Chapitres
- Intervention de René LEBOUTTE19'04"
- Intervention de Michael G. MÜLLER18'45"
- Discussion37'26"
Notice
Déconstruction - reconstruction du trilogue frontières/régionalisations/performances. La notion de régionalisations
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Descriptif
La société post-moderne et l’élaboration d’un espace européen de la recherche où l’insertion des SHS paraît de plus en plus stratégique ont confirmé que le territoire n’avait rien d’une donnée spatiale brute mais était bien un construit social, en particulier, mais non exclusivement, sur le Vieux Continent. Cette approche en termes de CST (construction sociale des territoires) s’est imposée dans la majorité des disciplines de SHS depuis les années 1980 : géographie/aménagement, sociologie, sciences politiques, histoire, économie. Il s’agit ici d’une approche fondamentalement transversale, interdisciplinaire, dans un questionnement qui représente un des socles des SHS. C’est dans le dialogue ou plutôt la confrontation entre trois termes ou concepts (frontières, régionalisations, performances) que réside la spécificité des conférences, élaborés comme la préfiguration d’un programme européen interdisciplinaire de recherches en SHS. La mise en relation de ces trois clefs scientifiques et politiques repose à la fois sur une graduation sinon un emboîtement (logique d’encastrement) et sur une complexification des enjeux des territoires - et donc des sociétés - européens. Ici, le questionnement renvoie à la spécificité de l’espace européen : devons-nous identifier dans le trilogue frontières/régionalisations/performances un modèle européen et, dans ce cas, quelle serait la plus-value socio-économique et socio-culturelle, ou, à contrario, la moins-value, apportée par la construction de l’Europe ? Cet événement est organisé par le Réseau des Maisons des Sciences de l'Homme , le Fonds National de la Recherche Luxembourg , l'Université du Luxembourg et l’unité de recherche IPSE ( Identités, Politiques, Sociétés, Espaces) .
Intervention
Thème
Documentation
Notices bibliographiques,Résumés,Presse
Professeur à la Nouvelle Université Bulgare, Directrice du Département de Sciences Politiques, Directrice du Centre d'Etudes Migratoires, Co-responsable de la Filière Francophone de Sciences Politiques.
Prix internationaux:
. Chevalier dans l'Ordre des Palmes Académiques, 15.01.04
. UNHCR, Harvard University, European University Institute Award in Recognition of innovative contributions to the academic refugee studies initiative in Bulgaria, 24.10.02.
Responsabilités scientifiques internationales:
Rédacteur en chef de la revue Southeastern Europe publiée par Charles Schlacks, Jr., Etats-Unis;
Membre du Comité scientifique de Groupement d'Intérêt Scientifique (l'ancien Réseau National des Maisons des Sciences de l'Homme) (2006);
Membre du comité de rédaction de la revue Nationalism and Ethnic Politics (2005);
Membre du Comité scientifique international de l'Institut d'Europe Centrale, Orientale et Balkanique de l'Université de Bologne,
Membre du Comité scientifique international de ERMA (European Regional Master in Democracy and Human Rights), Université de Sarajevo,
Comité scientifique international de la série < europe&balkans=""> de Longo Editore, Ravenne, Italie, etc.
Membre du Bureau de l'Association Internationale des Sociologues de Langue Française (1996-2004)
Publications:
Un livre, direction de 10 ouvrages collectifs (dont deux publiés en français et en bulgare, ainsi que deux autres en anglais et en bulgare) et plus de 70 articles et communications publiés en Bulgarie, Belgique, France, Suisse, Etats-Unis, Russie, Grande Bretagne, Slovaquie, Serbie, Macédoine, Grèce, etc.
Résumé de l'Intervention lors du colloque "La construction sociale des territoires européens : frontières, régionalisations et performances".
SCHULZ, Christian
Christian Schulz, né en 1967, a étudié la géographie aux universités de la Sarre, de Laval/Québec et de Metz. En 1994, il obtient sa maîtrise et son diplôme en géographie. En 1997, il obtient son doctorat à l'Université de la Sarre avec une thèse portant sur la coopération transfrontalière intercommunale dans la région Saar Lor-Lux. Sa thèse d'habilitation à l'Université de Cologne en 2004 porte sur les "Services Environnementaux aux Entreprises".
II a enseigné aux universités de la Sarre, de Metz, de Cologne, de Francfort sur le Main et de Duisburg Essen. Depuis avril 2006, il est Professeur en "European Sustainable Spatial Development and Analysis" à l'Université du Luxembourg. Ses activités de recherche portent sur l'aménagement du territoire en Europe et dans les espaces frontaliers, la restructuration économique et les aspects de développement durable. Christian Schulz est l'auteur d'ouvrages et de nombreux articles publiés dans des ouvrages collectifs et revues internationales.
Publications liées au sujet de la conférence (sélection):
Résumé de l'Intervention lors du colloque "La construction sociale des territoires européens : frontières, régionalisations et performances"
BOUNEAU, Christophe
Ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure de Saint-Cloud et agrégé d'Histoire, il est Professeur d'histoire économique contemporaine à l'Université Michel-de-Montaigne, Bordeaux 3 et Directeur de la Maison des Sciences de l'Homme d'Aquitaine. Spécialiste de l'histoire des réseaux techniques, du développement régional, de l'innovation et du tourisme, il a notamment publié :
-
Modernisation et territoire. L'électrification du grand Sud Ouest de la fin du XIXème siècle à 1946, Bordeaux, Fédération historique du Sud Ouest, 1997, 736 p. ;
- L'entreprise publique en France et en Espagne (18ème 20ème siècles). Environnement, formes et stratégies, (dir. avec A. Fernandez), Bordeaux, éditions de la Maison des Sciences de l'Homme d'Aquitaine, 2004, 326 p. ;
- Networks of Power, L'électricité en réseaux, (dir. avec Pierre Lanthier), Paris, Victoires Editions, 2004, 192 p. ;
- Les territoires de l'innovation, espaces de conflits, (dir. avec Yannick Lung), Bordeaux, Editions de la MSHA, 2006, 298 p ;
- Les réseaux électriques au coeur de la civilisation industrielle, avec M. Derdevet et J. Percebois, Paris, Timée Editions, 2007, 178 p. ; préface de A. Piebalgs, Commissaire européen à l'énergie.
II co-dirige actuellement un programme international de recherches interdisciplinaires sur Les logiques spatiales de l'innovation et il est membre du Comité d'histoire de la Fondation EDF.
KOFF, Harlan
Current position:
Assistant Professeur en Politologie Directeur, Laboratoire de Sciences Politiques La Faculté des Lettres, des Sciences Humaines, des Arts et des Sciences de l'Education l'Université de Luxembourg.
Previous positions:
Visiting Fulbright Scholar
Centre Lillois d'Etudes et de Recherches Sociologiques et Economiques (CLERSE)
Université de Lille 1, FRANCE, May 2005 - May 2006
Jean Monnet Fellow,
Robert Schuman Centre for Advanced Studies
European University Institute, September 2004-May 2005
Visiting Assistant Professor,
Pitzer College, September 2003-July 2004
Guest Scholar,
Center for Comparative Immigration Studies,
University of California at San Diego, September 2003-June 2004
Visiting Research Fellow
Center for Comparative Immigration Studies,
University of California at San Diego, September 2002-July 2003
Assistant Professor,
Center for European Studies, Syracuse University
Strasbourg, France, August 2000-May 2002
Research fields:
Comparative Politics, International Relations, Political Theory
Research objective:
To comparatively examine the impact of global phenomena, such as migration, regional integration and organized crime, on sub national communities, thus linking the international and domestic arenas of politics.
Sub fields:
Comparative Immigration Politics, Comparative Ethnic Politics, International Human Rights, Comparative Regional Integration, European Politics (including European Union), Comparative Border Politics, Theories of Contemporary Liberal Democracies, Non Governmental Organizations and Civil Society, Comparative Political Ideologies
EDUCATION |
LOCATION |
DATES |
Duke University: De artment of Political Science |
Durham, N.C., USA |
8/94-8/02 |
Universit of Florence |
Florence, Ital |
9/93-6/94 |
State Universit of New York at Bin hamton |
Bin hamton, N.Y., USA |
9/89-5/93 |
Syracuse Semester in Ital |
Florence, Ital |
1/92-5/92 |
University of East Anglia |
Norwich, England |
1/91-6/91 |
Ph.D. (2002), Department of Political Science, Duke University
M.A. (1997), Department of Political Science, Duke University
Publications:
Book Manuscript
Fortress Europe or a Europe of Fortresses?: The Integration of non European Union Immigrants in Western Europe.
This study examines the integration of non EU migrants in Western Europe. It contends that integration levels vary throughout Europe all the way to the subnational level. Thus, the project examines integration politics in two French (Lille and Toulouse) and two Italian cities (Florence and Bari). The empirical research focuses on migrant participation in political party systems, social movements and civil society, economic markets, housing sectors and crime. It is embedded in classical political and economic systems research and it attempts to explain integration levels through the comparison of specific institutional and cultural variables. (Forthcoming 2008, Presses Interuniversitaires Européennes/Peter Lange).
Edited Volumes
(Editor), Deceiving (Dis)Appearances: Analyzing Current Developments in Europe and North America's Border Regions. Bruxelles: Presses Interuniversitaires Européennes/Peter Lang, 2007.
(Co-Editor with Dominique Duprez), Revisiting the 2005 Riots: Rights, Representation and Responsibility in the French Republic special issue of Journal of Ethnic and Migration Studies (accepted 2006; forthcoming 2008).
(Editor), Migrant Integration in European Cities. Rome: Ethnobarometer, October 2003.
Refereed Articles
"Decentralization, Democratic Participation and Authoritarian Dogma: Local Opposition to Minority Integration in France, Italy and the United States" Ethnopolitics Vol. 6, N. 2, (June 2007): pp. 315-336.
"La Protecciôn de los grupos étnicos en europa occidental: El estado de la ley contra la competencia politica", Estudios Politicos 29 (Julio-Diciembre 2007).
"Une Comparaison des Mobilisations Politiques en France et aux Etats Unis en 2005 2006", Déviance et Société Vol. 30, N. 4, (2006): pp. 447-459.
"Understanding `La Contagion': Power, Exclusion and Urban Violence in France and the United States", Journal of Ethnic and Migration Studies (accepted 2006; forthcoming 2008).
"Security, Markets and Power: The Relationship Between EU Enlargement and Immigration," Journal of European Integration, Volume 27 (2) 2005: pp. 397 416.
"Migrant Participation in Local European Democracies: Understanding Social Capital Through Social Movement Analysis" Migraciones Internacionales 9, Vol.3, N. 2 (Julio-Diciembre 2005): pp. 5-28.
Book Review of The Outsider: Prejudice and Politics in Italy by Paul M. Sniderman and Pierangelo Peri (Princeton University Press, 2000). American Political Science Review 96 (2002): pp. 867-868.
"Immigration or Integration?: Examining Political Events of the Year 2000" in ltalian Politics edited by Mario Caciagli and Alan Zuckerman, Oxford: Berghahn Books, 2001: pp. 189-204.
