Conférence
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Langue :
Français
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Droit commun de la propriété intellectuelle
DOI : 10.60527/f07m-jt79
Citer cette ressource :
IFEA-GD. (2019, 15 mars). La Turquie de l’AKP vue du monde arabe : entre attraction et méfiance. [Vidéo]. Canal-U. https://doi.org/10.60527/f07m-jt79. (Consultée le 7 décembre 2024)

La Turquie de l’AKP vue du monde arabe : entre attraction et méfiance

Réalisation : 15 mars 2019 - Mise en ligne : 25 juillet 2019
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Descriptif

La Turquie de l’AKP vue du monde arabe : entre attraction et méfiance

 

Alors que tout au long du XXème siècle, le Moyen-Orient arabe s’est désintéressé de la Turquie, les années 2000 témoignent d’une réhabilitation de ce pays dans l’imaginaire collectif des peuples arabes. La « nouvelle » diplomatie de bon voisinage lancée par le parti de la Justice et du Développement en direction du Moyen-Orient, la projection d’un soft power turc qui se manifeste notamment par l’exportation massive de feuilletons et l’établissement d’instituts culturels Yunus Emre, ainsi que la poursuite par Ankara d’une diplomatie économique et publique, ont contribué à un « retour » de la Turquie dans la région. S’étant présenté comme champion de la cause palestinienne et ayant adopté un discours néo-tiermondiste de défense des opprimés, Recep Tayyip Erdoğan a progressivement émerge comme le nouveau Gamal Abdelnasser de la région, adulé par une large partie de l’opinion publique arabe. Or, la Turquie se trouve aussitôt victime de son propre succès : son omniprésence dans la région, la popularité de ses productions culturelles, et la compétitivité de ses exportations sur les marchés arabes éveillent la méfiance des peuples de la région. L’attraction que son « modèle » exerçait laisse progressivement la place à des suspicions quant à son « agenda caché » et ses velléités de puissance dans la région, révélant que dans la mémoire des Arabes, le souvenir de la domination ottomane reste très vif et le passé impérial « ne passe pas ».

Cette conférence analysera les vecteurs du rapprochement turco-arabe dans les années 2000 et les grands moments de la construction, puis de la déconstruction, d’une image positive de la Turquie chez l’opinion publique au Moyen-Orient. Elle examinera l’action des acteurs non-étatiques, turcs et arabes, ayant contribué à façonner la perception de la Turquie dans la région. La conférence reviendra sur les « réseaux clientélistes » de la Turquie dans le monde arabe, montrant dans quelle mesure leur existence témoigne de la profondeur et de la solidité de l’implantation d’Ankara au Moyen-Orient en dépit des difficultés que la puissance turque connait actuellement dans la région.


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