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Anglais, Français
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DOI : 10.60527/henf-vt56
Citer cette ressource :
UnivParis8. (2014, 26 mai). Le printemps international du genre 15/25 - From Phallic Feminist Mothers to Polymorphous Queer Children: Institutionalising Stories of Queer/Feminist Difference par Clare Hemmings. , in Paris8 bibliothèque. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/henf-vt56. (Consultée le 19 mars 2024)

Le printemps international du genre 15/25 - From Phallic Feminist Mothers to Polymorphous Queer Children: Institutionalising Stories of Queer/Feminist Difference par Clare Hemmings.

Réalisation : 26 mai 2014 - Mise en ligne : 29 novembre 2017
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Descriptif

Enregistrements vidéos du colloque international "Le printemps international du genre : enjeux politiques et savants de l'institutionnalisation et de l'internationalisation d'un champs d'études.", organisé par Anne E. Berger (PR, Littérature française et Genre, Paris 8) et Eric Fassin (PR, Science politique et Genre, Paris 8) les 26 et 27 mai à l'université Paris 8 et aux Archives Nationales. PrésentationLes paradoxes de l’institutionnalisationLe développement d’études féminines ou de genre (women’s studies ou gender studies), en France comme ailleurs, repose sur un paradoxe : d’un côté, c’est un mouvement social et politique qui en a été le catalyseur ; de l’autre, leur essor implique que la recherche s’autonomise du militantisme. De fait, aujourd’hui, les études sur le genre et les sexualités constituent bien un champ autonome, comme l’attestent les revues et colloques pour ce qui concerne la recherche, en même temps que les nouvelles formations et les diplômes universitaires qui en dessinent les contours pédagogiques. Le paradoxe redouble actuellement : on peut s’inquiéter non plus seulement d’une marginalisation de ce champ d’études, mais aussi désormais, symétriquement, de sa normalisation. L’institutionnalisation expose en effet à la dépolitisation : la (relative) reconnaissance de recherches jusqu’alors illégitimes se paierait ainsi d’un prix élevé s’il leur fallait se contenter de rentrer dans le rang universitaire. Pour autant, rien ne condamne ce champ académique à se couper du féminisme, ou plutôt des féminismes. L’autonomisation savante n’est pas nécessairement une rupture avec la politique. D’ailleurs, ce sont les épistémologies féministes du « savoir situé » qui ont permis d’interroger les illusions de la « neutralité » scientifique. Enfin, les analyses que produisent ces études peuvent à leur tour alimenter et infléchir l’action politique. La tension productive entre recherche et engagement dans ce domaine fera ainsi l’objet d’une attention particulière tout au long de notre colloque. Les tournants politico-théoriquesPenser les enjeux politiques et épistémologiques des études de genre, ce n’est pas seulement confronter celles-ci à la politique féministe (et vice-versa) ; c’est aussi explorer les tensions à la fois théoriques et politiques qui les traversent – en particulier autour de l’articulation problématique entre questions de genre et de sexualité (voire entre femmes et minorités sexuelles), mais aussi entre questions sexuelles et raciales (sinon entre femmes blanches et minorités raciales). Comment ces tensions se sont-elles formulées et théorisées depuis trente ans ? Qu’en est-il aujourd’hui ? Les effets de l’internationalisationRéfléchir à la constitution de ce champ d’études aujourd’hui, c’est enfin interroger la géopolitique du genre. Les féminismes ont fleuri un peu partout dans le monde. Mais l’institutionnalisation des études féministes, de genre et de sexualité se révèle très variable : selon les pays, elles restent très inégalement reconnues. Toutefois, c’est à tort qu’on les identifie, en particulier en France, à la seule « Amérique ». Non seulement ces études ont pris pied dans les Amériques, mais aussi sur les différents continents. L’heure n’est donc plus à opposer un centre et une périphérie : ce colloque s’intéressera plutôt, pour penser cette internationalisation, à la pluralité des centres d’études, et au décentrement qui en résulte. Il importe désormais d’analyser l’internationalisation des études de genre dans toute leur complexité, soit à la fois l’élaboration d’un langage commun, y compris dans les institutions internationales, et la pluralité des féminismes, voire des postféminismes, inscrits dans des histoires inséparablement locales et globales ; bref, il faut prendre pour objet tout à la fois la construction nationale des études de genre et la circulation internationale qui les constitue. Ainsi, commémorer quarante années d’existence d’un Centre d’études, ce n’est pas tant célébrer l’endurance du féminisme universitaire, désormais inscrit dans la durée, que revenir sur cette histoire pour orienter notre présent vers un avenir. « D’où venons-nous ? » : cette question prend tout son sens par rapport à deux autres : « Où en sommes-nous ? » et « Où allons-nous ? »

« From Phallic Feminist Mothers to Polymorphous Queer Children: Institutionalising Stories of Queer/Feminist Difference » par Clare Hemmings, professeure de théorie féministe, Gender Institute, London School of Economics, Royaume-Uni.

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