Italian Version: "Immigrazione o integrazione? Dibattito pubblico e sviluppi concreti" in La Politica in Italia. a cura di Mario Caciagli e Alan Zuckerman. Bologna: II Mulino, 2000: pp. 185-203.
"Esclusione Contro Isolamento: Immigrati e Abitazioni a Firenze e Tolosa" (Exclusion Versus Isolation: Immigrants and Housing in Florence and Toulouse) La Nuova Città VII n. 2/3 (maggio/dicembre 1998): pp. 129-134.
"A Nursing Response to the Needs of the Elderly," (co-authored with Sondra Z. Koff) The Journal of Health and Human Resources Administration. Vol. 20 (Fall 1997): pp. 182-196.
Book Chapters
"Europe and the new migrations" in Human Rights: the European ldea edited by Attracta Ingram and Jean Paul Lehners (forthcoming 2008, Cambridge University Press).
"Las migraciones internacionales: seguridad internacional sin seguridad humana" en Migraciones, migrantes e integración social edited by Adriana Gonzalez Gil (forthcoming 2007).
"Does Hospitality Translate Into Integration?: Sub National Variations of Italian Responses to Immigration" in Reluctant Hosts? Japan as a Recent Country of Immigration in Comparative Perspective, edited by Takeyuki Tsuda, Lexington Books, 2006: pp. 173-204.
"On the Cutting Edge: Border Integration and Security in Europe and North America" in Deceiving (Dis)Appearances: Analyzing Current Developments in Europe and North America's Border Regions. Bruxelles: Presses Interuniversitaires Européennes/Peter Lang, 2007.
"L'Architettura d'Integrazione: La Metodologia Comparata e Gli studi su Immigrazione," (The Architecture of Integration: Comparative Methodology and Immigration Studies) in Comparazione nette Scienze Sociali, edited by Alberto Baldissari. Milano: Franco Angeli, April 2003: pp. 109-132.
"NGOs Versus Political Parties: Interest Representation and Anti racism in Western Europe," in Searching for Peace in Europe and Eurasia. Lynne Reiner Press, March 2002: pp. 51-62.
"Migrant Integration in Nine European Cities: A Comparative Evaluation of City Based Integration Measures," in Migrant Integration in European Cities. Rome: Ethnobarometer, October 2003, pp. 9-37.
"Toulouse: A Puzzle in Need of a Solution" in Migrant Integration in European Cities. Rome: Ethnobarometer, October 2003, pp. 124-138.
Résumé de l'Intervention lors du colloque "La construction sociale des territoires européens : frontières, régionalisations et performances"
POHL, Jürgen
Since 1996, Prof. at the University of Bonn - Germany (for human geography)
Background/Education:
Diplomgeograph (TU Munich) 1981,
Scientific employee at the University of Munich since 1982,
Dissertation: Geography as hermeneutic science (1986),
'Habilitation': Regional awareness as topic of human geography (1992)
Scientific interests:
Methodology and theory of human geography, Environmental perception and environmental risks, Regional identity
Regions of research interest:
Germany, Italy
Ongoing third party funds projects about:
Perception of slope slippings in the 'Schwäbische Alb' (DFG); Development of an early warning system related to mass movements (BMBF); Improvement of the preventative flood protection along the river Elbe (BMBF)
Publications about Identity (relevance in descending order):
POHL, J. (2001): Regional Identity. In: Smelser, N. J. and Paul B. Baltes (Hrsg.): International Encyclopedia of the Social & Behavioral Sciences. Pergamon, Oxford. 12917-12922.
POHL, J. (2005): "Gott mit Dir, Du Land der Bayern": Bayerische Identitätskonstruktion. In: Ber. z. dt. Landeskunde (Bd. 79, H. 2/3), 209-226.
POHL, J. (1993): Raumbezogene Identitàt als sozialgeographisches Problem. In: Meulemann, H. & A. Elting Camus (Hrsg.): 26. Dt. Soziologentag. Lebensverhältnisse und soziale Konflikte im neuen Europa. Opladen, 380-383.
POHL, J. (1998): Der Arbeitskreis "Regionalbewubtsein / Réglementät''. In: Festschrift "Geographie Tradition und Fortschritt" der Heidelberger Geogr. Ges. Heidelberg. 260-268.
POHL, J. (1993): Regionalbewubtsein als Thema der Sozialgeographie: Theoretische Oberlegungen und empirische Untersuchungen am Beispiel Friaul. In: Münchener Geogr. Hefte, Band 70.
POHL, J. (1990): La coscienza regionale di friulani all'interno e all'esterno della zona terremotata. In: Valussi, G. (Hrsg.): L'identità regionale, Quaderni dell'Instituto di Geografia della Facoltà di Economia e Commercio dell'Università di Trieste. 33-40.
POHL, J. (2004): Regionale Kultur und regionale Wirtschaftsstruktur. Die Funktion von Normen und Institutionen in "Industrial districts". In: SozialerSinn. Zeitschrift für Hermeneutische Sozialforschung, 2004, 31-48.
POHL, J. (1995): Italien Dreigeteilt? Wirtschaftliche, Politische und Soziokulturelle Disparitäten südlich der Alpen. In: Geographische Rundschau 3/ 1995, 150-155.
POHL, J. (1984): Wahrnehmung Bines belasteten Verdichtungsgebietes durch die Öffentlichkeit In: 44. Deutscher Geographentag Munster, Band 44, 281-291.
POHL, J. (1997): Sozialgeographie. In: Reinhold, G. (Hrsg.): Soziologie Lexikon. München, 599-601.
POHL, J. (1998): Von der agrarischen Lebensform zur postmodernen Patchwork Identität: Die Funktion der Sozialgeographie im Wandel der Zeit. In: Heinritz, G. & I. Helbrecht (Hrsg.): Sozialgeographie und Soziologie: Dialog der Disziplinen. (Münchener Geogr. Hefte, Nr. 78) Passau, 57-74.
HELBRECHT, I. & J. POHL (1995): Pluralisierung der Lebensstile. Neue Herausforderungen fur die geographische Stadtforschung. In: Geographische Zeitschrift (Jg. 83 ), 222-237.
HÜLSMANN, T., POHL, J. & N. REHLE (2002): How Culture Determines Regional Economic Trajectories: The Changing Landscape of European Costume Jewellery Production. In: L. Schätzl u. J. Revilla Diez (Hrsg.): Technological Change and Regional Development in Europe. Heidelberg, New York, 388-403.
HÜLSMANN, T., POHL, J. & N. REHLE (2000): Kulturelle Determinanten der Regionalentwicklung. Das Beispiel der europäischen Modeschmuckindustrie. In: Zeitschrift fur Wirtschaftsgeographie, Jg. 44, H. 3/4, 217-227.
HÜLSMANN, T. & J. POHL (2000): Stadt und Internet als Erlebnisraum. In: Global @ home. Jahrbuch Telekommunikation und Gesellschaft. Bd. 8/ 2000 (Begleit CD-ROM).
HUBACHER, S., R. LINDNER und J. POHL (2006): Raumkonflikte Die Quartiere der Stadt und die gesellschaftliche Segregation. In: Der Architekt, H. 1-2, S. 50-61.
Résumé de l'Intervention lors du colloque "La construction sociale des territoires européens : frontières, régionalisations et performances"
SEGRETO, Luciano
Luciano Segreto is Professor of Economic History at the University of Florence. His main research interests are in post WW2 international business and financial history. Chairman of the Cultural Memory Council of the ICCA, he's a member of the Scientific Committee of the Maison des Sciences de l'Homme d'Aquitaine and of many international journals.
Among his most recent publications:
- Giacinto Motta. Un ingegnere alla testa del capitalismo industriale italiano, Roma Bari, Laterza, 2004;
- Produrre per il mondo. L'industria reggiana dalla crisi petrolifera alla globalizzazione, edited by G. L. Basini, G. Lugli and L. Segreto, Roma Bari, Laterza, 2005;
- East West Trade in Cold War Europe: National Interests and Hypocrisy, in Towards a new Europe. Identity, economics, institutions: different experiences, edited by A. Tonini, Florence, 2006.
Résumé de l'Intervention lors du colloque "La construction sociale des territoires européens : frontières, régionalisations et performances"
DE LASSALLE, Marine
Formation et diplômes:
Doctorat en Science politique. Université de Paris I, janvier 1996. Mention Très Honorable avec félicitations à l'unanimité, proposition pour le prix de la Chancellerie des universités de Paris. "L'impuissance publique. La politique de la lecture publique en France 1945-1993", sous la direction de Daniel Gaxie. Jury composé de MM. D. Gaxie, P. Lascoumes, E. Pisier, B. Pudal, Ph. Urfalino.
D.E.A Systèmes politiques comparés. Université de Paris I, Mention AB, 1990.
Maîtrise de Science Politique. Option sociologie politique, Mention AB, Paris I, 1989.
Licence de droit public. Option science politique, Paris I, 1988
Carrière:
Allocataire de recherche et moniteur d'enseignement à Paris I (1990-1993) Attaché temporaire d'enseignement et de recherche à Paris 13 (1993-1995) Chargée de cours et chercheur contractuel (1996-1998). Maître de conférences de science politique à l'IEP de Strasbourg (depuis 1998).
Ouvrages:
La "nouvelle gouvernance européenne". Genèses et usages politiques d'un livre blanc (en co-direction avec Didier Georgakakis), Presses universitaires de Strasbourg, coll. « sociologie politique européenne » à paraître en 2007.
Articles:
Champ des pouvoirs et usages de la gouvernance en France, in La « nouvelle gouvernance européenne ». Genèses et usages politiques d'un livre blanc (Marine de Lassalle et Didier Georgakakis), Presses universitaires de Strasbourg, coll « sociologie politique européenne » à paraître en 2007;
« Les très hauts fonctionnaires de la Commission européenne : genèse et structure d'un capital institutionnel européen » (En collaboration Didier Georgakakis), Actes de la recherche en sciences sociales, mars 2007;
« L'européanisation des carrières politico-administratives. Une analyse comparée des trajectoires professionnelles des directeurs généraux de la Commission » (En collaboration avec Didier Georgakakis), in Pasquier (Romain), Baisnée (Olivier) (dirs), "L'Europe telle qu'elle se fait. Europénisation et sociétés politiques nationales" Paris, Presses du CNRS, 2007;
« Les Directeurs Généraux de la Commission européenne. Premiers éléments d'une enquête prosopographique » (En collaboration avec Didier Georgakakis ), Regards sociologiques, « Sur l'Europe », dir. C. de Montlibert, n° 27&28, 2005;
"L'UCK au miroir de la presse Française", (En collaboration avec Nathalie Duclos) in Michel Mathien (dir.), Publication du colloque "Conflits et médias", l'Harmattan, Paris, 2001,
"Un équilibre complexe. Le rapport local national dans les politiques de lecture publique", Eléments pour une sociologie historique des politiques culturelles locales, Edition du Comité d'histoire du ministère de la Culture La Documentation Française, 1998;
Les paradoxes du succès des bibliothèques publiques ». Bulletin des bibliothèques de France, avril 1997;
La "nouvelle" politique de lecture (1981-1986) Les conditions de possibilité de l'innovation culturelle. Politix, n°24, quatrième trimestre, 1993.
