Conférence
Notice
Lieu de réalisation
FMSH - 54 Boulevard Raspail, 75006 Paris
Langue :
Français
Crédits
Richard FILLON (Réalisation), FMSH-ESCoM (Production), Robert Harvey (Intervention)
Conditions d'utilisation
Tous droits réservés.
DOI : 10.60527/8nxv-hk24
Citer cette ressource :
Robert Harvey. FMSH. (2008, 15 septembre). Un livre terrible pour temps de terreur (Lyotard et la 3e Critique de Kant) , in Penser le sublime au XXIe siècle. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/8nxv-hk24. (Consultée le 26 avril 2025)

Un livre terrible pour temps de terreur (Lyotard et la 3e Critique de Kant)

Réalisation : 15 septembre 2008 - Mise en ligne : 2 avril 2009
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Descriptif

Que penser de la terreur au XXIe siècle ? Et, surtout, pourquoi ? À quelles fins ? Étant donné le terrorisme tel qu’il se manifeste à présent, comment imaginer ce que le siècle de la Terreur aurait pensé du phénomène actuel ? Nous savons que le XVIIIe siècle a théorisé la terreur avant de la mettre en pratique. Le processus inverse est-il possible aujourd’hui ? Peut-on, à l’aide de la théorisation, en venir à bout de la pratique de la terreur aujourd’hui ? Au XVIIIe siècle l’idée de la terreur atteint son point culminant dans la philosophie critique d’Emmanuel Kant. À l’instar de ses grands prédécesseurs, Kant introduit la terreur comme force déterminante de l’expérience du sublime. Or, c’est justement tout un vocabulaire du sublime qui se déploie au XXIe siècle de part et d’autre de la violence - qu’elle soit étatique ou extra-étatique - ayant comme point nodal la terreur déclinée selon la variété des cultures observables. Établir des liens de causalité entre l’esthétique du sublime et la politique - dont l’échec intégral est le conflit armé - pourrait servir à interrompre la logique de guerre permanente dans laquelle nous nous trouvons depuis le 11 septembre 2001. Comme l’observe Hannah Arendt - après bien d’autres -, la mort est survenue avant que Kant ne puisse achever son œuvre de la maturité.
En l’absence d’une critique kantienne du jugement politique, nous devons nous tourner vers l’œuvre qui, à mon sens, a le plus avancé une pensée esthétique de la politique dans le sillon des grands penseurs du sublime du XVIIIe siècle : l’œuvre de Jean-François Lyotard. Afin de cerner de façon philosophique les us et abus actuels du sublime, j’aborderai donc certains aspects des Leçons sur l’Analytique du sublime de Lyotard et j’aimerais, par la même occasion, revoir De l’exception à la règle, mon analyse (avec Hélène Volat) des lois USA PATRIOT Act, promulguées à la suite des attaques de Manhattan.

Intervention

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