La mort, et si on s'éduquait ?

collection
Réalisation : 4-6 juin 2023
Mise en ligne : 28 mai 2024
DOI : 10.60527/exs6-tr89
URL pérenne : https://doi.org/10.60527/exs6-tr89
  • niveau 1 niveau 2 niveau 3
  • document 1 document 2 document 3
Visuel Slamor

Descriptif

La parole des soignants est cruciale. Elle gagne à être étudiée en contexte, les situations d’hospitalisation ou de trépas à domicile ne pouvant pas toujours faire appel à la médecine palliative. Par-delà les apports des soins palliatifs, interroger l’abord ordinaire du mourir par les infirmiers, sages-femmes, aides-soignants, thanatopracteurs, médecins, cadres de santé, etc. en proie aux situations de trépas est fondamental. La personne âgée est concernée. La situation handicapante est souvent placée au coeur du processus. Mais pas uniquement… Tout soignant interagit avec son équipe, ses patients, les familles. Les mots pour dire, approcher, traverser l’épreuve de la mort convoquent des ressentis, des perceptions, des émotions, qui eux-mêmes traversent tous les services de santé. Le colloque international et interdisciplinaire, La mort, et si on s'éduquait ?, qui s'est tenu du 04 juin au 06 juin 2023 à la Maison des Sciences de l'Homme de Clermont-Ferrand, a marqué une étape décisive, au regard des évolutions sociétales sur la fin de vie.
Ce colloque a placé le mourir au centre de la réflexion, des soignants comme des citoyens, pour concilier des points de vue qui sont moins divergents qu'on ne le rappelle souvent. Des ateliers plus pratiques ont fait de ce colloque une manifestation scientifique ouverte. Cette manifestation s'est inscrite dans le cadre des travaux conduits par l'équipe SlaMOR [Soigner la Mort] qui pense que notre époque doit éduquer pour soigner la mort, de tous, en toutes circonstances. La montée en nombre des prises en charge nécessaires des personnes âgées due au papy-boom, de l’encadrement de la perte d’autonomie croissante due au vieillissement, du handicap vécu suite aux accidents de vie, des potentielles rédactions de directives anticipant le trépas enjoint à considérer la mort ordinaire comme de plus en plus présente au coeur de nos sociétés modernes.
Le colloque a engagé à valoriser la mort auprès des soignants comme de la société civile pour servir les politiques en santé publique, grâce aux partenariats sur Clermont-Ferrand du CLCC(1) Jean Perrin et du CRCSLA(2) du CHU de Clermont-Ferrand. Place fut donnée au dialogue sociétal autour des questions concrètes du mourir, des ressentis/perceptions en phase de trépas au sein des équipes en santé en étant soucieux des pratiques professionnelles(3). Structurée autour de trois axes, la manifestation a participé au développement des humanités médicales :

Axe 1 - Le langage des soignants : quels mots pour dire la mort ?
Axe 2 - Simulation en santé en conditions délicates : quel développement professionnel ?
Axe 3 - Conditions de travail des soignants : quelles pratiques et politiques pour améliorer le dialogue soignants-mourant ?

Le projet SlaMOR et l'organisation du colloque La mort, et si on s'éduquait ? ont été pilotés par Emmanuèle Auriac-Slusarczyk, enseignant-chercheur à l'Université Clermont Auvergne, dans le cadre des travaux de la Maison des Sciences de l'Homme de Clermont-Ferrand.

(1) Centre de Lutte contre le cancer. (2) Centre de ressource et de compétence pour la SLA (maladie de Charcot) et maladies du neurone moteur. (3) Colloque organisé par le laboratoire ACTé et la MSH de Clermont, en partenariat avec les laboratoires vannetais Prefics et lorrain 2LPN en lien avec le programme scientifique SlaMOR [Soigner la Mort] porté au sein de la plateforme nationale de recherche sur la Fin de Vie (PNRFV) et financé par le Réseau national des MSH de France (RNMSH).

Vidéos

Intervenants et intervenantes