MÜLLER, Michael G.
Born in 1950 at Frankfurt/Main, Germany.
Professor for East European History at Martin Luther University Halle;
MA in History and Russian Philology (1974) and PhD in History (1977) at Johann Wolfgang Goethe University Frankfurt;
1974-1984 research associate and assistant professor in Frankfurt and Giessen;
1984-1992 research fellow with Historische Kommission zu Berlin and lecturer at the East European Institute of Freie Universität Berlin;
1993 'Habilitation' in Modern and East European History;
1992-1996 Professor for East European History at the European University Institute in Florence/Italy;
Since 1996 professor in Halle, project director at Geisteswissenschaftliches Zentrum Ostmitteleuropa Leipzig and external director of Herder Institut Marburg.
Publications:
Books
Rozbiory Polski: historia Polski i Europy XVIII. [Die Teilungen Polens und die polnische und europäische Geschichte im 18. Jahrhundert]. Poznan 2005
[with Rudolf Jaworski and Christian Lübke] Eine kleine Geschichte Polens.
Frankfurt/Main 2000;
Zweite Reformation und städtische Autonomie im Königlichen Preuflen. Danzig,
Elbing und Thorn in der Epoche der Konfessionalisierung. Berlin 1997;
Die Teilungen Polens 1772, 1793, 1795. München 1984;
Polen zwischen Preuben und Rubland Souveränitätskrise und Reformpolitik, 1736¬
1752. (Monograph of the Historische Kommission zu Berlin, Volume 40). Berlin 1983.
Edited Books
[with Ralph Schattkowsky] Identitätenwandel und nationale Mobilisierung in
Regionen ethnischer Diversität: Ein regionaler Vergleich zwischen Westpreuben und
Galizien am Ende des 19. und Anfang des 20. Jahrhundert. Marburg 2004;
[with Rolf Petri] Die Nationalisierung von Grenzen. Zur Konstruktion nationaler
Identitât in sprachlich gemischten Grenzregionen. Marburg 2002;
[with Heinz Gerhard Haupt and Stuart Woolf] Regional and National Identities in
Europe in the 19th and 20th Centurie. The Hague 1998;
[with Fikret Adanir and Martin Schulze Wessel] Osteuropäische Geschichte in vergleichender Sicht. Berlin 1996 (Berliner Jahrbuch für Geschichte Osteuropas Jg. 1996, 1);
Elitenwandel und Modernisierung in Osteuropa. Berlin 1995 (Berliner Jahrbuch für Osteuropäische Geschichte Jg. 1995, 2) ;
Czeslaw Madajczyk, Vom "Generalplan Ost" zum "Generalsiedlungsplan", 19411944. Dokumente. Berlin 1994;
[with Wolfram Fischer] Klaus Zernack, Preuben Deutschland Polen. Aufsäze zur Geschichte der deutsch polnischen Beziehungen. Berlin 1991, 2. Edition. Berlin 2001;
[with Hans Henning Hahn] Gesellschaft und Staat in Polen. Historische Aspekte der polnischen Krise. Berlin 1988.
Selected Articles
Vom Europa der Humanisten zum Osteuropa der Imperien, in: Der Hoftag in Quedlinburg 973. Ed. by A. Ranft, Berlin 2006, in print;
Der Consensus Sendomirensis Geschichte Bines Scheiterns?, in: Konfessionelle Pluralität als Herausforderung. Koexistenz und Konflikt in Spätmittelalter und Früher Neuzeit. Festschrift für Winfried Eberhard zum 65. Geburtstag. Ed. by Joachim Bahlcke, Karen Lamprecht and Hans Christian Maner. Leipzig 2006, 397-406;
The Joint Polish German Commission for the Revision of School Textbooks and Polish Views of German History, in: German History 22 (2004), 433-447;
Wo und wann war Europa?, in: Comparativ 14 (2004), Issue 3, 72-81;
Deutschtum all'Est? I discorsi sull'identità die gruppi germanofoni dell'area posnana e prussiana occidentale prima del 1848, in: Memoria i Ricerca 15 (2004), 15-26;
Poland and Germany from Interwar Period through Time of Detente, in: Germany and the European East in the 20th Century. Ed. by Eduard Mühle. Oxford 2003, 91-106;
European History: façon de parler? in : European Review of History Revue européenne d'Histoire, Vol. 10, No. 2, 2003, 409-414;
[with Rolf Petri] Nazionalizzazione delle frontiere. La costruzione dell'identità nazionale nelle regioni plurilingue di confine, in: Memoria i Ricerca (2001), Issue 8, 189-197.
Résumé de l'Intervention lors du colloque "La construction sociale des territoires européens : frontières, régionalisations et performances"
LUSSAULT, Michel
Né en 1960, agrégé de géographie (1983), docteur en géographie urbaine (1992), habilité à diriger des recherches (1996), Michel LUSSAULT est Professeur des universités. II a occupé de nombreuses fonctions de responsabilités scientifiques, pédagogiques, administratives : chargé de mission à la direction du département des sciences humaines et sociales du CNRS (responsable des recherches urbaines, du 1/11/1997 au 1/11/1999) ; directeur de l'école doctorale Hommes et territoires de l' université de Tours de janvier 1998 à janvier 2000 ; Vice président de l'université de Tours du 4 mars 1998 au 1 er janvier 2001, chargé de la recherche, des études doctorales et de la valorisation, Délégué Régional à la Recherche et à la Technologie de la région Centre, de mars 2001 à mars 2003, directeur de l'action concertée incitative, « Terrain, techniques, théories » du Ministère de la recherche de 2001 à 2004.
Membre du Conseil national des universités (1999-2001), du jury de l'agrégation de géographie (1999-2003), du comité national d'évaluation de la politique de la Ville, du comité de rédaction de la revue Espaces Temps, du comité scientifique du GIP Observation des projets urbains (Ministère de l'équipement, Plan Urbanisme, construction, architecture).
II est président de l'Université François Rabelais de Tours, depuis le 6 mars 2003. II est également président de l'AMUE (Agence de mutualisation des universités et des établissements) depuis mai 2005. II est 3e Vice Président de la Conférence des Présidents d'Université depuis le 14 décembre 2006.
Auteur depuis 1991 de huit ouvrages scientifiques (écrits ou dirigés et co-dirigés) et de plus de 60 articles dans des ouvrages collectifs et des revues à comité de lecture, il a notamment publié, au printemps 2003, avec Jacques Lévy, le Dictionnaire de géographie et de l'espace des sociétés, aux Editions Belin (1050 pages) et en avril 2007 un ouvrage : L'homme spatial. La construction sociale de l'espace humain, aux éditions du Seuil (collection La couleur des idées, 347 pages).
Parallèlement à sa carrière d'universitaire, Michel Lussault a mené de 1995 à 2003 une activité de conseil en aménagement et urbanisme auprès de collectivités locales, notamment pour la ville de Tours.
SCHLESINGER, Philip
Philip Schlesinger is Professor in Cultural Policy at the University of Glasgow, where he directs the Centre for Cultural Policy Research.
Publications:
FOSSUM, John Erik and Philip SCHLESINGER (eds) The European Union and the Public Sphere: A Communicative Space in the Making? London and New York: Routledge, 2007.
SCHLESINGER, Philip, Media, State and Nation: Political Violence and Collective Identities, London, Sage, 1991.
Articles and book chapters:
'On national identity: some conceptions and misconceptions criticised', Social Science Information/Information sur les Sciences Sociales, vol. 26, no.2, June 1987, pp.219-264.
'L'identité nationale: de l'incantation à l'analyse', Hermès, 8-9, 1990, pp.201-239. (French translation of 'On National Identity', Social Science Information, 1987.)
"'Europeanness" a new cultural battlefield?', Innovation, vol. 5, no. 2, June 1992, pp.11-23.
'Wishful thinking: cultural politics, media and collective identities in Europe', Journal of Communication, vol. 43, no.2, Spring 1993, pp.6-17.
'Europe's contradictory communicative space', Daedalus: Journal of the American Academy of Arts and Sciences, vol. 123, no.2, Spring 1994, pp.25-52.
'From cultural defence to political culture: media, politics and collective identity in the European Union', Media, Culture and Society, vol. 19, no 3, 1997, pp. 369-391.
'Changing Spaces of Political Communication: The Case of the European Union', Special Issue on 'The Third Age of Political Communication', Political Communication, vol. 16, no.3, July September 1999, pp.263-279.
"'The Babel of Europe"? Essai sur les réseaux et espaces de communication', Questions de communication, no. 5, 2004, pp.315-336. (French translation of ARENA Working Paper, 2003.)
Résumé de l'Intervention lors du colloque "La construction sociale des territoires européens : frontières, régionalisations et performances"
BOUQUILLION, Philippe
Diplômé de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris
Docteur en sciences de l'information et de la communication
Habilité à diriger des recherches en sciences de l'information et de la communication
Professeur de sciences de l'information et de de la communication à l'Université Paris 8.
Coordonnateur (avec Yolande Combès de l'Université Paris 13) du thème "socio-économie de la culture et de la communication" à la Maison des sciences de l'Homme Paris Nord.
Responsable du Master recherche "Médias, territoires, Arts"
Membre du bureau de l'Université Paris 8
Membre du Conseil scientifique de l'Université Paris 8
Membre du Centre d'Études médias, des technologies et de l'internationalisation
Thématiques de recherche :
Socio-économie des industries de culture et de la communication
Communication et territoires
Exemples de publications :
BOUQUILLION, Philippe, en collaboration avec Yolande COMBÈS (sous la direction de), Les industries de la culture et de la communication en mutation, L'Harmattan, Paris, 2007.
BOUQUILLION, Philippe, en collaboration avec Isabelle PAILLART, 2006, Le déploiement des TIC dans les territoires. Le rôle des collectivités, Presses Universitaires de Grenoble, Grenoble, 119 pages.
Résumé de l'Intervention lors du colloque "La construction sociale des territoires européens : frontières, régionalisations et performances"
HAMMAN, Philippe
Maître de conférences de sociologie à l'UFR des Sciences sociales, Université Marc Bloch Strasbourg 2. Chercheur au Centre de Recherche et d'Etude en Sciences Sociales (CRESS, EA 1334), UMB, et chercheur associé au Groupe de Sociologie Politique Européenne (GSPE Prisme, UMR CNRS 7012, Université Strasbourg 3).
Quelques références récentes:
HAMMAN, Philippe, Les travailleurs frontaliers en Europe : mobilités et mobilisations transnationales, Paris, L'Harmattan, coll. Logiques sociales, 2006.
HAMMAN, Philippe, Défendre les travailleurs frontaliers : les apprentissages de la légitimation dans l'Union Européenne, Revue Française de Science Politique, 55 3, 2005, p. 445- 476.
HAMMAN, Philippe, From "Multilevel Governance" to "Social Transactions" in the European Context, Swiss Journal of Sociology, 31 3, 2005, p. 523-545.
HAMMAN, Philippe, La coopération urbaine transfrontalière ou l'Europe "par le bas" ?, Espaces et Sociétés, 116-117, 1/2 2004, p. 235-258.
