Conférence
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Date de réalisation
Lieu de réalisation

MRSH Caen

Langue :
Français
Citer cette ressource :
La forge numérique. (2013, 17 avril). La défense du littoral en baie du Mont-Saint-Michel dans l'antiquité tardive. [Podcast]. Canal-U. https://www.canal-u.tv/131973. (Consultée le 9 juin 2024)

La défense du littoral en baie du Mont-Saint-Michel dans l'antiquité tardive

Réalisation : 17 avril 2013 - Mise en ligne : 21 juillet 2022
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Descriptif

Cette communication a été donnée dans le cadre d'une journée d'études organisée par le pôle Espaces maritimes, sociétés littorales et interfaces portuaires de la MRSH, journée intitulée Le littoral : contrôle, surveillance et usage des côtes.

Historien et archéologue, Daniel Levalet est président de la Société d'Archéologie d'Avranches, Mortain et Granville.

Résumé de la communication

Les causes de la défense.

A la fin du IVe siècle ap. J.C., des pirates connus sous l'appellation générique de « Saxons » viennent ravager les côtes du nord-ouest de l'empire romain. Ces pirates, francs, jutes, angles, frisons, saxons, viennent des régions situées en bordure de la Mer du nord, ou du Danemark actuel. Ils s'en prennent aux villes côtières, aux ports et aux bateaux de commerce.

La défense.

 Elle nous est connue par un document de la fin du IVe ou du début du Ve siècle : la Notitia dignitatum imperii romani. Il donne la liste des dignités civiles et militaires d'un dispositif de défense constitué sur les côtes de la Gaule et de la Bretagne (Angleterre actuelle)

Dans ce dernier pays, le dispositif connu sous le nom de Litus saxonicum comprenait une série de fortifications de pierre, en dehors des villes, dont les traces archéologiques sont encore visibles aujourd'hui (comme Portchester).

En Gaule, le Tractus armoricani et nervani consistait en villes fortifiées et réutilisation de fortifications littorales protohistoriques.

La baie du Mont Saint-Michel.

Coutances : L'auteur romain Ammien Marcellin a beau mentionner des « constantia castra » qu'on localise aujourd'hui près de l'embouchure de la Sienne, on n'a jamais découvert de fortifications romaines autour de cette ville. En revanche, le site dit du camp de César, à Montchaton, sur la rive gauche du fleuve, éperon barré de l'âge du bronze, a livré des monnaies de la fin du IIIe et du IVe siècle.        

Alet : A l'ouest de Saint-Malo, sur l'estuaire de la Rance, la presqu'île a été occupée aux époques gauloise et romaine. Un port important (Reginca) commerçait avec l'Angleterre. Les fouilles de Loïc Langouet ont mis au jour le castellum à l'emplacement de la Tour Solidor.

Avranches : Un castellum est possible sur le site du donjon médiéval, à l'intérieur de la ville fortifiée après la fin du IIIe siècle. Plusieurs structures plus proches du littoral devaient compléter la défense, telles le camp du Grand Dick (Vains) qui devait protéger le port d'Ingena. Il est possible qu'une station d'observation ait aussi existé sur le point culminant d'Avranches, au lieudit « Le champ des murailles » (Le Val Saint-Père).

Bibliographie

Daniel Levalet, Un élément du litus saxonicum dans la région d'Avranches ?, Annales de Normandie, Recueil d'études offert en hommage au doyen Michel de Boüard, n° spécial, Caen, 1982, p. 361-375.

Id., Avranches et la cité des abrincates (Ier s. av. J.C. - VIIe s. ap. J.C.), Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie, t. XLV, Caen, 2010.

Loïc Langouet, La cité d'Alet, Les dossiers du Centre régional d'archéologie d'Alet, Supplément 1996 - N° S.

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