Conférence
Notice
Lieu de réalisation
Campus Mirail, Université Toulouse - Jean Jaurès
Langue :
Français
Crédits
Nathalie Michaud (Réalisation), Université Toulouse - Jean Jaurès (Production), Le Vidéographe - Maison de l'image et du Numérique / UT2J (Publication), Marcelle Duc (Intervention), Irène Gaillard (Intervention)
DOI : 10.60527/4t8b-8p89
Citer cette ressource :
Marcelle Duc, Irène Gaillard. UT2J. (2023, 1 juin). Ouverture du 6e Congrès de la Société Internationale d’Ergologie , in Changer le travail dans le monde d’aujourd’hui : Quelles approches, quelles pratiques ?. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/4t8b-8p89. (Consultée le 14 novembre 2024)
Retranscription

Ouverture du congrès juin 2023-SIE   Bonjour à toutes et tous,   Bienvenus à l’université Toulouse jean Jaurès où nous vous accueillons aujourd’hui et pour 3 jours.   Je commencerais par remercier tous les services et composantes de l’Université qui ont participé à la tenue de ce congrès, notamment par un soutien financier, matériel et humain. C’est le cas de mon laboratoire, le Certop axé sur les recherches sur le travail et l’organisation depuis plus de 30 ans et dont nous sommes ici 3 représentantes que vous entendrez présenter une communication. Mais aussi soutien de l’UFR SES et bien sûr du département de sociologie (qui existe depuis 1959, qui compte aujourd’hui 1000 étudiants toutes formations confondues et une cinquantaine d’enseignants chercheurs titulaires).   Mes vifs remerciements également à toute l’équipe qui s’est chargée de l’organisation du congrès. Nous avons formé une belle équipe, une entité collective très certainement pertinente, soudée, dans l’entraide et le partage des tâches et des missions et qui n’a pas compté son temps : jean Luc Denny, Liliana Cunha, Rémy jean, Magda Scherer, Théo Simon, Ingrid Dromard et enfin Jacques Rollin, que je remercie particulièrement à l’occasion de cet évènement, tant il m’a apporté intellectuellement et amicalement dans toutes nos collaborations ergologiques depuis les années 2000.   Pour finir les remerciements, je voudrais remercier par avance ceux et celles qui ont accepté le rôle d’animateur pour les plénières et les ateliers. Un rôle pas toujours facile à tenir mais qui est indispensable pour réguler et faire remonter les échanges.   Le programme de travail de ce congrès est particulièrement riche et intense avec un questionnement plus que jamais d’actualité. Se demander, au regard des diagnostics que posent les « professionnels de la recherche, de la formation et de l’intervention », comment contribuer à changer le travail dans le monde d’aujourd’hui, est un véritable défi que la SIE s’est proposé de mettre à l’épreuve de nos débats, de nos points de vue. Le défi est d’autant plus difficile à réaliser que tout laisse à penser que le travail va mal…   Pandémie depuis 2019, dégradations des conditions de travail dans des secteurs indispensables à notre économie et à notre vie sociale (grande distribution, travail social et à domicile, le travail dans la santé par exemple), hypermodernité, risques et problèmes de sécurité, santé au travail… la mobilisation notamment en France contre la réforme des retraites (peu de débats sur retraité de quel travail), problème immense pour tous les peuples autour des questions écologiques et de développement durable. La liste serait longue pour évoquer ce qui ne va pas dans le travail et la vie sociale, la démocratie est donc à la peine, comme dirait Yves… Ce ne sont que quelques éléments d’un contexte, d’une situation que chacun d’entre nous est susceptible d’évoquer dans sa communication.   Et pourtant, nous sommes réunis parce que nous pensons que la démarche ergologique en particulier a une pertinence générale à traiter, discuter, débattre autour de la façon dont on conçoit, pense, aborde cette question générale. Comment pense-t-on le travail, quelles façons d’intervenir sur lui ? Quelle démarche ? Quelle méthode ? Quel raisonnement ? Des questions que l’ergologie pose depuis longtemps et que les congrès succ…

Lire l'intégralité

Ouverture du 6e Congrès de la Société Internationale d’Ergologie

Réalisation : 1 juin 2023 - Mise en ligne : 6 septembre 2024
  • document 1 document 2 document 3
  • niveau 1 niveau 2 niveau 3
Descriptif

Avec quels savoirs aborder les questions vitales qui s’invitent dans notre présent (réchauffement climatique, généralisation de l’intelligence artificielle, anémie de la démocratie, …) tout en repoussant les mirages des réponses idéologiques ?

Plusieurs « épistémicités » peuvent être distinguées et toutes montrer leur fécondité, sous condition qu’elles n’outrepassent pas leur domaine de légitimité. C’est malheureusement ce qui s’est produit avec le taylorisme. En s’affirmant « Organisation Scientifique du Travail », il aura montré vers où peut conduire une « épistémicité » qui peut être acceptable tant que les objets qu’elle vise ne développent pas d’activité, mais peut devenir « usurpatrice » avec des effets insupportables (voire invivables), quand elle prétend, avec des concepts identiques, traiter de faits humains résultats de débats de normes.

Pour « l’épistémicité » ergologique, les seules normes antécédentes ne peuvent dire ce que seront les activités humaines. C’est l’inconfort intellectuel qu’elle assume pour réusiner des concepts dans des dispositifs qui associent une pluralité de disciplines acceptant de se faire enseigner des savoirs qui leur sont des matières étrangères. Ces savoirs sont les « savoir-valeurs » présents dans l’activité qui s’effectue dans des contextes toujours singuliers.

Cette « épistémicité » s’est forgée progressivement sur plus de quatre décennies. A l’origine, une petite équipe de chercheurs de l’université d’Aix-en-Provence qui s’est risquée à organiser avec des professionnels un dialogue entre cultures et incultures spécifiques. Cela a ouvert la voie à une nouvelle démarche qui, après plusieurs années, s’affirmera au sein de l’université sous le nom « d’ergologique ». La création d’un Institut d’Ergologie, signe de la reconnaissance institutionnelle, permettra alors des coopérations sur le plan international. Celles-ci conduiront à la création de la Société Internationale d’Ergologie.

Avec lucidité, dès son premier congrès en 2012 à Strasbourg, la SIE affirmait : Jusqu’à présent, l’ergologie ne s’est jamais présentée comme une discipline, à côté ou à la place d’autres. Elle ne veut pas proposer un corps de savoirs figé. Elle s’impose à elle-même l’exigence d’être attentive à toutes les interpellations, requestionnements provenant des diverses sphères de l’expérience humaine. Ce congrès ne peut être l’acte constitutif d’un cercle d’adeptes tel que on est dedans ou on est dehors, ou encore la fabrication d’une identité scientifique ou académique.

En amont de son VIème congrès, où nous allons discuter sur « Changer le travail », nous osons réaffirmer la nécessité de renforcer le travail dans cette « épistémicité » ergologique. La tâche peut paraitre difficile, exigeante, mais elle n’en est pas moins exaltante aux regards des enjeux. Il ne s’agit rien de moins que d’un monde commun à construire.

Intervention

Dans la même collection

Avec les mêmes intervenants et intervenantes

Sur le même thème