HAMMAN, Philippe, Vers un intérêt général transfrontalier ? Projets communs de part et d'autre de la frontière franco-allemande, Annales de la Recherche Urbaine, 99, 2006, p. 102-109.
Résumé de l'Intervention lors du colloque "La construction sociale des territoires européens : frontières, régionalisations et performances"
LEBOUTTE, René
Docteur en Philosophie et Lettres (Spécialisation Histoire), Université de Liège,
1985
Habilitation à diriger des recherches, Université Charles de Gaulle, Lille III,
1997
1991-1999 Professeur à l'Institut Universitaire Européen Florence,
Département d'Histoire et Civilisation
1999-2006 Jean Monnet Professor on the History of European Integration, School of History and History of Art, University of Aberdeen
Professeur d'histoire de l'Europe contemporaine à l'Université du Luxembourg
Publications :
"Belgium, Luxembourg and the Steel Policy of the European Coal and Steel Community, 1952-2002", dans Rasch Manfred, Düwell Kurt (éditeurs), Anfänge und Auswirkung der Montanunion auf Europa. Die Stahlindustrie in Politik und Wirtschaft, Essen, Klartext, 2007, pp. 31-54.
"L'action des Communautés européennes dans la politique de réadaptation des travailleurs et la reconversion industrielle, 1950-2002. Aux origines de l'Europe sociale", dans Jean François Eck, Peter Friedemann, Karl Lauschke (éditeurs), La reconversion des bassins charbonniers. Une comparaison interrégionale entre la Ruhr et le Nord-Pas de Calais, Revue du Nord, hors série. Collection Histoire n° 21, Lille, 2006, p. 335-356.
"Gouvernance européenne et mondialisation : adaptation et innovation technologique, mondialisation et marché du travail. L'exemple du fonds européen de reconversion de la C.E.C.A. (1953-2002)" dans Hémecht 58/1 (2006), p. 63-71.
"La sidérurgie belge entre groupes financiers, pouvoirs publics et Commission européenne, 1960-2004", dans Dominique Barjot, Olivier Dard, Jean Garrigues, Didier Musiedlak, Eric Anceau (éditeurs), Industrie et politique en Europe occidentale et aux Etats-Unis (XIXe-XXe siècles), Paris, Presses universitaires Paris Sorbonne, 2006, p. 225-242.
"Histoire économique et sociale de la construction européenne de 1920 à nos jours",
(Peter Lang Collection Europe plurielle Multiple Europes) Bruxelles, P.I.E. Peter Lang, (sous presse).
"Vie et mort des bassins industriels en Europe, 1750-2000", Paris, L'Harmattan, 1997, 592 p.
Résumé de l'Intervention lors du colloque "La construction sociale des territoires européens : frontières, régionalisations et performances"
DE RUFFRAY, Sophie
MCF Géographie humaine à l'Université Paul Verlaine de Metz. Membre de l'EA 1105 CEGUM (Centre d'Etudes Géographiques de l'Université de Metz). Responsable du laboratoire d'Analyse Spatiale. Responsable de la spécialité professionnelle « Méthodes et Outils en Aménagement », du master « Aménagement Environnement ». Membre du GDRS4 « Spatial Simulation for Social Science ». Membre d'ESPON « European Spatial Planning Observation Network ». Co-responsable de l'Axe 1 « Frontières, territoires et échanges » de la MSH Lorraine.
Bibliographie indicative:
DE RUFFRAY S., MEDDAHI D., MORON E., SMITS F. (2005) A method to delimit cross border labour market The example of the "Great Region", Paper presented at the 14th European Colloquium on Theorical and Quantitative Geography, Tomar, 9th 13 th September 2005;
DE RUFFRAY S., RAMEZ G., 2007, « La dimension sociale de la cohésion territoriale. L'exemple de l'accessibilité aux maternités dans la Grande Région », 21 p., article soumis à l'Espace Géographique;
DE RUFFRAY S., RAMEZ G., MEDDAHI D., MORON E. SMITS F. (2007), «
L'accessibilité aux services dans la Grande Région », sous contrat du projet
ESPON 3.2 Spatial scenarios and orientations in relation to the ESDP and
cohesion policy, volume 2, pp. 142 143 ; vol 4, pp 166-187 -
ESPON 3.2, 2006, Spatial scenarios and orientations in relation to the ESDP
and cohesion policy, Final Report;
GRASLAND C., RAMEZ G. (2005) Vers la construction d'un indicateur de cohésion territoriale européen? L'espace géographique, 2, p. 97-116;
RAMEZ, G. (2005) Territorial cohesion : How to operationalize and measure the concept ? Planning theory and practice, 6(3),p. 400-402.
Résumé de l'Intervention lors du colloque "La construction sociale des territoires européens : frontières, régionalisations et performances"
TISSOT, Sylvie
Sylvie Tissot est maître de conférences à l'Université Marc Bloch de Strasbourg, membre du CSU (CNRS) et du GSPE PRISME et Visiting Scholar à l'Université Harvard en 2007.
Elle a publié en 2007 : "L'Etat et les quartiers. Genèse d'une catégorie de l'action publique" au Seuil, et a participé à la coordination de deux numéros d'Actes de la recherche en sciences sociales parus en 2005 autour de la thématique "Penser, classer administrer la pauvreté" : Politique des espaces urbains, n° 159 et Figures du ghetto n° 160.
Résumé de l'Intervention lors du colloque "La construction sociale des territoires européens : frontières, régionalisations et performances"
Anna KRASTEVA - Terre, Territoire, Espace public
Le papier se propose d'analyser les rapports entre l'ordre politique et l'ordre territorial. II part de deux idées : la substitution du couple autodétermination des peuples - respect des frontières par l'autodétermination de chaque citoyen envers des nationalités dégagées de l'emprise territoriale ; le remplacement du territoire comme support d'une identité politique citoyenne par le territoire comme instrument d'une identité religieuse ou ethnique.
L'exposé va se dérouler autour de deux triades. La première, terminologique, fera les distinctions entre terre, territoire, espace. La seconde, théorique, va articuler la contribution de la science politique à la redéfinition du concept de l'espace en trois problématiques : espace public, espace urbain, espace démocratique.
La première va comparer deux conceptions du politique - marché et forum - et va en déduire deux visions de l'espace public. La seconde va examiner city politics comme à la fois politique de la ville et politique dans la ville pour analyser les relations entre pouvoir privé et politique publique. La dernière partie va se poser la question où et comment construire l'espace démocratique à l'époque de « la fin des territoires ».
Christian SCHULZ - La notion de frontière vue par les géographes
Depuis les origines de la géographie humaine universitaire au 19ème siècle, les frontières ainsi que les régions marquées par celles-ci ont constitué un objet qui a fasciné les chercheurs et qui fait partie de travaux conceptuels comme empiriques. Pourtant, la notion de frontière et la manière de l'approcher scientifiquement ont constamment changé. Si le père fondateur de la géographie politique Friedrich Ratzel s'intéressait surtout aux impacts spatiaux des frontières et aux problèmes spécifiques des régions limitrophes/périphériques, la géopolitique de l'époque entre les deux guerres mondiales, s'est surtout tournée vers les questions d'implémentation ou de relocalisation de frontières étatiques, sous l'influence forte de la réorganisation du territoire Européen et de ses colonies. Cette période a culminé dans les travaux douteux de Karl Haushofer qui ont servi de justification « scientifique » à la politique d'expansion des Nazis. Ensuite il faut attendre les années 1960 pour qu'une géographie politique modernisée anglo-saxonne (cf. les travaux de Julian Minghi et de Victor Prescott) recommence à s'intéresser aux frontières, ou plus précisément aux « espaces frontaliers ». La définition de ce dernier terme nécessite quelques précisions :
Provenant du vocabulaire militaire, la notion de « front » a marqué pour longtemps le terme qui fut conceptualisé comme « lignes frontières », représentant les limites extérieures d'un ensemble territorial, généralement correspondant à un Etat nation. Si le terme anglais « frontier » correspond à cette notion, ce sont les termes « boundary » et « border » qui le remplacent de plus en plus. S'y ajoute la notion de « zones frontalières » ou « borderlands » / « border areas » , représentant plutôt des discontinuités spatiales dans lesquelles se font remarquer les « effets frontière ». Ces derniers sont des éléments constitutifs pour les espaces frontaliers voire « transfrontaliers » , où ils se manifestent comme une « distorsion des flux engendrée par la limite surimposée sur un espace donné » (Amilhat Szary / Fourny 2006:8). En d'autres termes, la frontière peut à la fois freiner (en tant que barrière administrative aux développements spatiaux et aux échanges), stopper (en tant que limite juridique, p.ex. régularisant l'immigration ou les flux de marchandises) mais également encourager (p.ex. par des différentiels économiques) des flux et interactions transfrontaliers. La résultante « fluidité complexe » (idem), menant généralement à une intégration progressive des espaces transfrontaliers, ne peut qu'exister à cause de la présence d'une frontière, non par son absence. L'obsolescence des frontières, comme elle est souvent postulée pour l'espace post Schengen, par exemple, devient ainsi un terme relatif, vu la pérennité ou persistance de multiples effets de frontière (culturels, linguistiques, politiques, fiscaux, etc.). En outre, il s'impose comme un élément clé de la recherche géographique qu'elle ne manque pas à tenir en compte l'emboîtement des différentes échelles d'analyse, comme le soulignent entre autres Renard et al. (1997:70).
Suivant les arguments d'Anne Laure Amilhat Szary et de Marie Christine Fourny (2006:12 suiv.), les frontières actuelles à l'intérieur ainsi qu'aux marges de l'Union Européenne pourraient être approchées par trois optiques différentes:
-la notion de «structurations» à savoir les formes de construction institutionnelle, la manifestation de discontinuités ainsi que l'importance multiscalaire du jeu des acteurs ;
-la notion d' «identités» qui s'entend par le fait que les territoires transfrontaliers constituent des espaces identitaires spécifiques, capables d'incorporer au collectif l'altérité de l'outre frontière ;
-la notion de «franchissements» qui se focalise sur les effets frontières susmentionnés en comprenant la frontière comme une « ressource » qui engendre des flux et interactions constituant les territoires transfrontaliers.
La géographie contemporaine dite postmoderne se focalise donc davantage sur les processus sociopolitiques et socio spatiaux contribuant à l'institutionnalisation des frontières et de leurs impacts territoriaux (cf. aussi van Houtum 2005). Certes ces approches méritent idéalement d'être appliquées simultanément, soulignant ainsi le fort potentiel et la plus value d'une démarche interdisciplinaire, rassemblant les sousdisciplines de la géographie humaine concernées (en dehors de la géographie politique, surtout la géographie culturelle, la g. économique, ainsi que la g. régionale cf. Paasi 2005:667) et les disciplines voisines en profitant p.ex. des concepts d'historiens, de sociologues, de politologues, d'anthropologues, ou de linguistes. Cette démarche vise à arriver à une meilleure compréhension de la complexité des facteurs et des phénomènes qui sont cruciaux pour la construction sociale des territoires frontaliers / transfrontaliers.
Harlan KOFF - Border Politics and Regional Integration: The Need for Cross-Regional Comparisons.
