Ouverture du 6e Congrès de la Société Internationale d’Ergologie

Retranscription

Ouverture du congrès juin 2023-SIE

 

Bonjour à toutes et tous,

 

Bienvenus à l’université Toulouse jean Jaurès où nous vous accueillons aujourd’hui et pour 3 jours.

 

Je commencerais par remercier tous les services et composantes de l’Université qui ont participé à la tenue de ce congrès, notamment par un soutien financier, matériel et humain. C’est le cas de mon laboratoire, le Certop axé sur les recherches sur le travail et l’organisation depuis plus de 30 ans et dont nous sommes ici 3 représentantes que vous entendrez présenter une communication. Mais aussi soutien de l’UFR SES et bien sûr du département de sociologie (qui existe depuis 1959, qui compte aujourd’hui 1000 étudiants toutes formations confondues et une cinquantaine d’enseignants chercheurs titulaires).

 

Mes vifs remerciements également à toute l’équipe qui s’est chargée de l’organisation du congrès. Nous avons formé une belle équipe, une entité collective très certainement pertinente, soudée, dans l’entraide et le partage des tâches et des missions et qui n’a pas compté son temps : jean Luc Denny, Liliana Cunha, Rémy jean, Magda Scherer, Théo Simon, Ingrid Dromard et enfin Jacques Rollin, que je remercie particulièrement à l’occasion de cet évènement, tant il m’a apporté intellectuellement et amicalement dans toutes nos collaborations ergologiques depuis les années 2000.

 

Pour finir les remerciements, je voudrais remercier par avance ceux et celles qui ont accepté le rôle d’animateur pour les plénières et les ateliers. Un rôle pas toujours facile à tenir mais qui est indispensable pour réguler et faire remonter les échanges.

 

Le programme de travail de ce congrès est particulièrement riche et intense avec un questionnement plus que jamais d’actualité.

Se demander, au regard des diagnostics que posent les « professionnels de la recherche, de la formation et de l’intervention », comment contribuer à changer le travail dans le monde d’aujourd’hui, est un véritable défi que la SIE s’est proposé de mettre à l’épreuve de nos débats, de nos points de vue. Le défi est d’autant plus difficile à réaliser que tout laisse à penser que le travail va mal…

 

Pandémie depuis 2019, dégradations des conditions de travail dans des secteurs indispensables à notre économie et à notre vie sociale (grande distribution, travail social et à domicile, le travail dans la santé par exemple), hypermodernité, risques et problèmes de sécurité, santé au travail… la mobilisation notamment en France contre la réforme des retraites (peu de débats sur retraité de quel travail), problème immense pour tous les peuples autour des questions écologiques et de développement durable. La liste serait longue pour évoquer ce qui ne va pas dans le travail et la vie sociale, la démocratie est donc à la peine, comme dirait Yves… Ce ne sont que quelques éléments d’un contexte, d’une situation que chacun d’entre nous est susceptible d’évoquer dans sa communication.

 

Et pourtant, nous sommes réunis parce que nous pensons que la démarche ergologique en particulier a une pertinence générale à traiter, discuter, débattre autour de la façon dont on conçoit, pense, aborde cette question générale. Comment pense-t-on le travail, quelles façons d’intervenir sur lui ? Quelle démarche ? Quelle méthode ? Quel raisonnement ? Des questions que l’ergologie pose depuis longtemps et que les congrès successifs de la SIE ont toujours travaillés de près ou de loin.

 

Aujourd’hui, ce congrès se donne comme norme antécédente de discuter le travail sur fond d’épistémicité ergologique, en affirmant que les seules normes antécédentes ne peuvent dire ce que sont et seront les activités humaines : comment tenir cette affirmation ? : en assumant une posture d’inconfort intellectuel dont un des éléments est de se faire enseigner des savoirs d’activité, des savoirs-valeurs qui nous sont toujours matière étrangère. C’est donc dans des formes de dialogue toujours à inventer entre ces savoirs valeurs et ceux que détiennent les professionnels du savoir que se situe la philosophie de ce congrès.

 

La tâche peut nous paraitre exigeante et difficile mais elle n’en est pas moins exaltante au regard des enjeux. Car il ne s’agit rien de moins que d’un monde commun à construire.

Nous souhaitons que ce congrès soit un grand moment d’échanges, d’écoute, et de convivialité.

Je déclare le 6ème congrès de la SIE ouvert.

Merci