre l'historien et la nation. Dans la troisième partie de cette conférence, nous examinerons plus en détail les rapports entre État et nation. En conclusion, on abordera la question des rapports entre la recherche historique sur la nation et la formation civique des citoyens.

Si, comme on le dit souvent, l'inconscient d'une société c'est son histoire, l'historien peut être utile à ses concitoyens en montrant que trop souvent encore, c'est notre inconscient national qui gouverne nos façons de penser, nous conduisant à surestimer les vertus de notre propre passé collectif et à sous-estimer les vertus des autres. La leçon vaut aussi pour les hommes politiques, y compris (et surtout ?) pour ceux qui défendent haut et fort la tradition républicaine".

Intervention

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