I. Introduction
Borders have been significantly re defined since the early 1990s. Of course, substantial political and economic changes have occurred during this period due to the fall of authoritarian regimes in Central and Eastern Europe as well as Latin America, the deepening and enlargement of the European Union (EU), the development of regional integration in many other parts of the world (such as the North American Free Trade Agreement (NAFTA), MERCOSUR, the Andean Community and the Association of Southeast Asian Nations (ASEAN», and the increased exchange speed and volume of international trade and information. The impact of such shifts in global geopolitics and economic markets has also led to the re conceptualization of national borders as scholars have shifted their attention towards the wider view of "borderlands," or "border regions."
These recent approaches have identified border areas as socially constructed territories that demonstrate many of the characteristics of independent polities. For this reason, recent scholarship has examined the creation of cross border political institutions, border identities, the expansion of border markets, and the development of cross border political mobilization. Border communities seem to have come to life, creating a degree of autonomy and separation from central state actors. This process has inspired the creation of a relatively new interdisciplinary field known as "borderland studies."
Despite the well developed theoretical debates surrounding the evolution of border communities, discussions on this topic are characterized by two main weaknesses. First, it often seems that authors are forwarding normative judgements concerning the need for heightened border integration rather than explaining the processes that cause it. Second, the complexity of border politics has made theory building extremely difficult. Some basic questions that challenge empirical analysis are: "Why has integration occurred in some border regions while other borders are being reinforced? Why has integration failed in some cases where opportunity structures are positive, where it has succeeded in others saddled with more limited constraints? Can border integration be achieved through a "top-down" approach or is it necessarily a "bottom-up" process? This paper addresses these questions and contends that the current research in the field of borderland studies does not adequately respond to such inquiries because there is a dearth of cross regional comparative research which would permit scholars to investigate border integration processes in distinct political and economic conditions.
II. Border Studies and World Regions
Traditionally, border studies focused on the historical relevance of borders to domestic politics and international relations more than they examined developments
in border communities themselves. Borders were often analyzed as boundaries that not only provided lines of demarcation between political units, but also cultural or economic distinctions between so called "civilization" and backwardness. Historical approaches have noted how borders created a hierarchy of spaces which focused on the control of specific territories (Brunet Jailly). Borders were often perceived as points of conflict and analysis of these areas often concentrated on their relevance to global geopolitical issues as they were simply framed as the places "where politics occurred." For example, in his study of political conflict in Latin America, Michel Foucher created a typology of borders that included a) "immediate borders" that demarcated the division between conjoined states, b) "imperial borders" that separated the hemisphere's superpower, the United States, from the rest of Latin America, and c) "areas of fracture" that differentiated between the developed and the developing worlds.
Historians have also noted that the differences between European and American (defined continentally) notions of borders have their roots in the distinct demographic and economic development of these continents. For example, studies of border vocabulary, (Le. Malcolm Anderson) have described how the French term frontière refers to the end of a political territory, which raises potentiai for conflict with those on thé other side, whereas thé American version of frontier has connotations linked to shifting patterns of human settlement, the expansion of economic opportunity, and the spread of political values. This latter interpretation moves thé focus of border analyses from the significance of border regions in international politics to border communities themselves. The récent boom in borderland studies has similarly transferred attention from the international arena to thé national and local levels, creating a sphere of micro scaled spatial study. Recent studies have focused not only on the impact of international phenomena on border communities, but they have also examined the impact of local actors in these regions on national and supranational polities.
This trend is related to three important shifts in the study of international relations that significantly affect border areas. Ail three examine so called "challenges to the sovereignty of nation states." These new scholarly paradigms include: a) "multi level governance", b) the "borderless world," and c) "new regionalism." The problem with these approaches is that they remain relatively specific to geographic regions with little communication between studies of borders in différent continents. This is thé focus of this section.
III. Conclusion: Comparative Regional Integration and Border Politics
The current literature in the field of comparative border politics is often linked to regional integration. Many scholars have argued that EU sponsored initiatives have promoted cross border political cooperation by improving opportunity structures for local actors in targeted regions. Similarly, it has been argued that cross border exchanges in the Americas have been limited to the economic sphere due to regional integration schemes that have focused primarily on free trade. Consequently, even though a marked gap exists between work on comparative regional integration and studies of borderlands, most of the scholarship in this latter field incorporates the "logic of regional integration" (see Mattli) as a primary factor in the determination of cross border cooperation, which is often framed as a "top down" political construction.
This comparative review of empirical studies of border politics indicates that the relationship between regional integration and cross border cooperation is not as linear as most studies contend. According to the aforementioned arguments, political cooperation in both the governmental and non governmental spheres, as well as ethnic mobilization should be favored in Europe due to the model of "deep integration" found on the continent, while economic exchanges should be promoted in the Americas because of the free trade logic of recent models of regional integration. Empirical studies, however, have noted that formal border regimes in Europe have not created intended political cooperation whereas informal regimes in the Americas are characterized by significant cross border collaboration. At the same time, European integration has facilitated free trade whereas commerce in the Americas has been blocked by political disputes.
These trends demonstrate two important points concerning approaches to the study of border politics. First, there is a strong need for deeper cross regional comparison. Few studies exist that incorporate such a comparative methodology (Blatter, Koff(a), Scott) but these works have illustrated important differences between theory and practice in the field of border politics. Second, border integration cannot be simply viewed as a "top down" construction. The empirical evidence presented in crossregional comparisons demonstrates that the development of cross border politics and markets results from rational decision making at the local level. It occurs when local actors perceive better opportunity structures through cross border collaboration than they do working within national systems. These perceptions depend on the presence of symmetrical power structures and common political interests in cross border regions. Politics, alter all, are made by actors, not institutions.
Jürgen POHL - The Notion of "Territory" from a Geographical Point of View.
Accoding to the famous and popular German Dictionary of Geography "territory" means " space which is occupied by a person, a group or an organization (e.g. state) and is controlled with power by this occupant". Apart from this notion of territory connected with réal power there exists the idea of a "mental territory".
This kind of territory is very important for thé geographical research of identity. Above all "identity" in geography means "regional identity" on différent scales. Level or scale is a very popular methodological concept in geography. Some aspects and problems of this concept will be shown.
A very popular instrument to measure regional identity is thé "mental map" representing the "mental territory". Not only mental or cognitve maps be also "real" maps are used research in thé field of identity.
The notion "territory" is not very popular in geography. There are other notions which are more important and which have to be regarded in the context of "territory". These other concepts are: space, place and region. There exist different kinds of definitions some of them will be explained. Important in the context of identity is the production of space. Above all the perceived space, the mental space and the representational space concern the experience, the idea, the existence and realisation of man in space which means to build a (specific) place.
Another important concept is "region". There are a lot of definitions starting from a vague "area" or "field" up to functional and political regions. All are of some importance for identification building processes and for identity.
In the context of these concepts territory is above all the "occupied space" whoever this occupant may be. So "territory" has much to do with power on the individual level as well as on thé national and international level.
Intervention de Luciano SEGRETO - La notion de performance.
La performance italienne des derniers trente ans a été de plus en plus déterminée par le districts industriels, un système économique, social et culturel, qui n'est pas seulement typique de l'Italie, surtout du centre nord de la Péninsule, mais qui a intéressé des acteurs étrangers (entreprises, institutions, syndicats, chercheurs) dans le but de comprendre jusqu'à quel point il s'agit d'une expérience non irréparable dans un cotexte national différent, à cause de conditions historiquement uniques, et jusqu'à quel point les ingrédients décisifs peuvent, au contraire, être repérés et mis à l'oeuvre dans un autre contexte. Au fond, donc, le point d'interrogation est relatif au territoire, à sa construction ou déconstruction et reconstruction historique, mais aussi à l'interaction consciente des différents acteurs sociaux et institutionnels qui agissent dans ce territoire. La performance des districts a été mesuré par rapport à leur capacité de créer et de redistribuer de la richesse, mais de plus en plus aussi par rapport à sa capacité de compacter et d'homogénéiser des sociétés locales face aux perturbations des marchés mondiaux. La globalisation est pour ces territoires un défi terriblement actuel, dont on commence à observer les effets négatifs sur la cohésion des territoires économiques, sociales et culturels dont il sont le symbole sans nécessairement mettre en cause la performance strictement économique. D'où la nouvelle question, ouverte sur le future proche : un territoire déstructuré par la globalisation sera capable de garder sa cohésion interne sur laquelle il a construit sa fortune économique et sociale ?
Intervention de Michael G. MÜLLER - The notion of region-building.
The discussion among historians in the context of re thinking concepts of territoriality has been going on for almost three decades. It is widely accepted - by now even banal - to state that the nation and the nation-state (that had been at the centre of modern European historiography ever since its beginnings) represent by no means the 'natural' or even the most relevant territorial frame-work for historical research. After having thoroughly deconstructed national narratives historians still seem to be unable, however, to develop methodologically valid alternatives. On the one hand, new approaches as represented in studies of the history of sub national or transnational regions, of transfer history, histoire croisée, Beziehungsgeschichte, or of European history face methodological dilemmas rather similar to those of national historiography: By focussing, once again, on pré defined territorial entities they still cannot overcome the fundamental problem of 'territorial essentialism'. The vast amount of studies dedicated to the history of the perceptions of space (referring to concepts like 'mental mapping' and 'orientalism') produced over the last decades, on the other hand, largely contributed to historically contextualising and critically assessing European concepts of territory - but offered little in terms of more adequately conceptualising space as a historical reality. While we are most aware of how territories were, and are, culturally constructed the processes of the social construction of space still remain to be explored more systematically.
The paper suggests to consider alternative approaches to the study of space and territoriality as developed by anthropologists like A. Appadurai. Two methodological arguments, in particular, could be derived from the debate among anthropologists in view of re thinking territory in a historical perspective.
1. Given that regions (both sub national and trans national) are continuously constructed, re shaped, and aiso de constructed, as a result of social interaction the study of regions and région building should start from identifying the specific contexts in which the shaping and demarcation of spaces/ territories occurs. It might be helpful to distinguish between région building processes on the level of, for example:
- economic interaction
- social mobility (individual as well as group migration)
- communication
- cultural identification (rather than 'identity')
- institutionalisation
2. Accordingly, we should take into account the co-existence of 'multiple geographies'. The geographical scope of the economic activities in a given region can, for example, differ substantially from the scope of its cultural identification. While factors like shared language or access to individual media may define a specific space of communication, migration or mass tourism can bring in entirely different spatial dimensions. Different social groups within a given society are quite unequally active in the varions fields of regional and cross regional interaction, etc. In that sense, any locality, region, or nation simultaneously belongs to varions territorial orders.
The study of regionalisation/region building processes should thus be developed in two directions: It seems worthwhile, on the one hand, to enquire more systematically into how individual contexts of social interaction created specific `European spaces' - the space of European Enlightenment, of industrialisation and mass migration, of European nationalism or of trans-national political movements alter World War II , etc. Local and regional studies, on the other hand, could produce valid insights into how given societies perceive, perform within, and actively shape, the European space.
Philip SCHLESINGER - Cosmopolitan Temptations, Communicative Spaces and the European Union.
