Conférence
Notice
Lieu de réalisation
Maison de l'Amérique latine, 217 Boulevard Saint-Germain, 75006 Paris, France
Langue :
Français
Crédits
Frédéric PARADISO (Réalisation), Elisabeth de PABLO (Réalisation), Juliette CHAVE (Réalisation), FMSH-ESCoM (Production), Alain Touraine (Intervention), Michel Wieviorka (Intervention), Manuel Castells (Intervention)
Conditions d'utilisation
Tous droits réservés.
DOI : 10.60527/s4n3-y660
Citer cette ressource :
Alain Touraine, Michel Wieviorka, Manuel Castells. FMSH. (2011, 28 juin). Ni Dieu ni Maître : les Réseaux , in + de colloques. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/s4n3-y660. (Consultée le 30 mai 2024)

Ni Dieu ni Maître : les Réseaux

Réalisation : 28 juin 2011 - Mise en ligne : 3 juillet 2011
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Descriptif

La conférence « Ni Dieu ni Maître : les Réseaux » est la première manifestation publique de la Chaire "Analyse interdisciplinaire de la société en réseaux" de Manuel CASTELLS au sein du nouveau Collège d'Etudes Mondiales que développe la Fondation Maison des Sciences de l'Homme. Comme le précise Michel WIEVIORKA, lors de l’ouverture de la conférence, le Collège d’Etudes Mondiales / Institute for Global Studies correspond à une exigence intellectuelle majeure : nous devons penser "global", tout en veillant à articuler les niveaux d'analyse, et nous devons nous intéresser à la façon dont les acteurs, individuels et collectifs, se construisent, ou se détruisent dans la configuration d'un monde globalisé. Le Collège d'Etudes Mondiales existe officiellement depuis le 30 juin 2011, il s'organise autour de chaires, une vingtaine à terme, dont une est confiée précisément à Manuel Castells. Dirigé par Michel Wieviorka, il est doté d'un Haut Conseil présidé par Alain Touraine, et d'un Conseil scientifique. Introduite par Alain TOURAINE, sociologue et directeur d’études à l’EHESS, la conférence a été diffusée en direct sur internet. Elle restera disponible en tant que "vidéo à la demande" sur le site http://www.livestream.com/fmsh pendant tout le mois de juillet. Manuel CASTELLS est actuellement professeur à l'Annenberg School of Communication (University of Southern California) et dirige l'Internet Interdisciplinary Institute de Barcelone, université virtuelle mondiale. Après des études en France, il devient directeur d'études associé en sociologie à l'EHESS, puis est nommé professeur de sociologie et de planification urbaine et régionale à l'Université de Berkeley en Californie. Il a été professeur invité dans dix-sept universités internationales et a reçu des doctorats d'honneur de quinze universités en Europe, Amérique latine, Amérique du Nord et Asie. Ses œuvres ont été primées à de nombreuses reprises et traduites en plus d'une vingtaine de langues.

Manuel Castells a été un des sociologues fondateurs de l'École française de sociologie urbaine au cours des années 1970. Son premier livre intitulé La question urbaine (Maspero, 1972), est devenu une référence mondiale. Avec sa trilogie consacrée à L'ère de l'information (Fayard, 1996- 1998), il devient le spécialiste internationalement reconnu de la société de l'information et des réseaux. Sa démarche est transdisciplinaire et allie analyse de l'espace et des mouvements et étude du rôle des technologies de l'information dans la production des sociétés contemporaines. Le modéle de l'information y représente un changement de paradigme pour penser le monde social. La disparition du modèle industriel des années 70 a laissé place à une organisation multicentrée. L'intensification des flux d'information entre différents points du monde conduit à la démultiplication des centres de décisions autour de noeuds de réseaux. Il n'y a plus de centralité mais des noeuds multiples de décision. La société de l'information fait ainsi irruption dans les structures de décision des entreprises, ce qui le conduit à repenser les relations du monde social dans leurs horizontalités. La circulation de l'information ne s'accompagne pas seulement d'une fluidité du social, mais génère des oppositions, des frictions, des résistances: les sociétés résistent à la société de l'information en réactivant des solidarités primaires. Récemment, Manuel Castells a publié Communication Power (Oxford University Press, 2009). Il se base sur son analyse des réseaux et des technologies de communication pour développer une nouvelle théorie du pouvoir à l'ère de l'information. Un nouveau système de communication a émergé: une auto-communication de masse à travers les sites de réseaux sociaux, les blogs et le chat. Ce nouvel environnement communicationnel modifie profondément les relations de pouvoir. A travers plusieurs analyses de cas (la mésinformation du public américain sur la guerre en Irak, les mouvements environnementaux pour prévenir le changement climatique, la campagne de Barack Obama etc.), il montre les conséquences de cette évolution sur les processus politiques et les mouvements sociaux.

Intervention

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