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- Date de réalisation : 20 Mars 2019
- Durée du programme : 46 min
- Classification Dewey : Attitude envers les animaux, Natures mortes, animaux, plantes, fleurs, paysages dans les arts décoratifs et les beaux-arts
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- Catégorie : Conférences
- Niveau : niveau Licence (LMD), niveau Master (LMD)
- Disciplines : Processus sociaux, changements sociaux
- Collections : L’amour des animaux / Animal Love
- ficheLom : Voir la fiche LOM
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- Auteur(s) : VERCRUYCE Bernard
- producteur : Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
- Réalisateur(s) : BOUHARAOUA Samir, JIMENEZ Jean
- Editeur : SCPAM / Université Toulouse-Jean Jaurès-campus Mirail
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- Langue : Français
- Mots-clés : relations homme-animal, animal (dans l'art), chats (animaux familiers)
- Conditions d’utilisation / Copyright : Tous droits réservés à l'Université Jean-Jaurès et aux auteurs.

L'homme et le chat : une histoire et un avenir communs ? (Des origines à l'Intelligence artificielle) / Bernard Vercruyce
Dans la même collection
























L'homme et le chat : une histoire et un avenir communs ? (Des origines à l'Intelligence artificielle) / Bernard Vercruyce
L'homme et le chat : une histoire et un avenir communs ? (Des origines à l'Intelligence artificielle) / Bernard Vercruyce, in colloque international "L'Amour des animaux / Animal Love", organisé par le
Laboratoire Cultures Anglo-Saxonnes (CAS), la Société d’Étude de la
Littérature de Voyage du monde Anglophone (SELVA), l'Académie des Sciences, Inscriptions et Belles
Lettres (ASIBL)
de Toulouse, sous la responsabilité scientifique de Françoise Besson (CAS,
SELVA, ASIBL), Marcel Delpoux (ASIBL, SELVA), Nathalie Dessens (CAS) et Scott
Slovic (SELVA, University of Idaho, USA). Toulouse, Hôtel d'Assézat, Hôtel du
May, Université Toulouse Jean Jaurès, 20-23 mars 2019.
Atelier 1 : Parenté et compagnonage / Cross-species kinship and compagnonship.
Le chat sauvage de Martelli, est apparu dans les déserts et les forêts denses du bassin méditerranéen il y a 3 millions années. C’est vers -3000 ans av JC. qu’a lieu la véritable domestication du chat en Egypte. Très vite, la statuaire égyptienne témoigne de l’importance prise par le chat dans la religion pharaonique. (Bastet, Isis). Les envahisseurs romains, en introduisant en Gaule le culte d’Isis, implantèrent dans le pays les grandes figures maternelles et cosmiques venues d’Egypte. Après le Concile de Tours en 567, ce fut le début de la chasse aux chats-sorciers-sorcières. Persécutée, la race féline va aller en déclinant pour laisser place nette, en 1346, à l’effroyable épidémie de peste noire, qui tuera 25 millions de personnes en moins de 7 ans en Europe. Dans l’Art, le chat commença mal sa carrière. En le plaçant au pied de la Sainte-Croix et dans la Cène près de Juda, le Christianisme fera supporter à l’animal tout le poids des péchés de l’Humanité. Aujourd’hui, nous sommes dans une révolution informatique qui a vu, il y a quelques années, l’apparition des Tamagotchis et maintenant une robotisation humanoïde. Demain, verrons-nous la naissance de petits robots animaliers en soif de caresses ? Y aura-t-il encore une place pour nos petits animaux de compagnie face à ces «animaloïdes» interactifs qui sauront, de plus, parler ?
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Le but de ce colloque est d’envisager
l’amour des animaux, l’amour animal, l’amour pour les animaux dans sa
multiplicité et sous un angle à la fois philosophique, scientifique,
littéraire et artistique et en inscrivant ce thème dans la relation plus
large de l’homme au monde et dans la vision environnementale et
écocritique. Des
espèces compagnes à la relation (l’amour ?) des animaux pour des membres
de leur propre espèce ou d’espèces différentes, l’expression “l’amour
des animaux” est polysémique. On pense à l’amour des chiens et chats
pour leur compagnon humain et à la relation réciproque de l’attachement
humain pour ces êtres non-humains qui accompagnent leur vie, au chien
qui accompagne son ami humain jusqu’à la tombe et va y rester des jours
et parfois se laissera mourir. Que dire de ce chat américain qui dans un
hôpital, va dans les chambres de malades dont il perçoit avant les
médecins qu’ils vont mourir bientôt et les accompagne jusqu’à leur
dernier souffle ? Comment définir son rôle gratuit et étrange
d’accompagnateur qui va leur permettre le passage en leur offrant une
présence amie et rassurante ?
L’amour
des animaux, c’est à la fois l’amour de l’être humain pour le monde
animal, l’amour -ou tout autre sentiment auquel il conviendra de
réfléchir- de l’animal pour l’être humain et l’amour des animaux entre
eux ; l’amour pour tout souffle de vie ; l’amour de la chatte pour ses
petits, le geste de l’hippopotame tentant de sauver l’antilope de la
gueule du crocodile, les soins d’une bande de chats des rues en
Argentine sauvant un enfant perdu en lui apportant de la nourriture et
en le réchauffant jusqu’à ce qu’il soit retrouvé. Est-ce de l’amour ?
Est-ce un instinct de survie ? Une empathie inexplicable ? Comment
définir la notion d’amour des animaux ? Ces gestes de tendresse, de
compassion ou d’empathie du monde animal peuvent-ils être rattachés à
l’amour ou sont-ils des gestes instinctifs de sauvetage de quelque
espèce que ce soit visant à prolonger la présence animale sur la terre ?
The aim of this conference is to consider
animal love in its multipicity, from a philosophical, scientific and
literary angle at the same time, by inscribing the theme in the wider
relationship of man with the world and in the environmental and
ecocritical vision as well. From
companion species to the love of animals for members of their own
species or of other species, the phrase “animal love” is polysemous. We
first think about the love dogs and cats have for their human companions
and about the reciprocal relationship of attachment of human beings for
those nonhuman companions accompanying parts of their lives; we can
think about the dog following his human companion’s coffin and
accompanying him/her to the grave, staying there days and nights and
sometimes dying there. What can we say of the American cat who, in a
hospital, goes into dying people’s rooms, knowing before doctors that
those people are going to die and accompanying them until their last
breath? How can we define her gratuitous, strange role as a companion,
allowing them to pass away while offering them a friendly, reassuring
presence?
Animal
love is both the human being’s love for an animal or several animals and
the love—or any feeling we could associate with love—of the animal for
the human being and the love of animals for one another. Can we consider
the gesture of a hippopotamus for the antelope that he tries to rescue
from the crocodile’s teeth, staying with her head in its mouth until her
last breath, as love? What about the behaviour of a group of street
cats in Argentina, who saved a lost human infant by giving him food and
lying on him so that he did not die of cold in the night, until the day
when he was found. Is this love? Is it some survival instinct shared
with those who are threatened? Is it some unexplainable empathy? How can
we define the notion of animal love? Could those gestures of apparent
tenderness, compassion or empathy of the animal world be qualified as
love—could they be linked with love or are they instinctive rescuing
gestures made by whatever species to prolong the animal presence on the
Earth?
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