Conférence
Notice
Langue :
Français
Crédits
Jean JIMENEZ (Réalisation), Samir BOUHARAOUA (Réalisation), Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail (Production), SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail (Publication), Olivier Courthiade (Intervention)
Conditions d'utilisation
Tous droits réservés à l'Université Jean-Jaurès et aux auteurs.
DOI : 10.60527/satf-f609
Citer cette ressource :
Olivier Courthiade. UT2J. (2019, 22 mars). L'amour offert aux animaux que l'on dresse : stratagème ou complicité ? / Olivier Courthiade , in L’amour des animaux / Animal Love. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/satf-f609. (Consultée le 19 septembre 2024)

L'amour offert aux animaux que l'on dresse : stratagème ou complicité ? / Olivier Courthiade

Réalisation : 22 mars 2019 - Mise en ligne : 10 juillet 2020
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Descriptif

 

L'amour offert aux animaux que l'on dresse : stratagème ou complicité ? / Olivier Courthiade, in colloque international "L'Amour des animaux / Animal Love", organisé par leLaboratoire Cultures Anglo-Saxonnes (CAS), la Société d’Étude de laLittérature de Voyage du monde Anglophone (SELVA), l'Académie des Sciences, Inscriptions et BellesLettres  (ASIBL)de Toulouse, sous la responsabilité scientifique de Françoise Besson (CAS,SELVA, ASIBL), Marcel Delpoux (ASIBL, SELVA), Nathalie Dessens (CAS) et ScottSlovic (SELVA, University of Idaho, USA). Toulouse, Hôtel d'Assézat, Hôtel duMay, Université Toulouse Jean Jaurès, 20-23 mars 2019.
Atelier 1 : Mules et chevaux / Mules and horses.

Très attaché à la terre ariégeoise, Olivier Courthiade cultive, à Nescus petite commune établie sur les premiers contreforts du Massif de l'Arize, les terres de montagne de la ferme de Méras d'une surface de 30 hectares. Animé par une forte volonté d'y perpétuer les méthodes culturales traditionnelles acquises par la pédagogie du "bouche à oreille" familial et par des travaux pratiques « les pieds dans le fumier des écuries et étables et sur les sols parfois rugueux de la ferme », il a réussi à faire vivre jusqu'à ce jour une structure rurale qui lui a fait partager des petits et grands moments de convivialité, voire de complicité, avec ses compagnes et compagnons du monde animal (mules, ânes, bœufs entre autres). Elles et ils sont de fidèles et attachants auxiliaires et même collaborateurs car, en ce qui le concerne, Olivier Courthiade ne les considère pas comme domestiques. Des liens d'amitié et même d'affection et d'amour sont nés entre eux et ont gravé dans sa mémoire des souvenirs de grande valeur humaine. Étant par ailleurs homme de contact, Olivier Courthiade n'est pas resté jalousement enfermé dans son "oasis" de verdure. L'originalité de sa démarche, à contre courant de l'évolution récente de l'agriculture contemporaine fortement influencée par le développement industriel et par les impératifs économiques, a eu des échos positifs dans le monde agricole et au delà, notamment dans le monde associatif. En grande partie autodidacte, il a élargi sa formation et il est devenu formateur à son tour à l'occasion de différentes missions auprès d'organismes touchant à l'utilisation des animaux notamment en hippologie, d'expertises pour la certification et la conservation des races anciennes (équines et bovines), notamment pyrénéennes, de la publication d'ouvrages consacrés à l'élevage et à la sauvegarde de races animales, notamment de chevaux (de Camargue, Mérens, du Vercors, percherons, comtois). Pour compléter la palette, Olivier Courthiade a créé et anime une école des mules, où il forme des agriculteurs à l'utilisation des animaux de trait et sa table d'hôte est ouverte à tous les publics, la diversité sociale de mes convives contribuant à une mutualisation des savoirs, des savoirs-faire et des idées.

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Le but de ce colloque est d’envisager l’amour des animaux, l’amour animal, l’amour pour les animaux dans sa multiplicité et sous un angle à la fois philosophique, scientifique, littéraire et artistique et en inscrivant ce thème dans la relation plus large de l’homme au monde et dans la vision environnementale et écocritique. Des espèces compagnes à la relation (l’amour ?) des animaux pour des membres de leur propre espèce ou d’espèces différentes,  l’expression “l’amour des animaux” est polysémique. On pense à l’amour des chiens et chats pour leur compagnon humain et à la relation réciproque de l’attachement humain pour ces êtres non-humains qui accompagnent leur vie, au chien qui accompagne son ami humain jusqu’à la tombe et va y rester des jours et parfois se laissera mourir. Que dire de ce chat américain qui dans un hôpital, va dans les chambres de malades dont il perçoit avant les médecins qu’ils vont mourir bientôt et les accompagne jusqu’à leur dernier souffle ? Comment définir son rôle gratuit et étrange d’accompagnateur qui va leur permettre le passage en leur offrant une présence amie et rassurante ?
L’amour des animaux, c’est à la fois l’amour de l’être humain pour  le monde animal, l’amour -ou tout autre sentiment auquel il conviendra de réfléchir- de l’animal pour l’être humain et l’amour des animaux entre eux ; l’amour pour tout souffle de vie ; l’amour de la chatte pour ses petits, le geste de l’hippopotame tentant de sauver l’antilope de la gueule du crocodile, les soins d’une bande de chats des rues en Argentine sauvant un enfant perdu en lui apportant de la nourriture et en le réchauffant jusqu’à ce qu’il soit retrouvé. Est-ce de l’amour ? Est-ce un instinct de survie ? Une empathie inexplicable ? Comment définir la notion d’amour des animaux ? Ces gestes de tendresse, de compassion ou d’empathie du monde animal peuvent-ils être rattachés à l’amour ou sont-ils des gestes instinctifs de sauvetage de quelque espèce que ce soit visant à prolonger la présence animale sur la terre ?

The aim of this conference is  to consider animal love in its multipicity,  from a philosophical, scientific and literary angle at the same time, by inscribing the theme in the wider relationship of man with the world and in  the environmental and ecocritical vision as well. From companion species to the love of animals for members of their own species or of other species, the phrase “animal love” is polysemous. We first think about the love dogs and cats have for their human companions and about the reciprocal relationship of attachment of human beings for those nonhuman companions accompanying parts of their lives; we can think about the dog following his human companion’s coffin and accompanying him/her to the grave, staying there days and nights and sometimes dying there.  What can we say of the American cat who, in a hospital, goes into dying people’s rooms, knowing before doctors that those people are going to die and accompanying them until their last breath? How can we define her gratuitous, strange role as a companion, allowing them to pass away while offering them a friendly, reassuring presence?
Animal love is both the human being’s love for an animal or several animals and the love—or any feeling we could associate with love—of the animal for the human being and the love of animals for one another. Can we consider the gesture of a hippopotamus for the antelope that he tries to rescue from the crocodile’s teeth, staying with her head in its mouth until her last breath, as love? What about the behaviour of a group of street cats in Argentina, who saved a lost human infant by giving him food and lying on him so that he did not die of cold in the night, until the day when he was found. Is this love? Is it some survival instinct shared with those who are threatened? Is it some unexplainable empathy? How can we define the notion of animal love? Could those gestures of apparent tenderness, compassion or empathy of the animal world be qualified as love—could they be linked with love or are they instinctive rescuing gestures made by whatever species to prolong the animal presence on the Earth?

 

Intervention

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