Conférence
Notice
Langues :
Anglais, Français
Crédits
Philippe Courtet (Intervention)
Conditions d'utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/c9aq-7418
Citer cette ressource :
Philippe Courtet. Canal-U-Médecine. (2007, 1 juin). Collège de France – Conduite suicidaire : des gènes à la prise de décision , in Film. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/c9aq-7418. (Consultée le 14 mai 2024)

Collège de France – Conduite suicidaire : des gènes à la prise de décision

Réalisation : 1 juin 2007 - Mise en ligne : 14 octobre 2007
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Descriptif

Suicidal behaviour is a major public health problem. The increasing knowledge of the pathophysiology and the aetiology of suicidal behaviour is critical in the aim to enhance early detection of at risk patients and to propose efficient prevention strategies. However, the number of risk factors and the complex nature of their interactions do not allow sufficiently accurate prediction of the suicide risk for a given individual. The « stress vulnerability » model initially suggested by clinical facts is increasingly supported by biological data. The vulnerability to suicidal behaviour is related to a central dysfunction of the serotonin system particularly in the orbitofrontal cortex, influenced by genetic factors and yielding cognitive deficits and emotional dysregulation. Indeed, studies of genetic epidemiology suggest the existence of a specific genetic susceptibility independently from the vulnerability to psychiatric disorders related to suicidal behaviour. Recent molecular genetic studies suggest that genes coding for proteins involved in the metabolism of the serotonin (tryptophan hydroxylase, serotonin transporter) are involved in this susceptibility. These genes confer the vulnerability to suicidal acts by shaping personality traits, such as impulsivity and anger dyscontrol, or cognitive factors such as decision-making. Indeed, we suggest that decision-making impairment may 1) confer a vulnerability to suicidal behaviour, 2) represent an endophenotype that would enhance the success in the identification of the susceptibility genes, and 3) mediate the effect of environmental triggers of suicidal behaviour. Further developments in neuroscientific works of suicidal behaviour aim to identify a functional neuro-anatomy of suicidal behaviour, using neuroimaging tools, and to study the interaction with environmental factors and the stress axis. Les conduites suicidaires (CS) sont de déterminisme complexe et multifactoriel. La connaissance de la physiopathologie et de l'étiopathogénie des conduites suicidaires est essentielle afin de proposer un jour des moyens de dépistage précoce et d'envisager des stratégies de prévention enfin efficaces. Si de nombreux facteurs de risque ont été identifiés, des progrès importants sont actuellement réalisés dans la connaissance des facteurs biologiques permettant une meilleure appréhension de leur physiopathologie. Le modèle « vulnérabilité stress » initialement suggéré par les faits cliniques, est étayé au niveau biologique. La vulnérabilité suicidaire est sous-tendue par un dysfonctionnement sérotoninergique central, notamment au niveau du cortex orbitofrontal, influencé par des facteurs génétiques, et générant déficits cognitifs et dysrégulation émotionnelle. En effet, les études de génétique épidémiologique suggèrent l'existence d'une vulnérabilité génétique pour les CS, spécifique et indépendante de la vulnérabilité génétique aux affections psychiatriques associées aux CS. Les études génétiques d'association ont permis d'impliquer les gènes codants pour des protéines impliquées dans le métabolisme de la sérotonine (tryptophane hydroxylase, transporteur de la sérotonine). Ces gènes confèrent une vulnérabilité aux CS en influençant la constitution de traits de personnalité tels que l'impulsivité, le déficit de contrôle de la colère, ou de traits cognitifs comme la prise de décision. Ainsi, nous proposons que la prise de décision soit un trait de vulnérabilité suicidaire, qu'il puisse s'agir d'un endophenotype, dans le but de faciliter l'identification des gènes de susceptibilité, et que ce trait puisse influencer la survenue d'événements de vie précipitants des CS. Les développements en cours permettront d'individualiser une neuro-anatomie fonctionnelle des CS, á l'aide des outils de la neuro-imagerie, mais aussi d'étudier les interactions avec les facteurs environnementaux et l'axe du stress.

Origine SPI-EAO CERIMES Canal-U Santé et Sport

Générique Auteur: Philippe Courtet Professeur de Psychiatrie, Université Montpellier 1 CHU Montpellier, Hôpital Lapeyronie, Service de Psychologie Médicale et Psychiatrie; Inserm U 888, Montpellier, 34000 France

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