Conférence
Notice
Date de réalisation
Lieu de réalisation

CCIC, Cerisy-la-Salle

Langue :
Français
Citer cette ressource :
La forge numérique. (2013, 23 juillet). Ni le voir, ni l'avoir. [Podcast]. Canal-U. https://www.canal-u.tv/116116. (Consultée le 25 avril 2025)

Ni le voir, ni l'avoir

Réalisation : 23 juillet 2013 - Mise en ligne : 2 mai 2022
  • document 1 document 2 document 3
  • niveau 1 niveau 2 niveau 3
Descriptif

Cette conférence a été donnée dans le cadre du colloque intitulé L'archipolitique de Gérard Granel, qui s'est tenu au Centre Culturel International de Cerisy du 16 au 23 juillet 2012, sous la direction d'Alain LESTIÉ et Elisabeth RIGAL.

Présentation de l'intervenant

Jean-Luc Nancy est professeur émérite à Strasbourg. Il a soutenu sa thèse d'Etat en 1988 sous la direction de Gérard Granel ; il a écrit un commentaire du dernier article de celui-ci ("Loin de la kénose, jusqu'où ?") et codirigé avec Elisabeth Rigal le volume d'hommage Granel, l'éclat, le combat, l'ouvert en 2001; il participe en 2012 à la journée du Collège international de philosophie sur l'ouvrage posthume Apolis.

Résumé de la communication

A l'occasion du colloque consacré à Gérard Granel à Cerisy-la-Salle en juillet 2012, j'ai voulu consacrer mon exposé à un texte un peu exceptionnel dans l'oeuvre de Granel, "Un désir d'enfer" (recueilli dans le volume posthume Apolis publié par TER. En effet ce texte est d'une part inachevé, et donc en ce sens le dernier texte de Granel, d'autre part consacré au désir, thème qui apparaît ailleurs chez G.G. mais ne fait pas l'objet propre d'un autre texte. Or le désir - ce texte le laisse voir même si ce n'est pas son motif majeur - représente en quelque façon l'inverse du principe de production que G.G. met en cause dans tant de ses textes consacrés à la modernité et au Capital. En outre, sa réflexion s'articule ici à partir d'une lecture de Dante extrêmement suggestive.

Thème
Discipline :
Documentation

Les questions que Gérard Granel qualifie d'"archi-politiques" sont des questions visant à déterminer les configurations propres au monde mondialisé et à en saisir la "loi la plus intime". Leur instruction montre que les piliers de notre monde sont, d'une part, l'invention du "savoir automate" et de l'"ingéniérie de la nature", et, d'autre part, la constitution de sociétés dont le véritable moteur est le "cynisme de la production". Elle montre aussi, en recroisant les analyses marxiennes de la "Forme-Capital" et la question heideggérienne de la technique planétaire, qu'un tel monde ne peut en aucune façon "faire-monde". Or, pour déterminer ce qu'est le "faire-monde", Granel mobilise la phénoménologie qu'il conçoit comme une "philosophie de l'Ouvert" faisant retour à notre mode premier d'être-au-monde (la perception) et travaillant à sortir "l'offre du sensible" de son retrait, si bien que, de proche en proche, ses questions d'archi-politique le conduisent à ré-articuler la fameuse distinction heideggérienne Welt-Umwelt, notamment pour montrer que seul un usage "irréalisant" du langage peut dire le "phénomène du monde".

Actes du colloque

L'archi-politique de Gérard Granel

Alain Lestié, Elisabeth Rigal (dir.)

Editions Trans-Europ-Repress - 2013

ISBN : 978-2-905670-59-2

En savoir plus

Sur le même thème