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- Date de réalisation : 17 Octobre 2014
- Durée du programme : 30 min
- Classification Dewey : Sociologie et anthropologie
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- Catégorie : Conférences
- Niveau : Tous publics / hors niveau
- Disciplines : Sociologie, Anthropologie, Ethnologie , Histoire, Histoire de l'art, Archéologie
- Collections : Semaine de la mémoire 2014
- ficheLom : Voir la fiche LOM
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- producteur : Maison de la Recherche en Sciences Humaines - Université de Caen Normandie
- Réalisateur(s) : Centre d'Enseignement Multimédia Universitaire - Université de Caen Basse-Normandie
Dans la même collection























Jeux de mémoire et d’histoire, autour de la destruction des villes normandes
Cette communication s'inscrit dans une journée intitulée « De la destruction », consacrée à l'appréhension des jeux de mémoire spécifiques à la destruction des villes et des territtoires en tentant de réinscrire l'expérience bas-normande des bombardements dans la perspective des grands événements du XXe siècle : Fukushima, Hiroshima, Tchernobyl, la destruction des villes allemandes. Au-delà du discours convenu qui a fait office de grand récit depuis 70 ans (le la « libération » à la « recontruction »), il s'agit de questionner les traces, mémoires et cicatrices propres aux catastrophes et aux grands événements collectifs, à travers la perspective historique bien entendu, mais aussi la voie sensible explorée par l'art, le 7e du nom en particulier : le cinéma.
Frédérick Lemarchand est maître de conférences en sociologie à l’Université de Caen, codirecteur du Pôle Risques de la Maison de la recherche en sciences humaines de Caen. Attaché à la compréhension des mutations profondes de l’époque contemporaine, il a mené une réflexion sur les dynamiques des catastrophes, du patrimoine et de la mémoire collective. Dans l’héritage de la théorie critique, il travaille depuis quinze ans sur les aspects fondamentaux des sociétés technoscientifiques.
Résumé
W. G. Sebald naît dans un petit village retiré de Bavière, quand les
bombes pleuvent sur l’Allemagne. « Trop petit pour se souvenir mais
incapable d’oublier », Sebald entreprend de penser le point aveugle de
la mémoire allemande : les raids aériens des alliés sur les villes
allemandes qui coûterons la vie à 600 000 civils. Il exhume, dans son
essai manifeste De la destruction, publié en 1999, les traces et les
cicatrices de la mémoire collective en se centrant sur l’expérience de
la destruction comme moment décisif où tout bascule. L’après, le temps
de la catastrophe, est rempli de fantômes et de ruines à la fois
présents et absents, produisant des jeux de mémoire complexes qui, à
leur manière, tentent de conserver le souvenir de la destruction, de la
perte, tout en mettant en place des mécanismes d’oubli, de déni, afin
d’éviter la douleur liée au trauma. Nous repartirons de la problématique
de Sebald en la transposant au cas des villes normandes bombardées par
les « libérateurs » à partir de témoignages audio enregistrés par les
Archives Départementales de la Manche.
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