For some theorists, the development of the European Union has opened up the prospects of a new boundary-transcending cosmopolitanism. The transnationalisation of political action and of communicative space, it is held, heralds an emergent new global order with which the European space will articulate.
In this paper, I shall argue that the EU provides an excellent case for analysing the fragility of this cosmopolitan vision. The Union is still uncertainly poised between being a regulatory regime and a federation and its complex institutional matrix is crucial to understanding the prospects for a European public sphere. Despite the presence of the EU's supranational institutions and the emergence of transnational spaces and communicative flows, the Unions member states still have to be transcended as key controllers of citizenship rights and purveyors of collective identities and they still maintain strongly bounded national public spheres. Linguistic and cultural diversity both within and across states as well as national identities continue to be factors of key importance.
Currently, debates about national belonging have centred particularly (although certainly not exclusively) on the Muslim presence in EU states. Debates about multiculturalism have become deeply implicated in contemporary struggles over postEnlightenment secularism, where the battleground has also brought Christians and humanists into collision. The question of religion as a marker of culture has also played a role in accession debates concerning Turkey.
A central issue in contemporary debate about the public sphere is the extent to which political communication may be judged to have a formative impact on citizenship, collective identity and patriotism, shifting these from their longstanding and often exclusive alignment with the member states (and nations) into a more inclusive 'European' citizenship, collective identity and constitutional patriotism. There are divisions about how to interpret the 'Europeanisation' of communicative spaces and the relative significance of traditional media and newer space transcending communications technologies. On the evidence - which is equivocal - mediated communication in the EU space has not yet had a boundary-transcending, public-forming effect.
Arguably, states, nations and regions remain crucially important as locales for debate and as sources of identity. Witness the contemporary claims made by sub state nationalisms. 'Europeanisation' is itself a profoundly ambiguous process. Who now - and who in the future - will be permitted to be a 'European' is an increasingly intense focus for struggles between inclusion and exclusion both within member states and at the borders of the EU itself.
Philippe BOUQUILLION - Les territoires des industries de la culture et des médias. )
La question des frontières est centrale dans les travaux qui s'intéressent aux rapports entre les médias, les industries de la culture et les réseaux et les territoires. Parmi les plus connus d'entre eux figurent ceux Marshall Mc Luhan. Cet auteur envisage les médias électroniques comme supprimant les distances et les frontières et il annonce l'avènement d'un « village global. » Ces propositions, qui rencontrent un succès certains auprès des journalistes ou des décideurs, sont assez représentatives de nombre d'approches relatives aux moyens de communication et aux territoires, fortement imprégnées de déterminisme technologique. De telles perspectives déterministes sont également très présentes dans les représentations véhiculées par des notions comme la société de l'information ou de la connaissance. Ces représentations font de l'accès aux technologies le facteur clef de la construction socio économique mais aussi culturelle des territoires.
Pourtant des travaux s'intéressant aux facteurs qui orientent la répartition des activités et des populations refusent généralement d'accorder aux réseaux de télécommunication un rôle structurant. Du moins, ils envisagent leur contribution à la construction des territoires comme subordonnée et complémentaire par rapport à d'autres facteurs, en particulier les réseaux de transport. Telle est en général la perspective qui anime les recherches relatives aux phénomènes dits de métropolisation.
Du côté de la construction culturelle des territoires, une même critique du déterminisme technologique s'impose. Les travaux relatifs aux territoires des industries de la culture et des médias sont anciens. A partir des années 70, l'économie politique critique de la communication développe des recherches centrées sur l'internationalisation des industries de la culture et des médias. Elles reconnaissent un grand rôle aux frontières, en particulier en distinguant le centre de l'économie monde, qui exerce l' « hégémonie culturelle », et les périphéries qui la subissent. Toutefois, Tristan Mattelart, dans une généalogie des théories de la diversité culturelle montre combien ces paradigmes, alors dominants, sont remis en cause à partir des années 80 et cèdent le pas à des points de vue tout à fait opposés. Quatre critiques sont plus particulièrement adressées aux propositions de l'économie politique critique de la communication:
-L'importation de produits culturels étrangers permettraient un renouvellement des industries culturelles nationales et donc, à terme, faciliterait leur développement.
-Les modes de « réception » sont très différenciés selon les divers espaces nationaux.
-Le système fordiste s'accompagne de la culture de masse, en revanche, l'avènement de l'ère dite post industrielle conduirait à de nouvelles formes de culture plus fragmentée.
-Les produits sont certes moins différenciés entre les différents espaces nationaux mais le menu de choix, pour le consommateur, s'accroît grâce aux échanges culturels internationaux. La mondialisation serait donc un facteur de diversité culturelle.
Ces trois dernières transformations sont au coeur de la remise en cause de la notion de culture et d'identité nationales au profit d'approches mettant en avant soit la « créolisation » ou l'hybridation des diverses cultures et identités nationales soit, telles les Cultural Studies, l'existence de cultures qui n'ont plus pour fondement un territoire, au sens spatial du terme, mais d'autres logiques affinitaires. Ces perspectives inspirent la thèse de la fin des industries culturelles et des médias au profit d'autres formes de création, largement produites par les consommateurs euxmêmes. Dans cette perspective, le Web 2.0 constitue la clef de voûte du développement de ces supposées « nouvelles » formes de culture(s) qui transcendent les frontières géographiques tout en recomposant d'autres frontières, sociologiques cette fois ci (les « have » et « have not » et surtout les différentes communautés affinitaires).
Dans des temps marqués par la mondialisation, il convient donc d'interroger les mutations des industries de la culture et des médias et les mutations des logiques territoriales qui les accompagnent. En effet, des articulations croissantes entre les industries dites de la communication (c'est à dire les industries du Web, des télécommunications, des matériels grand public) et les « industries des contenus » (cinéma et audiovisuel, musique enregistrée, livre, presse et information) se produisent. Les échanges de pairs à pairs, souvent illégaux, n'en constituent que la partie la plus spectaculaire et la plus connue. Trois mouvements sont en cours:
-Les acteurs des industries de la communication entrent dans l'économie des contenus. Ces acteurs disposent d'une surface financière sans commune mesure avec celle des industries des contenus.
-De très importantes mutations des modes de création, production, diffusion et valorisation des contenus se produisent.
-Les politiques publiques, en particulier les politiques de soutien à la création ou la diffusion des produits culturels et aux industries voient leur légitimité remise en cause.
Dans cette perspective, deux questions principales se posent. En premier lieu, les propositions de l'économie politique critique de la communication et tout particulièrement son postulat le plus important, l'hégémonie culturelle, qui suggère un certain mode d'articulation entre cadre nationaux dominants et dominés, sont elles remises en cause ? Comment penser les relations culturelles internationales à l'heure où d'autres centres, en Inde, en Chine, dans le monde arabe, en Amérique Latine, se développent et commencent à rayonner en dehors de leur ancienne zone d'influence, du fait des diasporas mais aussi d'autres facteurs ? En second lieu, le cadre national est il toujours pertinent pour penser les territoires des industries culturelles et des médias ? D'une part, ces industries, en particulier du fait de leurs articulations croissantes avec les industries de la communication se recomposent elles selon des logiques qui échappent aux territoires géographiques et qui transcendent les frontières nationales en se modelant sur des affinités communautaires ? D'autre part, dans quelle mesure les logiques géographiques qui demeurent sont elles celle de l'Etat Nation ? Les mutations en cours encouragentelles des formes de polarisation des industries de la culture et des médias et de leurs produits autour des territoires infranationaux (locaux, régionaux) ou supranationaux (aires linguistiques, espaces regroupant plusieurs « pays » proches géographiquement et culturellement, autres formes d'aires régionales reposant sur des logiques politiques ou économiques, par exemple, existe t il une Europe des industries de la culture et des médias ?)
Ces deux séries de questions peuvent conduire à observer les recompositions des logiques territoriales des industries de la culture et des médias à trois niveaux:
-celui des acteurs industriels et de leurs produits ;
-celui des usages et des pratiques culturelles ;
-et celui des politiques publiques, de soutien aux produits et aux industries mais aussi des politiques visant à construire des identités territoriales.
II est impossible aujourd'hui, compte tenu du manque de travaux en particulier de travaux de terrain, d'apporter des réponses définitives aux questions posées. Toutefois, notre hypothèse centrale est que l'ancien concept d'hégémonie culturelle est sans doute à revisiter mais qu'il n'a certainement pas perdu son intérêt heuristique. En effet, les industries culturelles et médiatiques américaines voient leur domination se poursuivre, du moins à l'échelle des pays d'Amérique du Nord et d'Europe. Cette domination culturelle et industrielle se double d'une domination financière, du fait de la financiarisation d'une large part des industries de la culture et de la communication dans les pays dits de la triade. Les principaux acteurs de la sphère financière sont en effet quasiment tous américains. L'affirmation d'autres centres hégémoniques est l'un des éléments qui doivent guider la révision du concept d'hégémonie culturelle. Par ailleurs, le développement indéniable de productions culturelles qui reposent sur des communautés de goûts ou d'appartenance n'est pas est un phénomène nouveau, même si le Web confère à ces productions une plus grande visibilité et permet d'accroître les échanges. Là encore, les acteurs dominants appartiennent au centre de l'économie monde « occidentale » de la culture, les Etats Unis. Ils tendent d'ailleurs à s'organiser dans des logiques territoriales déjà observées dans les médias en place avec soit des filiales ou des sites nationaux en langue indigène, soit ils ont des accords avec des acteurs industriels nationaux qui sont leur relais. Bref, nous posons l'hypothèse que les mutations en cours, s'appuient sur des logiques territoriales fortes et marquées par de grandes inégalités. Ces mutations n'abolissent pas les frontières. Contrairement à ce qu'ont laissé croire les potentialités des technologies, elles ne permettent pas aux échanges directs entre individus de supplanter les produits culturels industriels.
A cet égard, l'Europe ne semble pas tirer grand profit des politiques conduites depuis les années 80, tant aux niveaux nationaux que communautaire, qui visaient à créer des champions industriels nationaux ou européens. Ceux ci, comme l'a illustré Vivendi Universal en son temps, ont même facilité une pénétration accrue productions américaines. Faut-il penser que la remise en cause des politiques publiques de soutien, en particulier à l'audiovisuel et au cinéma, en "libérant les énergies" va revitaliser les productions culturelles européennes ? Certaines limites et même certains échecs de ces politiques sont indéniables. Toutefois, on peut légitimement douter que leur suppression soit une solution avantageuse.
La réalisation de travaux interdisciplinaires et internationaux sur les mutations des industries de la culture et des médias et leurs logiques territoriales est d'autant plus urgente que la situation des industries de la culture et des médias européennes semble difficile dans l'actuelle mondialisation et que les politiques antérieures n'ont pas apporté les résultats escomptés.
Philippe HAMMAN - Penser les espaces-frontières en Europe à l'aune des relations transfrontalières de travail.
