Conférence
Notice
Langue :
Français
Crédits
Anne Simonin (Intervention), Pieter Lagrou (Intervention), Marta Craveri (Intervention)
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/qge4-h170
Citer cette ressource :
Anne Simonin, Pieter Lagrou, Marta Craveri. Campus Condorcet. (2021, 11 janvier). Mémoires européennes : un passé en partage ? Récits et contre-récits. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/qge4-h170. (Consultée le 17 mai 2024)

Mémoires européennes : un passé en partage ? Récits et contre-récits

Réalisation : 11 janvier 2021 - Mise en ligne : 25 juin 2021
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Descriptif

Conférence donnée par Pieter Lagrou (Université libre de Bruxelles) et Anne Simonin (CNRS), et modérée par Barbara Cassin (CNRS), et modérée par Marta Craveri (FMSH).

Pieter Lagrou (Université libre de Bruxelles) et Anne Simonin (CNRS) interrogent les vifs débats suscités par la résolution signée le 19 septembre 2019 par le Parlement européen sur "l’importance de la mémoire européenne pour l’avenir de l’Europe" : à quoi aspire le politique quand il cherche à orienter l’écriture de l’histoire de l’Europe et en faire une mémoire partagée ? Cette volonté de produire un grand récit européen renseigne-t-elle sur une nouvelle compréhension des traumatismes passés ? Sur la prise de conscience de la culture comme facteur prioritaire dans la construction de l’avenir commun ? Ou, plus sûrement, sur l’intranquillité du présent de l’Europe face à des valeurs qu’il convient de réaffirmer (les droits de l’homme, la démocratie) quand on les voit aujourd’hui voler en éclats — inquiétude que l’écriture du texte en propositions fragmentées, se répétant et se heurtant parfois l’une l’autre, transmet au moins autant que ce qui est dit. En effet, de la Pologne à la Grèce, en passant par l’Italie, la Hongrie et la Grande-Bretagne, non seulement des militants identitaires, mais des politiques gouvernementales, déploient les ressorts puissants de la mobilisation d’arguments et symboles historiques contre un ordre démocratique européen perçu comme hégémonique, libéral et cosmopolite. Les initiatives tentant de valoriser un passé européen partagé souffrent d’un déficit d’efficacité manifeste. À travers ces mobilisations émergent de nouveaux récits qu’il serait dangereux d’ignorer et dont beaucoup témoignent de constructions intellectuelles sophistiquées. La nouvelle Europe illibérale qui émerge fait de l’histoire, mais aussi des conditions de travail des historiens, un champ de bataille de prédilection.

 

 

Intervention

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