Conférence
Notice
Langue :
Français
Crédits
Jean JIMENEZ (Réalisation), Samir BOUHARAOUA (Réalisation), Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail (Production), SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail (Publication), Guy Ahlsell de Toulza (Intervention)
Conditions d'utilisation
Tous droits réservés à l'Université Jean-Jaurès et aux auteurs.
DOI : 10.60527/hrkh-6762
Citer cette ressource :
Guy Ahlsell de Toulza. UT2J. (2019, 20 mars). Animaux réels et fantastiques dans l'art médiéval de la région Occitanie / Guy Ahlsell de Toulza , in L’amour des animaux / Animal Love. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/hrkh-6762. (Consultée le 5 décembre 2024)

Animaux réels et fantastiques dans l'art médiéval de la région Occitanie / Guy Ahlsell de Toulza

Réalisation : 20 mars 2019 - Mise en ligne : 10 juillet 2020
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Descriptif

Animaux réels et fantastiques dans l'art médiéval de la région Occitanie / Guy Ahlsell de Toulza, in colloque international "L'Amour des animaux / Animal Love", organisé par leLaboratoire Cultures Anglo-Saxonnes (CAS), la Société d’Étude de laLittérature de Voyage du monde Anglophone (SELVA), l'Académie des Sciences, Inscriptions et BellesLettres  (ASIBL)de Toulouse, sous la responsabilité scientifique de Françoise Besson (CAS,SELVA, ASIBL), Marcel Delpoux (ASIBL, SELVA), Nathalie Dessens (CAS) et ScottSlovic (SELVA, University of Idaho, USA). Toulouse, Hôtel d'Assézat, Hôtel duMay, Université Toulouse Jean Jaurès, 20-23 mars 2019.

Atelier 5 /Panel 5 : Toulouse et les animaux / Animals in Toulouse.

Au Moyen âge, la représentation animale est omniprésente. Sur les chapiteaux romans du cloître de Moissac ou des cloîtres hélas détruits de Toulouse, les animaux ornent les tailloirs ou les corbeilles en s’inspirant souvent des ivoires ou des tissus orientaux provenant d’Al Andalous, de Byzance ou du Proche Orient. Aux XIIIe et XIVe siècles,des animaux familiers sont sculptés sur les façades des maisons importantes comme la longue scène de chasse qui décore la maison du Grand Veneur à Cordes ou le bandeau courant sous les fenêtres de la maison gothique de la rue Croix-Baragnon à Toulouse. Depuis quelques années, les plafonds peints du XVe siècle dans notre région font l’objet d’études et de colloques. Ils sont nombreux en Languedoc-Roussillon et l’un des plus beaux exemples est le plafond du palais épiscopal de Capestang. Poutres et closoirs peints montrent très souvent des animaux héraldiques ou familiers. On y voit aussi des scénettes inspirées des fabliaux ou moquant les activités humaines. Mais à côté des animaux réels, il y a de nombreuses créatures hybrides ou fantastiques. Dragons, salamandres, aspics, basilics, griffons, licornes ... créent un bestiaire familier qui orne les façades des églises comme des maisons, en frise ou sur les chapiteaux des baies. Toute la fantaisie des artistes peut ainsi s’exprimer pour le plaisir des commanditaires.

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Le but de ce colloque est d’envisager l’amour des animaux, l’amour animal, l’amour pour les animaux dans sa multiplicité et sous un angle à la fois philosophique, scientifique, littéraire et artistique et en inscrivant ce thème dans la relation plus large de l’homme au monde et dans la vision environnementale et écocritique. Des espèces compagnes à la relation (l’amour ?) des animaux pour des membres de leur propre espèce ou d’espèces différentes,  l’expression “l’amour des animaux” est polysémique. On pense à l’amour des chiens et chats pour leur compagnon humain et à la relation réciproque de l’attachement humain pour ces êtres non-humains qui accompagnent leur vie, au chien qui accompagne son ami humain jusqu’à la tombe et va y rester des jours et parfois se laissera mourir. Que dire de ce chat américain qui dans un hôpital, va dans les chambres de malades dont il perçoit avant les médecins qu’ils vont mourir bientôt et les accompagne jusqu’à leur dernier souffle ? Comment définir son rôle gratuit et étrange d’accompagnateur qui va leur permettre le passage en leur offrant une présence amie et rassurante ?

L’amour des animaux, c’est à la fois l’amour de l’être humain pour  le monde animal, l’amour -ou tout autre sentiment auquel il conviendra de réfléchir- de l’animal pour l’être humain et l’amour des animaux entre eux ; l’amour pour tout souffle de vie ; l’amour de la chatte pour ses petits, le geste de l’hippopotame tentant de sauver l’antilope de la gueule du crocodile, les soins d’une bande de chats des rues en Argentine sauvant un enfant perdu en lui apportant de la nourriture et en le réchauffant jusqu’à ce qu’il soit retrouvé. Est-ce de l’amour ? Est-ce un instinct de survie ? Une empathie inexplicable ? Comment définir la notion d’amour des animaux ? Ces gestes de tendresse, de compassion ou d’empathie du monde animal peuvent-ils être rattachés à l’amour ou sont-ils des gestes instinctifs de sauvetage de quelque espèce que ce soit visant à prolonger la présence animale sur la terre ?

The aim of this conference is  to consider animal love in its multipicity,  from a philosophical, scientific and literary angle at the same time, by inscribing the theme in the wider relationship of man with the world and in  the environmental and ecocritical vision as well. From companion species to the love of animals for members of their own species or of other species, the phrase “animal love” is polysemous. We first think about the love dogs and cats have for their human companions and about the reciprocal relationship of attachment of human beings for those nonhuman companions accompanying parts of their lives; we can think about the dog following his human companion’s coffin and accompanying him/her to the grave, staying there days and nights and sometimes dying there.  What can we say of the American cat who, in a hospital, goes into dying people’s rooms, knowing before doctors that those people are going to die and accompanying them until their last breath? How can we define her gratuitous, strange role as a companion, allowing them to pass away while offering them a friendly, reassuring presence?

Animal love is both the human being’s love for an animal or several animals and the love—or any feeling we could associate with love—of the animal for the human being and the love of animals for one another. Can we consider the gesture of a hippopotamus for the antelope that he tries to rescue from the crocodile’s teeth, staying with her head in its mouth until her last breath, as love? What about the behaviour of a group of street cats in Argentina, who saved a lost human infant by giving him food and lying on him so that he did not die of cold in the night, until the day when he was found. Is this love? Is it some survival instinct shared with those who are threatened? Is it some unexplainable empathy? How can we define the notion of animal love? Could those gestures of apparent tenderness, compassion or empathy of the animal world be qualified as love—could they be linked with love or are they instinctive rescuing gestures made by whatever species to prolong the animal presence on the Earth?

 

Intervention

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