S'intéresser aux mobilités transfrontalières de travail et de résidence et à leur prise en charge collective à partir du terrain des espaces frontaliers de la France de l'Est (Vis-à-vis de la Belgique, du Luxembourg, de l'Allemagne et de la Suisse) permet de revenir de façon originale sur un certain nombre d'enjeux territoriaux politiques, économiques et sociaux qui imprègnent l'action publique en Europe, dans un questionnement des transformations des espaces de pertinence et des échelles spatiales. En effet, la situation juridique et sociale de la main d'oeuvre "frontalière" ne va pas de soi, que l'on songe à la protection sociale, aux conditions de licenciement, de la retraite, etc., qui ne coïncident pas pleinement entre les différents Etats, et peuvent aboutir à des situations d'inégalités sociales, alors même que l'appel au répertoire transfrontalier est de plus en plus fréquemment avancé au titre du développement socio économique du territoire dans les régions frontières. On éclaire ainsi les paradoxes liés aux travailleurs frontaliers, présentés tantôt comme victimes, comme opportunistes ou encore pionniers de l'Europe au quotidien.
De la sorte, en partant d'une entrée par les espaces géographiques (la frontière et ses effets), sociaux (la constitution de nouveaux espaces d'échanges et de débats investis par une pluralité d'acteurs et d'organisations) et économiques (le principe de libre circulation, approprié différemment selon les instances en jeu), cet angle d'approche s'inscrit à la fois:
-dans l'étude des dynamiques de communautarisation, en explicitant comment les problèmes transfrontaliers sont formulés dans l'espace politique européen, par quels vecteurs ils sont pointés et par quelles scènes d'expertise (institutionnelles ou plus militantes ; locales, nationales ou européennes... ) passe leur solutionnement ;
-dans celle des logiques de re territorialisation, mettant en exergue l'inscription des questions transfrontalières dans de nouveaux découpages territoriaux visant précisément à s'affranchir des frontières nationales, et dont les instances tendent à produire leurs propres outils d'appréhension des phénomènes socio économiques transfrontaliers ;
-dans celle des phénomènes de désobjectivation recomposition des catégories de politiques publiques, à l'exemple des politiques sociales dont les disjonctions et l'enjeu de coordination au niveau européen sont ici tout particulièrement visibles (définitions de l'invalidité, etc.) ;
-enfin, dans le questionnement en termes de légitimation qui traverse les processus de construction des problèmes publics au niveau transfrontalier pour révéler les spécificités de l'espace d'action européen. Sont ici très révélateurs les instruments de lobbying et modes d'expertise auxquels les différents acteurs, collectifs et institutions ont recours, qui sont autant d'indicateurs de processus d'objectivation en train de se faire.
René LEBOUTTE - La notion de régionalisation(s).
Les auteurs de la circulaire invitant à ce colloque ont été bien inspirés d'utiliser le pluriel pour évoquer la « régionalisation » . En effet, cette notion est ambiguë : elle renvoie d'une part à un « processus de division d'un territoire soumis à un pouvoir national » (et ce, observable dès l'Antiquité) ; d'autre part, à un processus sui generis qui ne s'inscrit pas nécessairement dans le cadre national : l'émergence de régions qui, souvent, sont antérieures aux États nations et qui ne s'inscrivent pas toujours dans le cadre des frontières politiques (tel est le cas de la formation des bassins industriels, des régions transfrontalières). Dans ce dernier cas, qui nous occupe ici, je considère la régionalisation non comme un objet d'investigation, mais comme une méthode permettant de comprendre la genèse et les mutations des régions.
La régionalisation entendue comme division d'un territoire soumis à un pouvoir national a fait l'objet de nombreuses études historiques sur les mouvements régionalistes, le régionalisme, en mettant surtout l'accent sur les aspects politiques et culturels (langues, religion, « coutumes »).
Cette régionalisation est aussi le produit de l'unification européenne. L'histoire de la construction européenne a mis en évidence que les politiques communautaires (surtout la politique régionale et la politique agricole commune) sont un puissant « facteur régionogène » (expression introduite par l'historienne polonaise Helena Madurowicz Urbanska ).
Nous n'insistons pas ici sur cette acception de la notion de régionalisation. Toutefois, il faut souligner que dans ce cas, comme dans celui de la régionalisation comme processus sui generis, il s'agit clairement d'une construction sociale de territoires, une construction sociale perçue comme telle par les acteurs.
La régionalisation comme méthode d'investigation
Helena Madurowicz Urbanska considère la régionalisation non comme objet d'observation, mais « en tant que méthode de recherche ». Elle utilise le concept de « régionalisation historico économique » : « il s'agit de la relation entre l'espace et l'homme, l'homme dans son activité économique. Relation stricte, mais riche et ample ». En introduisant la dimension historique, elle intègre la dimension temporelle à celle spatiale, deux dimensions évolutives. « La notion empirique de la région historique implique son caractère temporel. L'ingérence du temps et sa mutabilité (inconstance) qui en ressort sont d'une importance significative ».
Pour ma part, j'adhère à cette conception de la régionalisation comme méthode d'investigation de la région comme espace construit, vécu, perçu. Comment apparaît une région ? comment elle est transformée, remodelée ? quels sont les facteurs régionogènes ? Ainsi posées, ces questions ne peuvent être abordées que par l'interdisciplinarité et l'approche comparative.
Les historiens en réaction contre le déterminisme géographique
Sous l'influence des géographes de la fin du 19e siècle, les historiens adversaires du courant positiviste (Marc Bloch, Lucien Febvre, Braudel et bien d'autres) ont déconstruit et reconstruit la vieille notion de « région naturelle ». L'influence de Vidal de la Blache est claire chez Lucien Febvre : les « régions » sont d'abord et avant tout des constructions humaines perçues et vécues comme telles. Et de citer un texte du géographe français datant de 1897: « Ces noms [de régions] ne sont pas des termes administratifs ou scolaires, ils sont d'un usage quotidien, le paysan même les connaît et les emploie. Étant les produits de l'observation locale, ils ne sauraient embrasser de grandes étendues. Ils sont restreints comme l'horizon de ceux qui en font usage. [...] Ils expriment non pas une simple particularité, mais un ensemble de caractères tirés à la fois du sol, des eaux, des cultures, des modes d'habitation. »
C'est la géographie vidalienne qui a donné naissance à l'histoire des Annales. Délivrés du déterminisme géographique comme de l'apparente fixité des découpages administratifs, les historiens ont ajouté la dimension temporelle à la dimension spatiale de la région. L'un des travaux les plus achevés à ce propos est Les caractères originaux de l'histoire rurale française (1931) de Marc Bloch qui a posé les bases méthodologiques pour l'étude de la région comme catégorie en histoire. II insiste sur trois points qui me semblent fondamentaux. D'abord, l'étude d'une région ne traduit pas un « goût de l'infiniment petit », elle doit procéder d'un mouvement dialectique allant du régional au général. Ensuite, l'histoire comparée permet de dégager les singularités régionales comme les caractères communs. Enfin, l'histoire régionale n'interdit pas de voir grand, de tendre à la synthèse : bien au contraire.
La déconstruction du déterminisme géographique en histoire et la prise en compte de la dimension temporelle (avec les temporalités longues, moyennes, courtes de Braudel) ont amené les historiens à concevoir la « géo histoire » que Braudel formule dans son « économie monde » (qui est bien autre chose qu'une géographie historique).
La prise en compte de la longue durée dans l'étude des régions soulève aussi une hypothèse intéressante : les régions précéderaient l'urbanisation ; ce serait les régions elles mêmes qui auraient engendré le réseau urbain et non l'inverse. Cette hypothèse rappelle la formule concise et énigmatique de Marcel Roncayolo : « une Europe des régions doublée d'une internationale des villes ».
La dimension temporelle introduit deux autres notions : la flexibilité (malléabité) de l'espace régional qui s'étend ou se rétracte et la performance.
Flexibilité
Les recherches en histoire ont montré que les régions construites, vécues, ne sont pas immuables. Vidal de la Blache a énoncé l'hypothèse que «les régions naissent par leur centre » (on retrouve la notion de « pôle de croissance »). L'apparition des bassins industriels au début du 19e siècle, leur expansion territoriale, puis leur mutation contemporaine semblent confirmer cette hypothèse. Cette flexibilité, cette malléabilité de l'espace travaillé par l'homme entraînent une prise de conscience d'appartenance (le fort sentiment d'attachement à la Ruhr par exemple). La région serait « organique ».
Tout comme Febvre et Braudel, Jean Labasse oppose donc la région conçue comme simple cadre administratif à ce qu'il appelle la « région organique dont est privilégié le contenu géographique, économique, social, culturel et politique ».
La reconnaissance de la région comme espace façonné, construit par l'homme, introduit une autre dimension spatio temporelle : la colonisation. Exception faite des études des historiens de l'Antiquité et du Moyen Age (qui ont bien montré que la notion de colonisation ne se réduit pas au « colonialisme » du 19e siècle), les historiens devraient prendre en compte les phénomènes de colonisation de l'espace régional. Deux exemples suffisent à démontrer toute l'importance de ce phénomène
la colonisation «industrielle » de la Haute Silésie depuis la fin du 18e siècle et celle, spectaculaire, du Donetsk à la fin du 19e siècle.
Performances
Reprenant le système de périodisation braudélien, les historiens ont observé que le « temps n'est pas neutre » : d'où les notions de pôles de croissance, de régions pilotes, de régions arriérées ou en décroissance économique, etc. À ce propos, les historiens ne peuvent qu'approuver l'analyse de Christian Vandermotten qui introduit la notion de compétence et de performance (ainsi que de concurrence):
« Les ondes longues [de l'innovation technologique] ne se reproduisent pas pareilles à elles mêmes, comme des vagues déferlant sur la plage. Le temps n'est pas neutre comme semblait le suggérer Rostow. L'écart de développement entre la Ruhr et le Donetsk n'est pas seulement de 50 ans ; ces 50 ans, correspondant à un coût relatif croissant de l'accumulation initiale, sont associés au fait que la croissance maximale pût être stimulée par le grand capital industriel et bancaire là, le fût (dût l'être ?) par un socialisme bureaucratique qui fut plus un capitalisme monopoliste d'État ici. Et cette différence là n'est pas que quantitative : elle est avant tout qualitative et aura un impact évident sur les possibilités actuelles et futures de reconversion, avant tout fonction des hommes, des rapports sociaux et spatiaux (envisagés à différentes échelles) à l'accumulation du capital. »
Les régions socio économiques
Cette notion de performance est au coeur des nombreux travaux tant théoriques qu'empiriques des historiens économistes depuis l'entre deux guerres à la suite des recherches sur la localisation des activités économiques, sur les pôles de croissance, sur les réseaux (Christaller, Alfred Marshall notamment). La notion de « région économique » en histoire a soulevé de nombreux débats qui rejoignent d'ailleurs ceux des géographes et des anthropologues ».
Pas seulement un critère économique
Selon Helena Madurowicz Urbanska, « la notion de région économique, aussi bien que la régionalisation en tant que méthode de recherche, peuvent concerner beaucoup d'autres phénomènes que ceux socio économiques ». D'où la nécessité absolue d'une approche interdisciplinaire.
