La biodiversité en ville, c'est un très joli sujet. Beaucoup de gens imaginent qu'une fois que la ville a été construite, on a tout détruit. Il y avait une nature sauvage auparavant et puis maintenant il y a des immeubles, des appartements, tout ce que vous imaginez comme type d'édifice, elle est repartie. Mais elle revient. Et depuis la fin du XIXe siècle, on a commencé à regarder comment cette nature revenait en ville et maintenant, le système consiste à regarder ce qui se passe et surtout à favoriser le retour du vivant au sein de la ville.
Tout ceci bien sûr pour le bien-être de l'humain : trouver un milieu qui est plus vertical, un milieu qui est beaucoup plus chaud l'hiver dans les zones tempérées que la campagne environnante, une absence aussi de prédateurs, il y en a moins qu'ailleurs et puis surtout les commensaux que l'humain a toujours eu avec lui, les rats, les souris, les cafards l'ont suivi.
On regarde comment les humains aujourd’hui dans ces villes acceptent cette diversité : les pigeons mieux adoptés que d'autres types d'oiseaux, l’arrivée de la perruche récemment, une espèce exotique qui s'est mise à s'installer en fait dans les environnements parisiens, cet arbre aussi qui s'appelle l’ailante, qui avait été planté au début du XXe siècle, sur lequel on élevait un papillon qui faisait de la soie et puis l'élevage a été abandonné, l’arbre est resté, tout ce qu'on ramène dans les jardins aussi bien sûr en type de biodiversité et là avec un vrai combat certain, c’est que tous ensemble on œuvre pour ne pas utiliser en ville de pesticides et d'insecticides.
Travailler sur des zones avec le maintien de trames, de corridors qui permettent à du vivant de passer d'une zone à l'autre, les trames vertes, les trames bleue par l’eau, les trames vertes par les arbres et la végétation, le non usage de ces pesticides et insecticides et puis l'observation.
Donc beaucoup de travaux avec les sciences participatives, le programme Sauvages de ma rue, du muséum, dans le vigie nature où les gens nous aident à scruter et à regarder tout ce qui se passe au niveau du retour de plantes ici et puis de leur dissémination, de leur organisation.
Beaucoup de formations d'enfants aussi, des jardins sur les toits, des murs végétalisés, pourquoi pas d'ailleurs, on peut imaginer une petite production agricole en ville, des gens y songent.
Et surtout un redessein de la ville aujourd'hui.
Beaucoup d'architectes et d'urbanistes commencent à redessiner les villes européennes avec beaucoup plus de végétation et c'est un programme qui est très intéressant avec énormément de transversalités, des écologues, des agronomes, des urbanistes, des architectes et puis aussi bien sûr des citoyens qui vont participer à une organisation générale de la ville dans laquelle l'homme vit de plus en plus puisque dans 20 ans on sera certainement entre les ¾ et 80 % des humains dans ces villes.
Garder notre diversité avec nous.
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