Les épreuves nationales classantes (E.C.N.) sur tablette

Pourquoi dématérialiser les E.C.N.?

Les études médicales sont en 3 cycles. Tout le monde connait le concours d’entrée en 1ère année, qui fait partie du 1er cycle, l’année de PACES, qui formate déjà nos étudiants au concept du concours, donc d’être le meilleurs. Il se poursuit tout le long des études médicales, avec une licence santé qui n’a encore aucune signification réelle et des étudiants qui enchainent un 2ème cycle qui se termine par les "épreuves classantes nationales" qui s’appelaient avant "concours de l’internat". Les enjeux étaient importants et en 2011, il y a eu un problème avec une annulation. Il a été demandé de réfléchir à une solution qui pourrait permettre d'éviter ce genre de situation. Ce qui est très intéressant, c'est qu'on est parti avec la "fleur au fusil" en disant "voilà on a une super idée". On est allé voir les responsables et on a proposé de faire cette épreuve entièrement sur tablette, où il n'y aura plus de papier : vous allez faire un examen avec 8000 candidats en même temps sur tablette, sur 3 jours.

Comment s'est organisée la mise en place ?

On est maintenant autour d'un projet de site qu'on a appelé SIDES, Système informatique distribué d'évaluation en santé". Ce site repose sur un serveur unique avec, à l'intérieur, une plateforme offerte à chaque faculté. Toutes les personnes qui l'on utilisées, l'ont fait gratuitement : on a fait du Google. Personne n'avait rien à payer, il suffisait d'être une université, une fac de médecine et on leur donnait une plateforme. À travers cette plateforme, on leur a permis d'utiliser un outil qui leur permettait de faire en local, de façon complètement autonome, les examens qui les intéressaient, les examens facultaires. En moins d'un an, toutes les facultés avaient acquises les tablettes nécessaires et, en moins d'un an, tous les examens sont passés du papier aux tablettes. Donc depuis 2014, vous n'avez plus aucun examen sur papier dans les facultés de médecine en France.

Les étudiants sont identifiés, rentrent leur numéro et, automatiquement, tombent sur l'épreuve en question. Ensuite, ils sont surveillés comme dans n'importe quel examen.

Quels usages possibles pour les données récoltées ?

On s'est rendu compte qu'il y avait plein d'outils qui étaient différents. Il y a celui qui permet de passer des examens mais il y a d'autres plateformes. On a surtout des objectifs très intéressant sur le maniement des données, le Learning Analytics, les Wiki, etc. On s'est rendu compte que nous, université, on avait un rôle essentiel à jouer qui était de manager et contrôler les contenus et uniquement les contenus. C'est pour ça qu'on demande la normalisation des données. On utilise des anthologies avec une boucle orange que vous voyez autour qui est liée à l'anonymisation et la vie privée avec des partenaires éminents sur le sujet. Enfin, l'U.N.F.3.S., structure nationale, est l'U.N.T. en charge de ça.

On ne voit pas comment on peut faire autrement que de structurer tout ce travail, les aspects financiers, la plateforme et les perspectives autour de cette U.N.T.