Selon elle, la région économique se caractérise par 3 facteurs : a) une unité cohérente d'éléments (homogénéité interne) ; b) une structure qui se définit par le réseau des relations qui unissent, entre elles, les unités simples et complexes ; c) un système lié, tel qu'un changement apporté à un élément entraîne le changement dans tous les autres. Ces trois facteurs doivent se comprendre dans l'espace et dans le temps. D'où l'importance de la temporalité introduite par l'histoire : elle parle de « mutabilité ».
L'étude historique des « régions économiques » soulève trois problèmes :
Selon moi, la notion de « facteur régionogène » permet de problématiser les débats qui ont animé les historiens économistes à propos des régions en retard de développement (Alexander Gerschenkron), de la protoindustrialisation (Franklin Mendels), de l'industrialisation et des pôles de croissance (Sidney Pollard Anthony Wrigley), de l'urbanisation (Jan De Vries, Paul Hohenberg).
Croissance déclin ; développement backwarness
Ces notions ont donné lieu à d'interminables débats. Cependant, il ressort que la croissance ou le déclin régional doivent être appréhendés avec une batterie de critères (pas uniquement économiques) suivant une approche comparative. Croissance ou décadence apparaissent alors comme des phénomènes relativisés liés à des facteurs de mobilité, de division du travail, de redistribution spatiale des facteurs de production. L'essor des recherches en histoire sur la reconversion des bassins industriels montre toute la complexité de l'évolution des régions. D'ailleurs, depuis une vingtaine d'années, les théories de la croissance ont cédé le terrain aux « théories de la croissance endogène ». Il s'agit d'étudier la répartition des activités économiques dans l'espace en tenant compte d'un grand nombre de variables telles que les coûts de transport, le marché du travail régional, le degré d'urbanisation, etc. La nouvelle géographie économique tente donc de mesurer aussi finement possible la convergence (ou son absence) entre régions ou groupes de régions. Elle en arrive à distinguer non plus simplement des régions pauvres et des régions riches, mais des ensembles comme celui formé par le chapelet de bassins industriels. Chaque ensemble ou « club » de régions aurait son propre modèle de convergence, son propre rythme de croissance. Cette approche retient de plus en plus l'attention des historiens qui abordent les « réseaux de régions » (faute de trouver une meilleure formulation).
Ces considérations m'amènent à évoquer quatre domaines relativement récents de recherche en histoire. Le premier porte sur la question des « districts » industriels qui a donné lieu à une abondante littérature, surtout en Italie. La notion de district a mis en évidence l'importance des liens, des interrelations entre innovation technologique, savoir faire, entreprises familiales, liens sociaux, culture entrepreneuriale, territoire. Les travaux menés en ce domaine ont clairement opté pour l'interdisciplinarité et l'approche comparée. Le deuxième porte sur les régions « transfrontalières » (histoire transnationale) dont la Grande Région apparaît comme un véritable laboratoire. Le troisième concerne les réseaux de régions (les « clubs »). Les historiens attachent de plus en plus d'importance aux grands ensembles régionaux la « Grande Région » ; le réseau hanséatique ;l'espace de la Baltique (qui englobe l'Écosse et les Provinces Unies).
Ces trois domaines de recherche renvoient à une typologie proposée par Marteen Prak en 1994 :
- micro-région : ensemble territorial homogène, formant un système où villes-campagne, spécialisation complémentarité économique s'articulent en un ensemble cohérent;
- « méso-région » dont la définition semble correspondre au cas de la « Grande Région » (?) ;
- macro-région, c'est à dire les ensembles, les « économies monde » de Braudel.
Le quatrième champ d'investigation concerne l'époque contemporaine :les relations complexes entre Union européenne, Etats, Régions.
Perspectives
De ce trop bref tour d'horizon, je retiendrai trois points:
- l'objectif : la construction sociale des territoires européens n'est pas une vue de l'esprit, elle est perçue comme telle par les habitants passés et présents. Encore faut-il le démontrer plus solidement par l'approche comparative et interdisciplinaire !
- la méthode : personnellement, considérer la « régionalisation » comme méthode (plutôt que comme objet de recherche) me séduit. Encore faut-il affiner cette méthode...
- les moyens : les récents travaux sur les questions de reconversion des bassins industriels ont démontré que l'interdisciplinarité s'impose. Ceux qui s'y sont essayés ont surmonté, me semble il, les barrières entre disciplines... plutôt encourageant !
Sophie DE RUFFRAY - La dimension sociale de la performance territoriale. L'exemple de l'accessibilité aux maternités dans la Grande Région pour mesurer la cohésion territoriale.
L'objectif de la communication est de montrer l'importance de la dimension sociale de la performance territoriale. Dans la perspective de la construction de l'indice de cohésion territoriale (ETCI), la question de l'accessibilité aux services publics implique des investigations à une échelle locale (dans le contexte européen).
La cohésion territoriale devient un des objectifs majeurs de la politique régionale de l'Union européenne. Mais ce concept demeure mal défini, et il a été demandé aux chercheurs travaillant dans le projet ESPON 3.2. de bâtir un « indicateur de cohésion territoriale européen » (ICTE) afin de le rendre opérationnel. Dans cette perspective, cette communication porte sur la dimension sociale de la cohésion territoriale, à travers la question de l'accessibilité aux services publics. En vue d'une harmonisation de l'accès aux soins, il souligne l'intérêt de mettre en évidence les zones de chevauchement entre aires d'influence des services, notamment lorsque ces derniers sont localisés le long des frontières. Cette communication se veut une contribution à l'articulation entre les questions sociales et l'échelle locale, peu développée dans les travaux d'ESPON et pourtant fondamentale pour évaluer la performance territoriale.
La prise en compte de la notion d'accessibilité aux services publics dans le concept de cohésion territoriale est relativement récente dans les textes politiques européens de référence mais sans cesse réaffirmée. Le Traité d'Amsterdam offre la première occurrence à propos des services d'intérêt économique général (SIEG) perçus comme des éléments promouvant la cohésion sociale et territoriale (1997). Les SIEG ne représentent toutefois que les services dits en réseau tels la téléphonie ou l'électricité. Les dernières réunions informelles des ministres en charge de l'aménagement (Rotterdam 2004, Luxembourg 2005 et Bristol 2005) ont élargi le nombre et précisé la nature des services considérés, et l'Accord de Bristol définit en ce sens les communautés durables bien connectées : « avec de bons services de transport et de communication reliant les populations à leur travail, aux écoles, aux services de santé et autres services ». II s'avère donc indispensable de progresser méthodologiquement dans la représentation de l'accessibilité à ces services.
Le choix s'est ici porté sur un type particulier de service, les maternités, dans un espace transnational, la Grande Région. Celle-ci est composée de cinq entités géopolitiques différentes (Wallonie, Rhénanie Palatinat, Sarre, Luxembourg, Lorraine) issues de quatre pays. Les données prises en compte ici sont délibérément élémentaires car l'objectif de la méthode développée est d'être reproductible dans les 29 pays couverts par le programme ORATE. Les maternités sont un des services de proximité, ubiquiste, à l'activité facilement mesurable, dont la situation est préoccupante compte tenu de l'état démographique de l'Europe et de ses
perspectives d'avenir. La différence de l'indice de fécondité entre la France et l'Allemagne se retrouve dans cet espace, entre les Länder rhénan et sarrois et la région Lorraine. En outre, la Grande Région constitue un véritable « laboratoire » européen pour rendre compte des problèmes de définition, d'harmonisation et de disponibilité des données. Enfin, le volontarisme politique qui la caractérise est une dimension à prendre en compte pour l'accès aux services, en termes d'accessibilité transfrontalière ou non.
L'objectif est de délimiter des aires de rayonnement autour de chaque service. La communication expose successivement les problèmes conceptuels et les enjeux méthodologiques posés par l'exigence d'une telle approche à l'échelle européenne. Des aires de rayonnement sont délimitées à l'échelle des LAU 1/2 en fonction de trois fondements conceptuels : l'accessibilité, l'offre et la demande. D'un point de vue mathématique, la méthode est fondée sur la théorie des possibilités et la théorie des sous ensembles flous, qui permettent d'appréhender les espaces mal délimités et de mettre en évidence les zones de chevauchement. L'application aux trois scénarios prospectifs développés dans ESPON 3.2 (scénario tendanciel, scénario libéral et scénario cohésif) permet une représentation cartographique des conséquences des choix politiques pour l'aménagement.
Sylvie TISSOT - Découper, réformer, hiérarchiser: les enjeux des délimitations territoriales.
On propose dans cette communication de réfléchir à la manière dont les délimitations territoriales ont été construites dans différents travaux sociologique ou sociohistorique.
Délimitations et réformes
Je reviendrai sur l'ouvrage collectif dirigé par Christian Topalov, qui s'intéresse aux nouvelles divisions de la ville sur une durée qui s'étend des Lumières à la période contemporaine marquée par les explosions urbaines. Les auteurs y analysent ces divisions comme autant de moments de réorganisation de l'administration de la ville, qui participent à un mouvement plus général de rationalisation des sociétés modernes tel qu'il est étudié par Max Weber (Les divisions de la ville, Paris, UNESCO Maison des sciences de l'homme, 2003).
Je présenterai mon travail sur l'émergence de la catégorie de quartier sensible en France. Celle ci ne peut être réduite à la simple prise en charge publique d'une nouvelle "question urbaine" . L'émergence de cette catégorie engage une réforme profonde des politiques sociales. Les mouvements réformateurs sont toutefois toujours l'objet de tensions et de luttes : à cet égard les délimitations territoriales comme toute opération de classement engagent des visions du monde concurrentes, que les enquêtes sociologiques se proposent de mettre au jour.
Délimitations et dénominations
Les nouvelles divisions, et les entreprises réformatrices qu'elles engagent passent par de nouvelles désignations. Je montrerai à partir de mon travail comment l'émergence de la catégorie de quartier sensible passe par la codification d'un vocabulaire, la naissance d'une catégorie statistique en même temps que l'établissement de cartes.
Les mots constituent une entrée privilégiée pour comprendre l'espace urbain et ses enjeux. Tout simplement parce qu'ils ne forment pas une réalité séparée du monde social : ils sont aussi des " formes de l'expérience " de la ville, mobilisées par ceux qui y vivent, s'y déplacent, l'étudient et/ou souhaitent la changer. On peut ainsi, en analysant un mot, "quartier sensibles", ses usages et ses circulations, montrer comment de nouvelles manières de penser les problèmes urbains s'inscrivent dans des institutions, des procédures, des documents et des savoir faire.
Délimitations et hiérarchisations
La construction des territoires est étroitement liée à des entreprises réformatrices ; elle n'est évidemment pas séparable des concurrences entre les groupes sociaux qui tentent de se les approprier. Je présenterai mon travail sur un quartier gentrifié de
Boston (Etats-Unis) dans lequel j'examine les ressources, institutionnelles et sociales, pratiques et discursives, mobilisées par les résidents des classes moyennes supérieures pour s'approprier un espace et le redéfinir, et ce via les associations de quartier. Ces associations contribuent, par l'activité philanthropique de ses membres, à la prise en charge des populations les plus pauvres, mais investissent aussi le quartier en (re)construisant le récit de son histoire (rôle de la Société historique), et en le réorganisant géographiquement (délimitations internes correspondant aux différentes associations).
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